Je fais une analyse depuis 2 ans, de façon plus ou moins constante. Parfois je prends rdv toutes les semaines, et il est arrivé que je fasse des pauses de plusieurs mois. Je consulte parce que je suis très anxieuse, avec des phobies assez handicapantes.
Mon psy est plutôt charismatique, cultivé, pas moche du tout, d'âge similaire, et j'ai l'impression d'avancer dans la cure, mes phobies sont beaucoup moins présentes, je ne panique presque plus...et pourtant, je m'interroge sur mon absence de transfert.
Est-ce que c'est moi qui m'interdit ce processus pour ne pas perdre le contrôle? Je trouve ça tellement cliché de tomber amoureuse de son psy! Une partie de moi se dit que je suis plus maligne que ça, que je ne tomberai pas dans ce piège, parce que ce n'est pas possible par définition... Surtout quand je le vois me faire des compliments (subtils, pas lourdingues): je l'interprète comme une façon d'accélérer le transfert et je résiste encore plus. Je ne peux pas m'empêcher de me dire qu'il adopte une attitude semblable avec tous ses patients. Qu'en pensez-vous?
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30 DÉC. 2022
· Cette réponse a été utile à 8 personnes
Bonjour Blondine,
Et comment savez vous que vous ne faites pas de transfert?
En psychanalyse ou en psychothérapie analytique, le transfert est un processus INCONSCIENT, qui revêt bien des formes.
Il est la traduction d'un ou plusieurs mouvements psychiques inconscients liés à des états psychiques anciens, des états émotionnels passés, qui sont déplacés de l'analysant vers l'analyste.
Faire un transfert en analyse n'est pas tomber amoureux de son analyste. Cette vision est celle de certaines séries télé. Vous n'êtes pas dans une série mais dans la vraie vie et plutôt que de décortiquer les remarques de votre analyste, concentrez vous sur vous, ne cherchez pas à tout contrôler surtout le processus même de l'analyse.
Laissez vous porter par votre inconscient, il ne vous revient pas dans le cadre qu'est la thérapie, de déceler le transfert ni de l'analyser...
En deux mots : lâchez prise !
1 JANV. 2023
· Cette réponse a été utile à 7 personnes
Bonjour,
Le transfert est un processus inconscient et pas conséquent vous ne pouvez pas en avoir conscience.
Qu'est ce qui vous permet de dire que vous en faites pas de transfert?
Laissez faire les choses et ne vous prenez pas la tête.
Prenez soin de vous.
Je reste à votre écoute si Besoin
---------------------------------------------------------------
***Estelle CAMUGLI - Thérapeute Holistique***
Thérapie de couple - Accompagnement Post Trauma
Consultante réflexes
*** Possibilité de visio***
31 DÉC. 2022
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Blondine
Ce n'est pas parce que votre psy vous fait des compliments, qu'il cherche à accélérer le transfert. Il vous les fait à votre service, sans doute parce que vous avez une faible estime de vous.
... Et en vous occupant de théorie... Vous vous empêchez de vous laisser toucher par ses compliments. J'imagine que vous n'avez pas l'habitude de vous appuyer sur quelqu'un, de faire confiance etc...
Par ce processus, vous évitez d'entrer dans VOTRE thérapie.
Rien d'anormal, parlez en avec lui, ce sera fructueux
Bien à vous
Inès Avot
30 DÉC. 2022
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonsoir,
Tout travail analytique présuppose le transfert. S'il revient à l'analyste de le manier avec éthique et dignité, il revient à l'analysant de dire ce qu'il a à dire.
A la lecture de ce que vous dites, le transfert est manifeste et les résistances sont palpables.
Transfert implique résistance(s) : une résistance au travail de l'inconscient. L'analyse est analyse des résistances.
Ce que vous empêchez, ce n'est pas le transfert mais le travail de l'inconscient.
L'analyse consiste à prendre le risque de sa propre parole, libérée de toute censure.
Aussi charismatisque ou cultivé que puisse être votre analyste, dites en séances ce que vous avez à dire, sans censure. Et ce, quand bien même ce que vous avez à dire concerne la personne de l'analyste. Il vous faut débrouiller cette résistance.
Dans ce moment où vous vous risquez à ce qui vous concerne, la position de l'analyste doit être éthique et son écoute promouvoir votre dignité de sujet.
30 DÉC. 2022
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Et si vous abordiez justement cette question avec votre psy ?
Bien à vous
Véronique BLANCHE, Thérapeute Holistique
Guérison de l’enfant intérieur
Hypnose Ericksonienne
Soins énergétiques
30 DÉC. 2022
· Cette réponse a été utile à 5 personnes
Bonjour Blondine,
Pourquoi dites-vous que le transfert ne fonctionne pas dans votre cure analytique?
Vous parlez alors du transfert amoureux, d'ailleurs vous décrivez votre analyste en termes plutôt élogieux ( charismatique, pas moche du tout, âge similaire). C'est révélateur de ce que vous pensez du transfert.
Je crois que votre pensée sur ce concept particulier à l'analyse est seulement un pan du transfert.
Certes des désirs ou des sentiments inconscients envers les premiers Objets d'amour ( votre mère et ensuite votre père) peuvent se retrouver reportés sur l'analysant mais en quoi sont-ils systématiquement dotés d'affect?
Le transfert fonctionne dans cette analyse durant depuis deux années puisque vous avez instauré une relation de confiance, de sympathie, vous êtes sensible à ses éventuels compliments ( mais en quoi là aussi des compliments sont systématiquement animés par le désir?), vous avez besoin de vous confier à lui, et mieux encore votre état anxieux s'est estompé, vos phobies handicapantes ont régressé, vos états de panique deviennent peau de chagrin; autant d'éléments montrant que l'alliance thérapeutique fonctionne. Le Travail avance à votre rythme, votre thérapeute ne vous impose pas de manière invective des consultations selon ses perceptions; vous avez même fait des pauses, ce n'est pas plus mal pour "digérer" le travail en séances sachant que le plus grand travail en analyse s'effectue en inter-séances, dans l'inconscient.
Vous avez le droit d'être interprétative sur le verbal et l'infra-verbal de votre analysant mais cela ne demeure que des hypothèses de votre part, pourquoi pas votre désir envers ce monsieur, vous ne pensez pas?
Il faudrait peut-être sortir du cliché du patient tombant amoureux de son analysant, prendre du recul sur ce concept de transfert, n'oubliez pas qu'à certains moments de la cure, vous pouvez éprouver de la haine, de la colère pour le thérapeute, il fait remonter depuis votre inconscient des éléments bien enfouis, refoulés pour protéger votre psychisme jusqu'alors, et ce n'est pas toujours une "promenade de santé agréable", c'est aussi crever des abcès et accepter certaines situations.
En psychanalyse, il s'agit du "bon sein et du mauvais sein", "la bonne et la mauvaise mère", donc un clivage dans la perception de la figure maternelle.
Cette dualité est reprise dans la relation du patient et du praticien.
Le praticien est certes dans une écoute bienveillante et active mais il peut générer en vous des frustrations.
Cette quête de la relation visiblement amoureuse envers l'analyste ne serait-elle pas une frustration inconsciente, rechercher en lui des facteurs vous montrant qu'il éprouve des sentiments, c'est bien cela ?
En quoi un compliment doit-il être interprété comme du désir?
Je vous rappelle également que l'alliance thérapeutique nouée en entrée en analyse a une portée déontologique que le praticien s'efforce de maintenir. C'est lui qui pose le cadre, il est le contenant, vous êtes le contenu, comme la mère est le contenant et l'enfant le contenu. Lui aussi a son "contre-transfert" à gérer car en Psychanalyse et en Psychologie, tout est binaire.
Vous parlez de transfert, lui est dans le contre-transfert.
On a la sensation que vous guettez en l'analyste des sentiments, non?
Quand vous dites "vous interdire ce processus pour ne pas perdre le contrôle", n'est-ce pas vous qui avez plus ou moins consciemment développé en deux années des éprouvés d'ordre affectif, sentiments que vous ne voulez pas vous avouer.
Parler de "contrôle" est significatif. Tout comme de "cliché".
Sachez qu'une cure analytique s'arrête lorsque justement le Cadre est dépassé et que le lien se distend entre le patient et le thérapeute; le mot d'ordre est bien de rester dans la neutralité et la bienveillance, le non-jugement pour tout praticien.
Essayez peut-être de revoir vos réelles attentes dans cette analyse avec ce thérapeute, il y a un flou dans votre perception et interprétation du concept de "transfert" en Psychanalyse et cela peut nuire à la poursuite de la bonne avancée de vos problématiques personnelles. C'est sur vos objectifs que vous devez focaliser, aucunement sur la personne vous accompagnant dnas ce travail d'introspection, c'est de vous dont il s'agit, exclusivement, sinon nous ne sommes plus en Aanalyse mais dans un lien d'amitié ou d'amour, encore faut-il que ce soit partagé.
Comme Marjorie vous l'a très bien précisé, le transfert peut être de type parental, fraternel ou extra-familial....
Vous semblez ne voir qu'un pan du concept. Il n'existe pas de hasard...
Pardonnez mon intervention mais il faut parfois revoir le Cadre pour éviter de déraper.
Je suis à votre écoute si vous voulez échanger sur le concept de transfert en téléconsultation en toute bienveillance.
Bien cordialement.
Bénédicte ESCARON
Psychanalyste
Praticienne en Psychothérapie
Thérapeute d'aide à la parentalité
Thérapeute en TCC
Sophrologue
Praticienne en PNL
Diplômée en Neurosciences ( Paris ) et Psychotraumatologie ( Nancy)
30 DÉC. 2022
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Blondine
On dirait que vous avez peur de vous faire piéger par votre analyste et que vous mettez en place un contrôle de vous-même.
Votre thérapeute serait la personne retorse qui cherche à vous piéger. Est ce que ça résonne dans votre histoire ?
Je vous conseille de lui en parler, je suis sûre que ça vous permettra d avancer.
30 DÉC. 2022
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour à vous,
Pourquoi chercher ce transfert ?
Pourquoi penser que votre thérapeute soit dans cette volonté en vous faisant des compliments ? N’à t’il pas la possibilité d’être sincère ? Vous lui attribuez un côté manipulateur ? Vous pouvez peut-être vous interroger sur ce fait. ?
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30 DÉC. 2022
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Blondine,
Il n’est pas nécessaire de vivre un transfert amoureux vis à vis de votre psychanalyste. Il n’y a pas un transfert identique à un autre, parce que chaque personne est unique.
Vous avez peut être vécu ou êtes en cours de transfert de type parental ou fraternel ou extra familial etc… l’essentiel à noter, c’est bien que votre démarche thérapeutique fonctionne bien et que vous avancez positivement.
Je reste à votre écoute avec bienveillance et empathie
Bien à vous
Marjorie Lugari
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*** psychanalyste aide à la Parentalité
*** sexothérapeute praticien en psychothérapie
30 DÉC. 2022
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Blondine,
Que cherchez-vous vraiment ? En effet, si la thérapie fonctionne ainsi, pourquoi vous questionnez-vous sur un hypothétique transfert ? J’ai l’impression à vous lire que vous regrettez qu’il n’arrive pas, au contraire, réjouissez-vous, c’est que vous arrivez seule à reprendre le contrôle sur vos angoisses. C’est plutôt positif.
Gardez aussi en tête que vous avez aussi toujours le droit de changer de professionnel si celui-ci ne vous convient pas ou plus.
Pour l’instant, tout semble avancer, alors continuer ainsi et ne vous martyrisez pas avec ces questionnements.
Je reste à votre disposition et à votre écoute.
Pour plus de détails, contactez-moi.
Christophe
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Thérapeute de couple - Sexothérapeute
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