Les épreuves de l'adoption
Ce ne sont pas moins de 4500 enfants qui sont adoptés chaque année en France. Une aventure heureuse mais semée d'écueils...
Chaque année en France, 4500 enfants venant de pays étrangers sont adoptés. Une bonne nouvelle pour ces parents qui l'ont souhaité, mais que se passe t-il après l'adoption ? Quelles sont les étapes auxquelles les futurs parents devront faire face ?
Avec 10 0000 demandes d'adoption, la France est le deuxième pays a adopter le plus d'enfants nés à l'étranger. Heureux de cette toute nouvelle aventure mais aussi inquiets, les futurs parents vont enfin pouvoir aller voir leur futur enfant. Amour, joie, inquiètude et stress se mêlent tour à tour. De nouvelles responsabilités s'imposent, et surtout, comment réagir face à cet enfant qui a déjà un passé ? et quelles sont les réalités de l'adoption ?
Faire face à la réalité
Une adoption, c'est avant tout la fusion de deux destins, des adoptants qui généralement ne peuvent pas avoir d'enfant, et un adopté qui a été abandonné. Il est important donc de bien accueillir cet enfant et de se tenir à un engagement essentiel, l'aimer comme son propre enfant, c'est-à-dire toute une vie.
Un pré-test pour devenir paremts
Les associations d'adoption seront les premières à réaliser des entretiens, questionnaires ou encore des enquêtes afin de déceler d'éventuels problèmes. Les futurs parents auront aussi droit à une mise à l'épreuve, qui consiste à tester la solidité du couple, leur volonté commune, la tolérance, le fait de souhaiter rendre un enfant heureux et de l'aimer dans l'amour et le respect.
Cette période peut durer juqu'à 5-6 ans. L'objectif des associations n'est pas de mettre des bâtons dans les roues des parents, mais bel-et-bien de suivre des familles et d'échanger afin de coller au mieux avec les besoins des enfants adoptés.
Prendre en compte les besoins de l'enfant adopté
L'adoption n'est pas toujours facile pour l'enfant, au contraire il est difficile d'être adopté, un moment d'adaptation est nécessaire. Cinq grands points sont à prendre en compte lorsque l'on adopte un enfant :
- Prendre en compte son passé : Cauchemars et peurs ne sont pas anodins chez l'enfant adopté. Si vous êtes inquiets aux réactions de votre enfant, c'est normal. Des gestes pourtant banals peuvent être associés à un ressenti, à un sentiment pour l'enfant qui ne l'interprètera pas de la même manière.
- Des périodes de régression : L'inconscient fait parfois ressurgir des choses chez l'enfant, tel que le fait de ne plus parler et de se nourrir uniquement de biberons comme pour revivre son enfance.
- L'excuse des origines : "Je n'ai pas demandé à être adopté", voilà ce que peut vous répondre votre enfant en colère. Cette phrase n'est pas rare dans la bouche des enfants adoptés et résonne en vous comme un poignard. L'enfant échappe alors peu à peu à ses parents qui le vivent comme un échec. Un travail médiocre en classe, de la violence, une fugue ou des manifestations peu nombreuses d'affection sont des alertes que vous devez prendre au sérieux.
- Les méchancetés de l'entourage : l'entourage de l'enfant adopté est souvent sans pitié. Moqueries, cruauté ou encore racisme sont monnaie courante. Les petits camarades de classe sont d'ailleurs généralement les premiers intéressés, aussi demandez régulièrement comment se passe l'école, etc.
- La question de ses origines : l'enfant en viendra un jour ou l'autre à parler de ses parents biologiques en vous posant des questions. L'association peut, elle-même, renseigner l'enfant si vous ne vous sentez pas capable de lui expliquer par vous-même.
Photos : Shutterstock
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