Vers une éducation bienveillante
"L'éducation est l'arme la plus puissante que vous pouvez utiliser pour changer le monde". Nelson Mandela
À travers des exemples de consultations de neuropsychiatres mais aussi grâce aux récentes découvertes en neurosciences affectives voyons comment ressentir le monde à travers les yeux de notre enfant et enfin pouvoir se mettre à sa hauteur.
Comment faire quand votre enfant a des colères répétées ?S'il ne veut pas se coucher? S'il ne veut pas manger? S'il ne veut pas obéir? Faut il s'opposer à lui ou le punir? Faut il le laisser pleurer?
Quand l'entourage est bienveillant, l'enfant garde son enthousiasme et sa curiosité pour comprendre ce qui l'entoure, sa créativité s'en retrouve agrandit. Plus un enfant éprouve du plaisir, plus il est motivé, concentré et plus il absorbe ce qui l'entoure, il apprend avec tous ses sens.
Se connecter à nos propres émotions nous aide à accueillir celles de notre enfant et l'aider à les exprimer. Pour pouvoir le faire de manière positive et empathique il nous faut apprendre à accueillir les nôtres sans jugement et avec bienveillance, ainsi nous pourrons aider notre enfant à s'exprimer sans peur.
L'aider à mettre des mots sur ce qu'il ressent, puis à dire ce qu'il souhaite.
Je suis emphatique avec l'enfant, je comprends ses sentiments, ses émotions et je les nomme : Je sens que tu es en colère, triste, contrarié est-ce bien ça ?
Entendre exprimer nos émotions aide l'enfant, il nous imite apprend à faire de même et devient de plus en plus emphatique avec lui-même et avec les autres. Apprendre à mettre des mots sur nos émotions peut être un long travail, aider le petit enfant à le faire à trouver le chemin des mots pour exprimer ce qu'il ressent plutôt que le bombarder de questions en lui demandant des explications. Un enfant ne peut pas dans un premier temps expliquer ses actes ou ses émotions, l'accompagner dans cet apprentissage l'aidera à maitriser et à exprimer plus tard ce qu'il ressent. Nous oublions souvent en tant qu'adultes le temps de l'apprentissage de l'enfance et pensons communiquer avec un cerveau tout aussi développer que le notre. Cela ne veut pas dire de ne pas donner de limites à notre enfant.
À chaque fois que l'adulte demande des comptes à son enfant en lui demandant pourquoi il agit comme cela, il finit par le mettre en situation d'échec et n'aide pas son enfant à exprimer son malaise. Selon l'âge il n'a pas la capacité cérébrale de répondre à cela. Tenter de ne pas instaurer des rapports de force avec son enfant? Etre un modèle pour son enfant est idéal car il nous imite.
Mais qu'est-ce que cela peut vouloir dire et comment remettre en pratique ?
Si nous voulons que notre enfant soit emphatique, bienveillant, aimant, non agressif, qu'il n'entretienne pas des rapports de forces avec les autres il faudrait que nous -mêmes nous le soyons. Un enfant nous met face à nos incomplétudes même si il est souvent difficile de l'admettre. Nous lui transmettons des repères. Lui donner la liberté de se les approprier pour qu'il puisse choisir ce qui lui convient le mieux, cela lui permet de prendre confiance en lui, l'autoriser à se tromper et à expérimenter. Ne pas oublier que l'enfant est plus un radar sensoriel et donc qu'il entend au-delà des mots, il entend dans notre propre état émotionnel et c'est à celui-ci qu'il est relié pas à celui que nous essayons de montrer.
Photos : Shutterstock
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