« FOMO », Fear Of Missing Out ou la peur de louper une information sur la toile

Devant l'immensité des informations déversées quotidiennement sur la toile, l'internaute développe une angoisse à l'idée de louper quelque chose. Ce syndrome décrit comme le nouveau mal...

13 JANV. 2014 · Lecture : min.
« FOMO », Fear Of Missing Out ou la peur de louper une information sur la toile

Ce syndrome décrit comme le nouveau mal du siècle a aujourd'hui un nom « FOMO », Fear of missing out, soit la peur de passer à côté d'une information à l'importance exacerbée par les réseaux sociaux. Chaque médaille a son revers et les découvertes aussi belles soient-elles emportent leur lot de dérives. L'émergence et l'essor fulgurant des réseaux sociaux, censés faciliter les échanges entre les hommes et les femmes du monde entier, ne devaient pas échapper à cette règle.

L'addiction aux réseaux sociaux

Facebookeurs, twitteurs et bloggeurs payent de leur liberté, qu'ils chevillent à leurs tablettes, smartphones, ordinateurs et autres dispositifs numériques leur permettant de se connecter à la toile ... le lourd tribut de l'innovation permanente.

À choisir entre passer toute une nuit en prison ou délaisser les réseaux sociaux, un sondage a révélé que la majorité des Américains interrogés envisageaient le premier choix comme un moindre mal.

Selon cette même étude, la connexion aux réseaux sociaux serait l'un des premiers gestes du matin des internautes âgés de 18 à 34 ans, entre le brin de toilette et le petit-déjeuner quotidiens.

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La peur de passer à côté de quelque chose...

Comment dans de pareilles circonstances ne pas évoquer la notion d'addiction ? Les médias anglo-saxons utilisent l'expression « FOMO », acronyme de Fear Of Missing Out qui signifie littéralement la peur de passer à côté de quelque chose pour décrire l'angoisse éprouvée par certains internautes à l'idée d'être privés d'une connexion aux réseaux sociaux, c'est-à-dire ne pas avoir accès à l'infosphère.

L'internaute disparaît 24h00 de la toile, et le voilà complètement noyé, et submergé par les informations ne sachant plus où donner de la tête tant ces informations reçues à son retour sont nombreuses. 

Double face est ce syndrome 2.0, qui affecte également, et de manière paradoxale, les internautes les plus actifs sur les réseaux sociaux. En effet, difficile de ne pas éprouver une certaine frustration, lorsque vos "amis virtuels" se mettent en tête de partager les photos de leurs dernières vacances "so cool", qu'ils ne manquent jamais d'agrémenter de commentaires évocateurs dans ce grand déballage de vie qu'encourage le web participatif. Vous, qui vous délectiez de votre escapade détente dans les Côtes d'Armor, vous en arriveriez presque à regretter de ne pas avoir opté pour une autre destination plus trépidante à l'instar de votre bienheureux compagnon de toile.

La peur de manquer, décrite par l'expression « FOMO », naît aussi de ce mal-être ressenti devant le constat que votre existence, aussi riche et remplie soit-elle, ne vous permettra jamais de tout expérimenter, de tout voir, de tout entendre, ceci sera d’autant plus amer, que la vie des autres vous paraîtra tellement plus palpitante sous le prisme déformant des réseaux sociaux.

Photos : Shutterstock

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Commentaires 1
  • Pr S. Feye

    Admettons même que tous les écrans ne produisent que de la qualité, et spécialement "pédagogique", ce qui, bien sûr, laisse rêveur.... Le fait même de capter l'imagination créatrice de l'extérieur est une inversion ne pouvant que déboucher, sinon sur des maladies, du moins sur une atrophie certaine de cette faculté, avec addiction totale. C'est une évidence pour tout qui l'expérimente sur soi ou sur ses enfants. Mais je puis spécialement en parler car j'ai été professeur de piano pendant des années : c'est une des bases de l'apprentissage des arts que d'arriver à ce que le cerveau domine les mouvements des membres et non l'inverse. Autrement dit, que le "courant" ne remonte pas des membres au cerveau. Les cavaliers qui doivent dominer leur monture (sans les laisser prendre le mors) le savent eux aussi. En résumé, beaucoup le savent, mais le marché veut vendre ces appareils nuisibles qui, un jour, seront, sans appel, interdits comme le tabac l'est actuellement. Les employer, de surcroît, à l'école, est un non-sens coûteux, ruineux, qui va augmenter le manque de concentration. Pr Stéphane Feye Schola Nova - Humanités Gréco-Latines et Artistiques

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