Il y a un mois (le 25/12) mon compagnon a perdu son grand-père, d'un arrêt cardiaque.
Il y a deux semaines, il m'a avoué en avoir marre de tout, être toujours fatigué, il veut changer de vie et partir en oubliant tout et tout le monde. Il s'isole, rejette les choses en bloc, se réfugie dans le travail, qu'il critique fortement alors qu'il a toujours apprécié son travail (avec des hauts et des bas comme.tout le.monde). Il m'évite, ne sait plus s'il veut rompre ou pas, il dort peu et est depuis 3 semaines tout le temps malade (grippe, angine, toux). Depuis que l'on est ensemble, je ne l'ai jamais vu malade.
Et il ne veut pas se soigner, prétextant un manque de temps.
Il a changé totalement de comportement et de quelqu'un de dynamique, de drôle, il est devenu une ombre, amorphe, sans envie.
Pour avoir vécu plusieurs deuils, je sais que nous devons passer par différentes phases. Mais je suis assez démunie pour essayer de lui faire comprendre qu'un changement de vie de l'aidera pas à accepter cette épreuve.
Il souffre et le voir souffrir, ça me fait souffrir.
Je voudrais trouver des mots, des pistes pour l'aider.
J'aimerais partager mon expérience avec lui mais je ne sais pas si cela pourrait l'aider.
Je me sens impuissante, et j'ai l'impression de passer pour une égoïste de vouloir l'empêcher de "partir pour se sentir mieux". Si nous devions nous séparer cela serait douloureux oui, mais c'est encore plus douloureux de se sentir dans l'impossibilité de trouver un moyen de l'aider.
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4 FÉVR. 2014
· Cette réponse a été utile à 12 personnes
Bonjour,
Vous demandez de l'aide... pour vous. Car dans cette situation, vous l'exprimez très bien, si vous voyez que votre compagnon a besoin d'un soutien, vous même vous perdez pied.
En ce qui concerne la situation de votre compagnon, vous faites le lien avec un décès proche. Or, rien ne dit que cette situation soit la cause de cette remise en question. A la lecture de ce que vous décrivez il semble même que ces désirs de changement soient présents depuis longtemps mais que cette mort sert surtout de déclencheur à quelque chose d'installé depuis longtemps. Confronté à la réalité, votre compagnon a certainement décidé que la vie était trop courte pour la perdre dans le déplaisir et qu'il lui fallait trouver d'autres voies pour s'épanouir.
Je vous rejoins sur le principe que cette remise en cause brutale ne règlera pas les problématiques de fond qui demandent réflexion, à deux pourquoi pas ?
Comme bien des personnes, vous souhaitez aider votre compagnon. Mais soyez consciente que ce n'est pas votre rôle. Soutenez le, écoutez le. Mais ne prenez pas un rôle qui n'est pas le vôtre, ni celui d'une confidente, ni celui d'une mère, ni celui d'une psy.
Proposez lui de consulter, même en couple, pour initier le processus. Il est dans une situation où il doit faire le point sur son vécu, ses aspirations et les problématiques familiales diverses qui viennent se mêler à tout cela.
5 FÉVR. 2014
· Cette réponse a été utile à 7 personnes
Merci à tous pour vos réponses.
Je pense effectivement que plusieurs choses sont à prendre en compte dans son état d'esprit, en plus du décès, car en discutant, j'ai pu apprendre qu'il avait souvent des périodes d'isolement. Je ne l'avais jamais vu comme cela depuis un an que nous sommes ensemble.
Je lui ai conseillé de voir quelqu'un de neutre pour parler. Il a ri et m'a dit qu'en travaillant et en restant seul sans voir personne ça passera... Mais ça reviendra...
De plus, 3 semaines après le décès de son grand-père, je lui annonçais qu'il y avait pour moi une suspicion de cancer de l'utérus. Une semaine après, il m'annonce qu'en plus de l'isolement, il nous faut mettre de la distance dans notre couple. Mais il ne veut plus partir.
Il est très contradictoire dans son discours, il ne sait pas si la mort de son grand-père l'a affecté ou non, dit ne pas savoir s'il a des sentiments ou s'il les enfouit très profondément pour ne pas souffrir et se protéger. Il ne veut pas rester avec moi pour le moment mais, dans le même temps, ne veut pas se séparer car est très bien avec moi. Il ne veut finalement pas d'enfants alors qu'il a été le premier à amener le sujet (est-ce une forme de protection en cas de biopsie positive ?)
Le problème, à cette date, c'est que je dois gérer mes propres angoisses seule (en attendant les résultats de la biopsie) avec tout l'imaginaire que ce genre d'attente engendre, et ne suis pas en mesure de l'aider ou le conseiller ou l'écouter correctement.
Si j'étais perdue il y'a quelques semaines, je suis maintenant en train de me noyer dans tout ce tas d'angoisses qui me submergent.
Aujourd'hui, je crois que c'est peut-être bien moi qui ai besoin de consulter...
Je vous remercie de toutes les pistes de réflexion que vous m'avez apporté, ainsi que de votre attention et soutien.
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3 FÉVR. 2014
· Cette réponse a été utile à 8 personnes
Ces situations sont tellement intriquées dans les racines familiales ... Difficile de déposer un avis sans ce contexte et c'est ce qui doit être élaboré avant.
30 JANV. 2014
· Cette réponse a été utile à 8 personnes
Bonjour,
Je pense que votre compagnon a besoin de votre soutien, oui avec la réserve que vous ne pouvez faire le travail de deuil à sa place.
Sans prêcher pour ma paroisse, il est évident qu'une personne neutre, sans lien avec votre histoire et, qui plus est, formé à la relation d'aide, serait sans doute la solution pour pouvoir déposer ces peines et doutes.
Contactez-moi, si vous pensez que cela peut vous être utile. Je pourrais vous recevoir ensemble pour en discuter.
29 JANV. 2014
· Cette réponse a été utile à 9 personnes
Bonjour,
Votre compagnon passe une période délicate dans laquelle il a besoin de soutien. Quelquefois, on est mal placé pour aider la personne avec qui on vit, car on est trop impliqué affectivement. Peut-être pouvez-vous suggérer une thérapie de couple, il pourrait ainsi faire sortir tout ce qu'il a à dire et comme vous serez présente, vous pourrez mieux comprendre et mieux l'aider. Il nous arrive souvent de recevoir des couples dans le cas de deuils.
Bon courage.
Cordialement,
Christie Nester
Cabinet Thérapies Mère Enfant Couple Paris 17e
28 JANV. 2014
· Cette réponse a été utile à 9 personnes
Bonjour,
Je comprends votre désarroi et votre impuissance face à la peine et la souffrance de votre compagnon et j'entends combien cela vous fait de la peine de le voir ainsi. C'est sans doute avec toute cette impuissance et cette peine que vous pourriez entrer en relation avec votre compagnon pour lui montrer que son attitude actuellement vous touche même si vous comprenez son deuil.
Après, il me semble à vous entendre qu'un soutien thérapeutique pour un temps pourrait être une bonne idée pour votre compagnon mais pour cela il faut qu'il souhaite aller consulter.
Je vous souhaite bonne suite dans vos démarches personnelles et relationnelles avec votre compagnon.
Bien cordialement,
Marie Boudoux D'Hautefeuille
28 JANV. 2014
· Cette réponse a été utile à 9 personnes
Bonjour,
Votre soutien lui est nécessaire, avec la limite qui est que vous ne pouvez faire le deuil à sa place. Je pense qu il devrait se faire accompagner par un tiers, extérieur à la situation et compétent dans la compréhension des modalités de fonctionnement de l'être humain.
Si vous souhaitez me joindre, n'hésitez pas.
Cordialement,
Sylvain Hadelin
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28 JANV. 2014
· Cette réponse a été utile à 10 personnes
Le deuil était pour nos ancêtres un moment spécial et naturel dans la vie. Ils encadraient le temps du deuil, ils accompagnaient les personnes en deuil, des peuplades encore aujourd'hui respectent ce temps un peu spécial où la famille s'isole du monde pour pleurer le défunt.
De nos jours, le deuil n'a pas la même valeur, nous ne sommes pas en noir et nous continuons à travailler. Le deuil n'est pas un sujet de conversation, certain hésitent même à présenter les condoléances pour "ne pas gêner". Tout à changé, sauf la peine de la personne qui a perdu un proche.
Laissez ce temps à votre mari, tout cela est naturel et logique. Sii passé l'année de deuil, il reste dans le même état alors il sera temps de lui suggérer d'aller consulter.
Pour l'instant prenez patience et continuez vos observations avec gentillesse et empathie.
28 JANV. 2014
· Cette réponse a été utile à 8 personnes
Bonjour,
Vous liez d'emblée les comportements de votre compagnon avec le décès de son grand-père.... et les symptômes que vous décrivez sont effectivement considérés comme des signes de dépression : fatigue, perte d'intérêt, perte de sommeil, isolement....
Si l'hypothèse que vous faites est la bonne, il serait important de savoir si votre compagnon a pu, au même titre que le reste de sa famille (je l'imagine) dire au revoir à ce grand-père ou bien si les circonstances ne l'ont pas permis. Dans ce cas, il serait important qu'il puisse lui dire au revoir d'une manière ou d'une autre.... Cela pourrait l'aider à faire ce deuil.
Bien que j'observe que les "mouvements psychiques " de votre compagnon vous inquiètent, une période de troubles dépressifs est normal à priori après un deuil, d'autant plus si ce grand-père comptait affectivement à ses yeux. Dire et penser "à haute voix" n'est pas "faire" et votre compagnon est affecté par cette perte et vit des remaniements psychiques importants. il est donc nécessaire de faire preuve de patience... et de lui laisser du tems, tout en l'entourant du mieux que vous pouvez et qu'il accepte. S'il vous met à distance, acceptez le avec bienveillance comme un besoin de "faire le point avec soi-même". Vous ne pouvez évidemment pas décider à sa place s'il a besoin d'un soutien extérieur....
Une petite visite chez le médecin et un traitement "antidépresseur" peuvent peut-être l'aider si les troubles s'aggravent et l'empêche sérieusement de conserver sa vie professionnelle et affective sur le long terme. Il est le seul à pouvoir décider ce qui est bien pour lui.... Si la situation dure, il peut être aussi important pour vous de trouver de l'aide extérieur pour trouver la distance nécessaire face à sa situation.
Toutefois des questions se posent...
Si cet état dépressif prend dans le temps une forme "pathologique" (c'est à dire qu'elle devient un obstacle à sa vie sociale et professionnelle), on peut faire l'hypothèse que ce décès n'est qu'une réactualisation d'une problématique plus ancienne qui resurgit aujourd'hui et demande à trouver une issue.... et à être traiter par une thérapie...
D'autre part, bien que vous ayez lié ses troubles à ce décès, il n'est pas non plus exclu que la cause soit ailleurs. Je ne dispose pas ici de suffisamment d'éléments pour élaborer d'autres hypothèses..... c'est pourquoi, Si la situation de votre ami perdure, s'aggrave sur le plan psychologique et qu'il en déni l'importance, il serait judicieux de l'amener (si cela est possible) à consulter son médecin généraliste qui l'orientera peut-être vers un psychologue ou un médecin psychiatre si nécessaire...
28 JANV. 2014
· Cette réponse a été utile à 9 personnes
Bonjour Lily,
Faute d'informations complémentaires quant à la situation que votre compagnon et vous même vivez actuellement, je me contenterai de pistes de réflexion à défaut de conseils pertinents.
Vous mettez le mal-être de votre compagnon en lien avec le décès du grand-père. C'est certainement vrai, mais il y a probablement aussi d'autres éléments problématiques qui refont surface à cette occasion, et dont le décès pourrait être le révélateur.
Cela est arrivé brutalement un 25 décembre ! Ce n'est pas anodin. Cette période de Noël a t-elle pu réactiver des non-dits de famille, mettre à jour des liens privilégiés ou au contraire des rapports de force particuliers qui auraient rejailli à ce moment là ?
Vous évoquez le départ du grand-père, mais qu'en est-il des parents de votre compagnon ?
Son idée de partir, est-elle l'expression momentanée de cette croyance qu'ailleurs c'est toujours et forcément mieux, ou bien l'expression d'un désir plus ancien et plus profond ?
Certes, il s'agit bien d'un deuil, mais il me semble que cela pourrait concerner autre chose que la simple relation duelle que lui et son grand-père pouvaient avoir ensemble.
Il y a une situation complexe à mettre à plat, et pourquoi pas suggérer dans un premier temps à votre compagnon de poser quelques jalons sur ce forum en attendant un accompagnement de-visu s'il le souhaite.
Courage et merci à vous pour le soutien que vous souhaitez lui apporter.