Dissociation avec son psy

Bonjour Madame
bien entendu, les séances favorisent le retour d'affects anciens qui permettent de les traiter. La question ici à mon sens est de savoir ce que votre thérapeute fait de ce retour du refoulé, est elle en mesure si elle est comportementaliste de vous permettre de traiter cela ou bien, si elle ne le traite pas, cela ne risque t il pas de vous faire éprouver ce déni de votre ressenti?
A vous de ressentir si ce travail avec votre soignant vous convient ou pas, icic, c'est vous qui choisissez.
Qu'en pensez vous ?
Cordialement
Isabelle Thomas
psychologue psychanalyste

Bonjour Madame,

Vous "nourrissez" un contre transfert. Ce que vous expliquez ici est donc comme un appel au secours vis à vis de ce psychologue homme que vous avez pourtant choisi !
Dites lui tout ceci, il démêlera partiellement en un premier temps cette problématique ;
puis vous serez délivrée définitivement.

Recevez toute ma considération distinguée.

C.LeVern

Une vraie présence, accueillante , empathique , serait certainement plus aidante pour vous. Une approche intellectuelle , si elle a sa valeur , ne vous autorise pas à vous connecter à votre émotionnel . Or l 'émotionnel douloureux a besoin d'être reconnu, et évacué . Et qu au delà d une déconnection temporaire qui est une protection, vous vous réconciliez avec votre corps et tout ce que vous êtes.

Bonjour,

Votre cerveau vous a "protégé" en vous dissociant d'un vécu dont l'intensité risquait de vous faire perdre votre intégrité psychologique.
Un travail est à faire afin de trouver un comportement plus adapté.

Une thérapie neurocognitive et comportementale peut vous aider.

Vous ne vous sentez pas en confiance avec votre psychologue comportementaliste, parlez lui en. Vous pouvez toujours en changer si la confiance ne s'établit toujours pas.

Bonjour Manuelle,

Votre psychisme a développé une défense très forte face aux chocs très graves et répétitifs que vous avez subis. Votre psychiatre tenterait de vous rassurer en vous disant que ce n'est pas grave ? sont ce ses mots ?
Ce que je peux dire, c'est que vous pouvez vous sortir de ces impressions très gênantes, car elles ne sont plus adaptées à la vie courante. C'est le chemin que vous avez a parcourir : le contexte est différent, les réactions de votre esprit et de votre corps peuvent etre différentes..
Votre psychologue est un homme. C'est probablement ce qui déclenche vos défenses, surtout, dites vous, en début de séance, car votre psychisme reconnait un danger possible, comme à l'époque..
Est ce que cela s'arrange ensuite ?

Votre psy doit être expérimenté pour vous aider à aller de l'avant. ce qui se passe peut être une chance d'aller plus vite dans le soin, si la suite de la séance vous montre petit à petit que le danger n'est pas réel, en sa compagnie. Alors, votre thérapie fonctionne, même si c'est tres dur dans un premier temps.

Je dirais que si votre stress se prolonge tout au long des séances, que vous ne parvenez pas a echanger avec lui, en lui posant la même question que celle que vous nous posez, par exemple, alors, comme mes collegues le disent, optez pour une psychothérapeute femme, avec qui vous pourrez avancer plus en douceur et en confiance.

Courage, Manuelle, vous avez les ressources en vous. Donnez vous le droit de vérifier si votre soignant est aidant pour vous, ou pas.

Bien cordialement,

Bonjour Manuelle,

En effet, un traumatisme de ce type a fait que votre inconscient a mis en place des réflexes automatiques de défense (dissociation) vous permettant de supporter la présence de certains hommes par exemple. Et peut-être même d'autres comme la fuite dans d'autres situations. Ces réactions sont donc tout à fait normales au vu de votre histoire, par contre elles peuvent ne plus être aidantes pour vous aujourd'hui car trop automatiques et généralisées.
Un suivi type Hypnose Ericksonienne / EMDR serait tout à fait approprié car nous travaillons directement sur ces réflexes inconscients et sur l'émotion liée à un type d'évènement.
Peut être aussi cela vous aiderait-il plus, pour vous sentir bien et être efficace, de choisir plutôt une femmes vu que vos réflexes automatiques sont pour l'instant encore présents.
Je vous souhaite en tout cas un beau chemin vers cette libération qui va vous libérer intérieurement et changer de nombreux comportements dans votre environnement.
Cordialement

Bonjour,

Le traumatisme psychique est lié à la présence d'émotions "violentes", comme la panique et le chaos émotionnel,pendant et après des événements bouleversants. Or 'inceste est une expérience particulièrement violente du fait non seulement de l'acte (sexualité imposé à un enfant), des conditions de l'agression (par surprise, intimidation ou autre) et de la personnalité de l'agresseur ( parent proche, personne ayant une ascendance sur l'enfant effondrant la confiance de l'enfant), puis de la réaction de l'interlocuteur (la mère par exemple) lors de la première révélation des faits.

La dissociation a été noté chez les adultes souffrant de traumatisme aigu et c'est une des caractéristiques de "l'ESPT" c'est à dire du stress post traumatique.

L'organisme face à un stress important réagit dans un mode de survie, et met en place des mécanismes de défense. A chaque fois qu'aujourd'hui vous êtes soumis à un "déclencheur" (une situation qui possède des traits caractéristiques de la situation initiale), votre cerveau émotionnel "s'allume" et se met en alerte.

C'est un mode de fonctionnement "normal" suite à un traumatisme tel que vous l'avez vécu. Une thérapie vous permettra d'y remédier. Je vous conseille pour vous y aider l'EMDR qui est une psychothérapie particulièrement adaptée aux suites de traumas.
Isabelle Masson
Psychologue Psychothérapeute Nantes

Bonjour Madame
Il y a probablement dans le fait de vous installer, la façon de le demander ou le lieu (...) quelque chose qui fait écho au vécu traumatique. Cela peut également venir du psychologue. Une ressemblance, une façon de prononcer un mot, qui sait?

Cela peut être intéressant de réfléchir à tout cela. Comment en êtes-vous arrivée à choisir ce thérapeute? Pourquoi un homme et pas une femme (par exemple aussi)?
Le lui avez vous dit?

Vous devez vous sentir bien avec votre psychothérapeute. C'est une règle que nous connaissons tous. Or ce n'est pas le cas avec ce praticien car vous éprouvez un trouble dissociation dès le début des séances.

N'éprouvez donc aucune gêne à changer de thérapeute. L'initiative doit venir de vous : c'est une règle très importante que votre thérapeute n'ignore pas non plus.

Enfin, s'il n'a pas le droit de vous recommander nommément un autre thérapeute il peut vous donner des indications (comme une liste ou un annuaire) qui vous permette d'entamer une nouvelle recherche.

Il existe des spécialistes des abus sexuels ou de l'inceste avec lesquels vous bénéficierez d'un accompagnement expert.

Pourquoi n'essayerez vous pas d'en rencontrer plusieurs (des hommes et des femmes) avant de faire un choix?

Cette démarche fait partie du cheminement thérapeutique.

Vous pourriez espacer (par exemple) chacune de ces séances comme vous le feriez avec un seul thérapeute afin que cela ne vous coûte pas plus cher.

Puis prendre le temps de la décision en vous posant les trois questions suivantes et en notant objectivement vos réponses dans un tableau comparatif:

1) "est-ce que je me sens bien avec ce ou cette psychothérapeute?" Vous sentir détendue et en confiance est primordial.

2) " que m'a-t-il ou elle apporté pendant cette séance"?

3) "ai-je la conviction - sinon l'intuition- qu'il ou elle a le potentiel de m'accompagner efficacement dans mon cheminement ?" .

Enfin, pour aller au bout de la démarche engagée, pourquoi ne prendriez vous pas le temps d'une dernière séance avec votre psychologue comportemental pour lui expliquer ce que vous ressentez en séance (la dissociation, la difficulté d'élaborer une pensée construite, que sais-je ...) ?

Ne pensez vous pas que le fait de lui 'annoncer que vous suspendez ou arrêtez les séances - en raison des troubles dissociatifs qu'elle génère -pourrait être une étape majeure de votre cheminement?

Dans l'espoir que ma contribution vous servira, je vous souhaite un excellent cheminement parsemé d'une multitude de moments aussi libérateurs qu'heureux.

Cordialement,

Bonjour,
vous dites: "c'est surtout en début de séance, quand on s'installe"...
Ce: "ON s'installe", m'interpelle.
Y a t'il la crainte inconsciente de revivre un trauma ? Ce n'est pas impossible.
Est ce qu'UNE psy ne serait pas plus indiquée ? Ce n'est pas impossible non plus.
A voir donc
Cordialement

Je viens de m'apercevoir que vous consulter votre psychologue depuis quelques mois, je suis étonnée que vous persistez en ayant toujours ce stress.
A priori, il ne vous correspond pas pas.

Il existe des thérapies alternatives pratiquant l'hypnose, l'EMDR, ... des thérapies pluridisciplinaires seraient plus appropriées à votre cas.

A vous de voir ce qui se trouve dans votre région.

Bonjour Manuelle,
Les troubles dissociatifs après des traumas type inceste, c'est souvent le cas.

Maintenant, le diagnostic est une chose, il est important de savoir travailler sur les troubles dissociatifs. Et le psychiatre n'a pas toujours les bons outils pour le faire.
Le fait qu'elle dise "ce n'est pas grave" est assez fantaisiste comme réponse.

Vous dites consulter un psychologue comportementaliste avec qui le courant ne passe pas, donc là sans hésitation, stopper les séances. Car cela ne fera que renforcer votre mal être.

Ce n'est pas normal de ressentir du stress à chaque fois et de se dissocier, c'est que le psy ne vous correspond pas. Maintenant vous ne dites pas depuis combien de temps vous faites ces séances...

Mais si je comprends bien vous suivez 2 formes de thérapies en même temps ?...

Personnellement, au vu de votre énoncé, je vous conseille l'hypnothérapie intégrative.

Cordialement