Filles, déculpabilisez-vous !

"[On] se soumet à son histoire ou on s'en libère en l'utilisant. Tel est [notre] choix, contrainte à répéter ou à se dégager", Boris Cyrulnik.

21 AVRIL 2017 · Lecture : min.
Filles, déculpabilisez-vous !

Cet article s'adresse à toutes ces femmes qui souffrent car elles n'arrivent pas à trouver leur place dans la vie, ces femmes qui ressentent un vide "pérenne" en elles, à ces femmes qui se croient "nulles", qui n'arrivent pas à trouver de sens à leur vie, à ces femmes qui perdent intérêt en elles-mêmes... J'ai écrit pour aider ces femmes qui sans raison se sentent fautives, qui culpabilisent pour tout, qui angoissent pour un rien, qui ne comprennent pas le pourquoi "ratent tout de leur vie". Je leur propose de lire cet article afin de les guider vers la solution, votre solution, pour vous épanouir et remplacer la douleur par la "bonne humeur", la souffrance par le bien-être.

Chères femmes, je vous demande "d'arrêter de culpabiliser", de vous sentir la cause de toute souffrance autour de vous : libérez-vous du poids des souffrances de vos mères.

Commencez par vous dire que vos souffrances présentes sont le "fruit" de ce que vos mamans (parfois aussi les papas, mais ce n'est pas le sujet de cet article ! Une prochaine fois !), vous ont insufflé dès votre enfance jusqu'à aujourd'hui. Vos "inquiétudes" sont la conséquence des problématiques "non résolues" de vos mères, projetés, inconsciemment bien sûr, sur vous depuis votre naissance.

Je vous écris ces réflexions car j'aimerai que chacune de vous puisse vivre sa propre vie sereinement en tant que femme épanouie, pour vous aider à "casser la chaîne" qui vous lie aux souffrances maternelles ainsi pouvoir être une mère, à votre tour, libérée des préjugés, des conditionnements négatifs, des faux valeurs qui vous ont empoisonné l'esprit et le cœur.

Le rôle de mère, de parent en général, est très complexe et difficile à "jouer" : on n'a aucune formation pour se préparer; on n'a pas non plus de mode d'emploi avec le "petit bambin" quand il/elle arrive !

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Comment faire alors ? Comment s'en sortir ?

Pour devenir une mère "suffisamment bonne", comme le dit Winnicott, il faudrait être d'abord une "femme suffisamment bonne". Avant de s'engager dans la maternité il faudrait être bien avec "soi-même", avoir résolu les "énigmes existentiels" qui nous polluent la vie, combler les vides émotionnels qui nous bloquent l'esprit... Une fois "réparé l'adulte", vous pourrez être prête pour accueillir le bébé comme un être à part entière et non comme un objet qui sert à "colmater" votre vide intérieur, ou comme une "valeur ajoutée" à votre égoisme.... ou encore comme un prolongement de votre "Ego". Donc pour devenir une "bonne mère", surtout pour vous épanouir en tant que personne "à part entière", il faudrait que vous puissiez vous libérer d'éventuels liens toxiques avec votre propre mère.

Parfois si vous ne vous sentez pas bien dans votre peau, si vous avez constamment "honte de vous-même", si vous vous détestez, si vous vous en voulez pour tout, si vous vous empêchez d'avoir des moments de bonheur, si vous vous ôtez le droit d'être heureuse, il faudrait que vous puissiez analyser comment votre mère a "tissé le rapport de mère à fille".

À ce moment je vous propose de vous interroger si votre maman n'a jamais montré de satisfaction envers vous, si elle vous a toujours ou souvent fait culpabiliser, traitée d'égoïste quand vous n'exécutiez ses désirs à la seconde, si elle s'est mise en position de victime à chaque fois que vous décidiez de vous "envoler" du nid familial. Combien de fois elle vous a répété qu'elle a "tout sacrifié pour vous...."combien elle vous a fait culpabiliser ?

Cette mère avec sa DEPENDANCE étouffante, à sa fille, elle ne lui a pas permis de grandir de manière équilibrée, d'avoir confiance en soi, de construire son estime en soi-même ; cette mère qui a coupé les "ailes" de sa fille et l'a fait sombrer dans le noir de la culpabilité elle sera responsable du fait que sa propre fille risque de devenir soit une mère tellement "affaiblie" qui sera trop permissive, prise dans peur de ne pas être aimé par ses enfants, elle leur concèdera tout... en transformant ses enfants en futurs adultes "mal dans leur peau"! Soit devenir un "clone" parfait d'elle-même et donc générer des enfant soumis à la volonté maternelle privés de leurs "sain narcissisme" et de leur autonomie personnelle et édifiante.

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Comment faire pour contrarier ce mécanisme pathogène ?

1) En premier lieu, en prenant conscience du fait que votre mère n'est pas parfaite et qu'elle a essayé de combler, probablement, avec votre arrivée, un profond manque affectif, un vide émotionnel ancré en elle. Il s'agit d'une mère qui n'a pas pu dépasser le rapport de dépendance avec sa propre mère, qui n'a pas pu se construire de façon autonome par rapport à sa propre génitrice et qui a transposé cette insécurité sur sa propre fille, sur vous.

2) Ensuite en apprenant à s'aimer profondément et sans limites ! En vous disant que vous avez le droit d'être bien, d'être heureuse, de réussir dans vos propres projets. Chaque matin il faut que vous vous regardiez dans le miroir et que vous vous disiez : "je suis heureuse et j'en ai le droit" ! "je dois tout à moi-même et à personne d'autre".

3) En apprenant à rappeler à votre mère que vous ne lui avez jamais demandé de sacrifier sa vie pour vous, que vous ne lui devez rien en rapport à ses propres choix. Vous lui devez "la vie" et ce n'est pas petite chose, bien sûr, mais vous n'êtes en rien responsable de ses choix, ces choix qui la rendent si malheureuse, si frustrée aujourd'hui. Aidez-la à se rappeler que quand on aime on ne sacrifie rien, on fait des choix en pleine conscience d'adulte... et on ne peut et on ne doit pas faire retomber les choix d'adulte sur les petites épaules de ses enfants.

4) Rappeler à votre mère qu'une "maman" qui s'oublie pour sa fille n'a rien d'héroïque, au contraire, elle a commis un acte irresponsable envers elle-même et surtout envers son enfant qui morfle sur le poids de la culpabilité. Si une mère s'oublie "en sa fille" cela est lié au fait qu'elle doit combler un profond vide qui vient d'elle même et de son histoire personnelle.

5) Faites ainsi opposition mentale aux contraintes des préjugés maternels... gagnez ainsi votre bataille personnelle et libérez-vous de l'emprise de votre mère "dépendante de vous".

Le prochain article sera dédié à ces mères qui ont transformé leurs filles en objets possédés, en objets sans aucune autonomie.

Je vous remercie pour votre attention !

Photos : Shutterstock

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Écrit par

Livia CLARA-VILNAT

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