Je pense avoir subi de la maltraitance

Bonjour/Bonsoir à tous,
je vous contacte car je souhaiterais l’avis de plusieurs professionnels de santé sur ma situation afin de peut-être réussir à prouver à ma mère qu’elle est la raison de mon mal-être. Je ne sais pas si je suis au bon endroit pour ça mais j’aurais réellement besoin d’un coup de main là.
Pour vous donner le contexte; J’ai 21 ans depuis peu, je vis avec mon copain et je travaille à mi-temps. Après avoir fait un burnout ayant duré 8 mois, je me suis retrouvée sans vivres alors je me suis efforcée de reprendre une activité professionnelle pour pouvoir subvenir a mes besoins (payer le loyers entre autre). Je suis épuisée mais prête à tout pour ne pas rentrer chez ma mère, là où j’ai passé 15 ans à attendre le jour de ma majorité afin de partir. J’aimerais reprendre les études, mais je suis fatiguée, physiquement et mentalement. Apres un jour de travail je me retrouve a dormir + de 10 heures par nuits sur plusieurs jours consécutifs, et passe ces journées sans quitter mon lit. J’ai essayé de comprendre la réelle raison de cette fatigue, et toutes mes pistes me menaient d’une façon où d’une autre à des événements ayant eu lieu dans mon enfance ou mon adolescence.
Depuis petite, je parle dans mon sommeil pour crier des insultes et m’énerver, je transpire énormément et je dors mal en raison de cela. Je ne me souviens d’aucun des rêves mais on m’a déjà dit que je parlais de ma mère lorsque ça arrivait. Aujourd’hui encore j’en fait; selon mon copain il s’agirait d’un événement quasi quotidien. Peut-être est-ce la raison pour la quelle peu importe combien je dors je ne suis jamais reposée ? C’était ma première piste de réflexion.
Je ne me souviens pas de grand chose de mon enfance, cependant mon premier souvenir est celui où je me fais cracher au visage par ma mère tandis qu’on regardait la télé. J’étais en grande section de maternelle. Aujourd’hui, je n’arrive pas a me souvenir de la raison qui a pu la pousser à faire un geste aussi déplacé, j’ai sans doute fait une bêtise pour mériter ça mais je ne peux pas m’empêcher de ressentir une énorme tristesse en repensant a cet événement.
Elle me frappait parfois, je le sais même si je ne m’en souviens pas exactement. Je sais qu’il arrive aux parents de gifler leur enfant sous le coup de la colère, mais ma mère ne procédait pas comme ça, c’était beaucoup plus violent et sanguin qu’une simple claque.
Lorsque j’étais au CP, j’ai appris le numéro d’assistance aux enfants maltraités à l’école et je me souviens y avoir longuement réfléchi, j’ai longuement hésité mais mon côté effacée et timide m’a empêchée de composer le numéro. Un jour, pour une raison triviale j’ai menacé de les appeler. Ma mère s’est rit de moi disant que j’avais à manger et un toit sur la tête, et que les enfants maltraités n’avaient pas ça. Je me suis sentie bête, meme si son discours ne m’avait pas totalement convaincue.
Malheureusement je ne me souviens quasiment pas de mon enfance. J’ai bien quelques « flash » qui me viennent de temps à autre, mais ce n’est que très rarement des choses positives.
J’ai été une adolescente compliquée, c’est ce que dit ma mère mais c’est aussi ce que disent les parents en général, je ne me considère cependant pas comme tel. J’étais polie, honnête et bienveillante, comme toujours. Comme tout adolescent cependant c’était une periode de construction pour moi, j’ai voulu me construire une identité propre, mais cela ne m’a pas été possible. Ma mère s’opposait à tout ce que j’aimais et imposait sa vision du monde en toutes circonstances, il m’était donc impossible d’avoir mes propres idées ou en tout cas de les développer. Peut-être que c’était par peur de me voir grandir et par peur que je ne m’éloigne et je peux comprendre à quel point ça peut-être angoissant pour une mère, toutefois je ne connais aucune personne chez qui la mère était aussi contrôlante que la mienne. Elle avait le contrôle de mon corps et de mon esprit. Tout ce à quoi j’aspirais était tourné au ridicule, toutes mes prises de positions étaient critiquées. J’ai toujours été critiquée. Aujourd’hui je n’arrive pas à m’affirmer, je m’écrase de façon maladive. Il m’arrive parfois de faire des choses que je n’ai aucunement envie de faire simplement car je suis dans l’incapacité de comprendre à l’instant T que je ne souhaite pas le faire, et / ou que j’ai le droit de dire « non ». Je travaille activement là dessus.
Je vais abréger ici car j’ai peur que ce ne soit déjà trop long;
Si je suis ici aujourd’hui, c’est parce que j’ai été critiquée la fois de trop. « ça fait des années qu’elle est épuisée » dira ma mère au téléphone tandis que j’explique à ma grand mère que je me sens fatiguée. Je lui ai répondu que c’était en grande partie de sa faute et que j’avais besoin de temps pour récupérer après les sévices que j’ai subis. Elle a décidé de nier instantanément et de faire du sarcasme. Je lui ai alors rappelé le fait qu’elle m’ait craché sur le visage plusieurs fois, frappé, avec les mains/pieds puis avec une ceinture le jour où elle a lu dans mon journal intime. Je lui ai rappelé que dans ce même journal intime, elle avait lu que son mari m’avait touché mais à plutot décidé de me frapper car j’avais écrit que je me droguais. Aujourd’hui encore elle ne me croit pas au sujet de l’agression, bien qu’elle ai essayé de s’en servir lors de la demande de divorce pour faute; j’ai refusé de témoigner car elle instrumentalisait ma peine alors qu’elle ne me croyait pas.
En bref, je lui ai rappelé toutes les choses immorales qu’elle m’a fait subir à moi, son unique fille, et qu’elle n’infligerait probablement à aucun de ses 4 chiens puants. Je ne m’attendais à rien de particulier, mais je ne m’attendais pas à ce qu’elle tourne au ridicule pour la 100ième fois mes souffrances, me traite de manipulatrice, de folle, me dise de me faire soigner et en somme; que j’exagère et qu’elle n’a pas été une mauvaise mère et que ce n’est aucunement de sa faute. Je comprends qu’il s’agisse là d’une femme n’ayant pas eu une éducation particulièrement poussée et qu’elle ne soit pas au courant que contrairement à dans notre pays d’origine, ici il n’est pas toléré de lever la main sur son enfant. Je le conçois, mais je n’arrive pas à me dire qu’une personne saine d’esprit arriverait à faire toutes les choses qu’elle m’a fait sans froncer du sourcil et sans avoir le moindre remords par la suite. J’ai tout essayé pour lui faire comprendre que dans mon cas je ne suis pas née défaillante et que je ne suis que le produit d’une certaine éducation. Je me trompe peut-être, et si c’est le cas j’aimerais que vous me le disiez afin de ne pas lui en vouloir. Cependant si j’ai raison, j’aimerais réussir à l’en convaincre aussi.. ça m’est trop trop douloureux de ne pas être prise au sérieux. En espérant qu’une figure d’autorité telle qu’un psychologue suffise à lui faire comprendre.
Je ne suis pas fondamentalement mauvaise et je fais de mon mieux, j’aimerais qu’on me laisse tranquille pour enfin aller mieux afin d’au plus vite avoir une vie normale, et ma reconstruction ou plutôt construction tout court, prendra le temps qu’elle faudra.

Merci de m’avoir lu je m’excuse sincèrement pour la longueur du poste et pour la qualité d’écriture, j’ai essayé de faire au plus court mais j’ai l’impression de ne pas avoir su me retenir puisqu’il s’agit d’une rédaction à chaud.. J’ai essayé de retranscrire le tout le plus objectivement possible mais j’ai conscience que je puisse être biaisée aussi.

Encore désolée, et je remercie d’avance toutes les personnes qui vont contribuer