Être une proie?

Réalisée par elibabeth · 21 sept. 2015 Psychothérapie

Enfin extirpée d'une relation destructrice avec un homme violent psychologiquement et physiquement, je souhaite comprendre certaines choses.


Depuis que je suis loin de lui, ma vie va plutot bien, mais j'ai une grande interrogation: quand j'etais avec lui , notre entourage me traitait mal aussi, et encore plus surprenant des inconnus à peine croisés: un coiffeur, un dentiste, des passants, des voisins de bus...


Comme si je portais une pancarte disant: allez-y traitez moi mal! Depuis que je ne vis plus avec lui, après une année , je ne rencontre plus ces soucis, mais dernièrement il est venu me voir me rendre des choses:( et les jours suivants rebelotte , dans le bus un type m'a insulté gratuitement, le reparateur de vélo m'a parlé ouvertement avec mépris. comme si sa presence laissait une trace sur moi?

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Meilleure réponse 22 SEPT. 2015

Dans une relation à deux, il y a le premier partenaire, le deuxième partenaire et il y a l'espace partagé par l'un et l'autre. Quand une séparation a lieu, ceci ne se passe pas comme pour le partage des affaires : « tu prends la vaisselle et je prends l'ordinateur », on ne part jamais comme on est entré au début, on part avec une certaine transformation, il y a toujours une part de l'autre qu'on prend avec nous et une part de nous qu'on laisse dans l'autre. Dans tous les cas, un réaménagement doit se faire et se fait. Dans votre cas, la séparation semble vous avoir apporté une certaine quiétude, ceci n'est pas étonnant si vous aviez été amenée à supporter la violence psychologique et physique.
Il vous a peut-être fallu un certain temps pour vivre cette relation comme destructrice mais vous y êtes parvenue. Ceci a l'air de se passer comme si aujourd'hui, vous deveniez plus attentive à ce qui se passe autour de vous même si on peut vous sentir parfois un peu sur le qui-vive prenant ce qui pourrait passer plus ou moins inaperçu comme preuve de « la poisse » qu'aurait apportée votre ex-compagnon.
Vous ne semblez pas être une proie. Votre prise de conscience du fait que, en plus de votre ex-compagnon qui ne semblait pas bien-traitant à votre égard, d'autres personnes de votre entourage vous traitaient mal aussi est intéressante. Elle est le fruit de ce cheminement que vous avez effectué pendant et après cette relation.

Souad Ben Hamed

Souad BEN HAMED Psy sur Besançon

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24 SEPT. 2015

Bonjour Élisabeth, en effet votre ex declanche un ancrage inconscient qui développe chez vous une attitude de soumission. Cet état est capté pas les gens qui sont à tendances dominantes. C'est un jeu qui peut durer tant que vous même n'aurez pas retrouvé une bonne estime, une confiance absolue en vous.

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22 SEPT. 2015

Relation d'inconscient à inconscient
Bonsoir Elibabeth,
n'allez surtout pas croire que cet homme aurait des pouvoirs magiques et qu'il faudrait vous exorciser. D'ailleurs toute seule vous l'avez "extirpé". En vous adressant à un site de psychologues ce n'est certainement pas la réponse que vous cherchez de toute façon et c'est plutôt rassurant. Rassurant aussi l'emploi du verbe "comprendre" qui invite à la rationalisation.
Certainement que cette relation (si on peut appeler ça une "relation"), à l'époque, vous fragilisait. Votre estime de soi était atteinte et peut-être étiez-vous plus sensible, plus réceptive aux mauvaises humeurs ambiantes. Peut-être aussi les preniez-vous pour vous. Mais peut-être aussi que votre fragilité favorisait les tendances "sadiques" de certains, que vous étiez comme une cible privilégiée. Dites-vous de toute façon que quand une personne est agressive c'est d'abord avec elle-même qu'elle a un problème. Votre fragilité de l'époque faisait peut-être que les gens qui avaient envie de mettre leurs nerfs sur quelqu'un sentaient que vous n'étiez pas très armée ou que vous n'alliez pas trop vous défendre. C'est ce qu'on appelle la relation d'inconscient à inconscient.
ça semble recommencer après avoir revu cet homme. Je donnerais les mêmes arguments que précédemment. Vous n'êtes peut-être pas tout à fait "guérie". Ce qui me rassure c'est quand vous dites "c'est comme si je portais une pancarte". Donc quelque chose à l'extérieur de vous et plus à l'intérieur. A mi-chemin disons alors. En cheminement certainement.
Bien à vous,
Violaine Verdoux Darrieumerle

Cabinet de Psychologue Violaine Verdoux Darrieumerle Psy sur Lembeye

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22 SEPT. 2015

Il y a effectivement de quoi travailler sur ce que cet homme déclenche chez vous sur le plan inconscient.
Si vous voulez savoir , entreprenez une psychanalyse, c'est le moment puisque vous êtes libérée de son emprise.

Dominique Cuny Psy sur Poissy

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22 SEPT. 2015

Bonjour,

Vivre avec une personne aussi destructrice a forcément une répercussion sur l'image que vous avez de vous même. Avez vous consulté un psy ? Ne serait ce que pour essayer de comprendre pourquoi vous êtes allée puis êtes restée avec cet homme qui a eu une telle emprise sur vous ? Ce serait bien que vous le fassiez pour consolider vos ressources, vous revaloriser et apprendre à vous défendre contre l'énervement ou la mauvaise humeur des autres.
Bon courage

C.Aupée

Catherine Aupée Psy sur Mont-Saint-Aignan

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22 SEPT. 2015

Bonjour,
Votre observation illustre à quel point "nos pensées créent le monde", comment l'image profonde que nous avons de nous-même est immédiatement perçue à un niveau subtil par autrui à une profondeur et avec une immédiateté qui court-circuitent les niveaux conscient, volontaire de nos attitudes.
La façon profonde dont nous nous présentons à autrui est ainsi définie d'emblée inconsciemment et d'une certaine façon "pleinement" avant même d'avoir pu prononcer le 1er mot ou échanger le 1er regard.
Certainement faut-il accepter de considérer que cette première présentation instantanée se joue à un niveau spirituel avant celui du psychologique pour concevoir vraiment une telle "magie" des contacts humains.
A ce niveau subtil des échanges peuvent se jouer des interactions que notre connaissance consciente n'a pas les moyens de comprendre ; on peut être tenté, lorsque cela se passe mal de renvoyer alors la dimension négative sur l'autre.
On dira alors comme certains l'ont déjà écrit ici qu'il y a des personnes négatives, perverses, etc...
C'est un fait, mais plutôt que de conseiller seulement et simplement de "les fuir", je préfère considérer qu'un autre côté de la réalité est que notre interaction avec le négatif en général n'est jamais totalement accidentelle et totalement passive.
Dans toute relation, nous sommes partie prenante active de ce que nous vivons. Ce qui nous arrive répétitivement dans la vie est un jeu que nous participons nécessairement à induire ; cela signifie donc que nous avons quelque chose à mettre en jeu dans ce jeu-là, qu'une part profonde de nous a besoin de (re)jouer ce qui nous arrive. Alors même si le jeu n'est pas agréable, il n'en a pas moins un sens à entendre et un message à intégrer afin de pouvoir le dépasser et aller vers des jeux relationnels plus équilibrés, sans victime nécessaire, mais idéalement gagnant-gagnant.

Je vous recommande la lecture, voire la méditation, de cet excellent texte de Denis Marquet "Pauvre victime":
http://www.cles.com/chronique/pauvre-victime
Je ne peux faire mieux que de le laisser conclure:

"J'espère obtenir réparation, donc soulagement de mes souffrances, en trouvant un coupable. C'est ainsi que la victime cherche son bourreau. Parfois elle le trouve, se liant de préférence à des êtres qui vont réellement la faire souffrir. Plus souvent, elle l'invente. Lorsque je projette inconsciemment l'image du sauveur sur un être aimé, j'attends de lui le soulagement d'anciennes souffrances refoulées - lesquelles refont ainsi surface à l'occasion de sa rencontre! Le "sauveur", étant évidemment impuissant à soulager des souffrances qui sont intérieures à la victime, celle-ci lui en attribue la responsabilité, le faisant passer du statut de sauveur à celui de bourreau. L'amour se transforme en haine et la victime exerce son courroux sur le sauveur déchu. La victime oscille toujours entre plainte et colère.

Deux conclusions. D'abord, c'est en se posant en victime, consciemment ou non, que l'on transmet la souffrance. Ce sont les victimes qui font mal. Ensuite, personne n'échappe à cette impasse, pour une raison simple: c'est qu'il est vrai que nous ne sommes pas l'origine de notre souffrance. Nous avons reçu, enfant, les blessures de notre âme, et celles-ci n'ont pas été reconnues. D'où la difficulté d'en assumer à présent la responsabilité. Soyons indulgents avec nous-mêmes : c'est un très long et difficile chemin, celui de la maturité. Il consiste à prendre conscience que, si je ne suis pas la cause de ma souffrance, la cause de ma souffrance est en moi. Donc aussi la puissance de m'en libérer. On cesse d'être une victime par la responsabilité : c'est moi qui souffre, donc c'est moi qui peux."

Philippe Garnier Psy sur Vesoul

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22 SEPT. 2015

Bonjour,

L'hypothèse la plus probable est que cet homme est destructeur psychologiquement. C'est à dire qu'il vous rabaisse, vous méprise et grâce à la manipulation arrive à vous faire penser ce qu'il veut, à savoir que vous êtes "bonne à rien" ou autre. Par conséquent, vous vous dénigrez à votre tour, et adoptez un comportement qui va dans ce sens. Et c'est pour cela que votre entourage et des inconnus agissent ainsi avec vous.

Peut être serait il important de faire une thérapie, dans le but de comprendre l'impact de ce type de personnalité sur vous, et apprendre à vous défendre de cela.

En espérant avoir pu vous aider.
Bonne journée et bon courage.
Jessica Sotto - Psychologue clinicienne - Psychothérapeute (Ile de France - Essonne).

Jessica Sotto Psy sur Palaiseau

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22 SEPT. 2015

Le propre du comportement du dit "pervers" étant d'abolir votre subjectivité et votre désir propre, vous étiez sans doute réduite à l'état ambigu d'objet dont la parole est bafouée. La réponse qu'il apporte étant affirmée par lui comme la seule possible, vous vous retrouvez alors comme un enfant (maltraité ici) qui finalement, après que la relation "normale"et votre identité soient disqualifiées, n'a plus rien à dire. Le processus on le voit bien se ré-enclenche très facilement car il sait faire appel à une partie de vous même qui est probablement fragilisée.

Philippe Raynal Psy sur Oncy-sur-École

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22 SEPT. 2015

Le propre du comportement du dit "pervers" étant d'abolir votre subjectivité et votre désir propre, vous étiez sans doute réduite à l'état ambigu d'objet dont la parole est bafouée. La réponse qu'il apporte étant affirmée par lui comme la seule possible, vous vous retrouvez alors comme un enfant (maltraité ici) qui finalement, après que la relation "normale"et votre identité soient disqualifiées, n'a plus rien à dire. Le processus on le voit bien se ré-enclenche très facilement car il sait faire appel à une partie de vous même qui est probablement fragilisée.

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22 SEPT. 2015

Bonjour Elibabeth,
Cet homme mettait en évidence une partie de vous qui s'appelle dévalorisation et culpabilité. En contact avec sa présence, il vous remet en connexion avec cette partie de vous. Lui, il appui sur ce bouton et vous retrouvez la contre-partie par des événements à l'extérieur. Prenez conscience de cette aspect de vous et transmutez là/guérissez la. Ainsi, la prochaine fois que vous le verrez, il n'y aura pas cet effet.
Bonne journée Nadège de Heinrich Institut.

Heinrich Nadège chez Heinrich Institut Psy sur Fréjus

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21 SEPT. 2015

Bonjour, Elisabeth,

Non, vous n'êtes pas, vous n'êtes plus "une proie", mais cette relation que vous avez entretenu pendant un certains temps avec un homme violent vous a certainement beaucoup marqué.
J'imagine que vous l'avez aimé et pendant le temps de cette relation vous avez dû vous adapter et "faire profil bas" pour être avec lui.
Ce n'était pas "écrit" sur votre visage..., mais quelque chose dans votre attitude devait montrer une certaine forme de soumission, à votre insu.

Le retour récent de cet homme dans votre vie, ne serait ce que pour un moment, à dû réactiver chez vous certaines émotions, et vous (re)mettre mal à l'aise, ou sur le qui vive.
C'est probablement pour cela que vous êtes devenue plus sensible (plus vigilante, aussi, peut être ?) à toute forme de comportement déplacé/agressif/maladroit : vous avez vu et avez été touchée probablement par tout ça plus que d'habitude.
Cette sensibilité exacerbée par la rencontre et les souvenirs qu'elle a ravivé passera avec le temps, je pense.

Je crois aussi que vous avez dû avoir beaucoup de force de caractère pour sortir de l'emprise de cet homme, et vous avez gagné une forme de conscience de la maltraitance qui vous aidera toujours à vous faire respecter dans votre vie.
Faites-le avec intelligence, sans rentrer dans des conflits inutiles : les comportements que vous décrivez sont ceux des personnes très mal dans leur peau, avec qui il vaut mieux pas s'engager dans des discussions inutiles.
Continuez à vous protéger en évitant toute relation proche et/ou intime avec des personnalités violentes ou manipulatrices (il y a aussi des apparents gentils qui peuvent s'avérer dangereux avec le temps).

A vous d'apprécier si vous avez besoin d'une thérapie (même courte) pour éclaircir les questions que vous vous posez peut être encore sur le pourquoi/comment de cette ancienne relation violente.

Bien cordialement,
sp


Silvia Podani Psy sur Issy-les-Moulineaux

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21 SEPT. 2015

Bonjour Elisabeth,
Vivre une relation desctructrice avec ce type d'homme vous renvoie une image très négative de vous même, et votre exemple de pancarte est très juste, c'est comme si ça vous collait à la peau et que vous ne méritiez que ça...

Cet homme est toxique pour vous, éloignez vous de lui définitivement, et reprenez votre individualité, et soyez fière du courage que vous avez eu à couper les liens.

Bonne journée
Nathalie Follmann - Hypnothérapeute à Clichy 92

Nathalie Follmann Psy sur Clichy

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21 SEPT. 2015

Bonjour Elisabeth,

Vous avez raison, il existe des individus ayant une certaine "dose" de perversité. Cette dernière s'exprime par de la manipulation...

Cependant, plus vous vivrez comme un "sujet" et plus vous éviterez ce type de personnalité. Vous avez déjà fait un grand pas en vous séparant de lui.

En vous souhaitant une agréable journée.

Bien à vous,

Arnaud George psychanalyste à Champlan dans l'Essonne

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21 SEPT. 2015

Bonjour Elisabeth,

Vous avez raison, il existe des individus ayant une certaine "dose" de perversité. Cette dernière s'exprime par de la manipulation...

En outre, plus vous serez un "sujet" conscient, et plus vous éviterez ce genre de personnalité. Mais vous êtes déjà en marche aujourd'hui en étant séparé de lui.

En vous souhaitant une agréable journée.

Arnaud George psychanalyste à Champlan dans l'Essonne

Arnaud George Psy sur Champlan

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