Il est mort il y a 4 mois, exactement 1 an après ma décision d'interrompre ma thérapie. Depuis j'y pense tout le temps, je suis très triste et je me pose beaucoup de questions existentielles. Je l'imagine sur son lit de mort, je me demande ce qu'est devenu son corps, où il est maintenant, s'il peut me voir/ mentendre. Je fréquente les lieux où il travaillait, les gens qu'il connaissait, sa maison, je lis des livres qu'il a écrit, je réecoute nos séances ensemble (je les ai secrètement enregistrées) , je relis les messages qu'il m'envoyait concernant les rendez-vous ou pour prendre de mes nouvelles.
Dès fois je fais des reves à propos de lui, je le revois vivant dans son lit et souriant, tout est très blanc, je cours et je le serre très fort en lui disant qu'il m'a manqué. . Sa mort m'a bouleversée. Je me demande si c'est normal de se sentir tellement concernée.... lorsque j'étais en psychothérapie, ce que je ressentais pour lui était trés ambigue, beaucoup d'affection mais en même temps beaucoup de méfiance. Et j'ai dû interrompre ma psychothérapie après lui avoir fait part de ma peur de m'attacher à lui. Est-ce qu'il y a moyen d'en finir avec ses idées et l'oublier plus vite ? Merci
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24 OCT. 2016
· Cette réponse a été utile à 10 personnes
Bonjour, vous avez interrompu un processus normal de transfert envers votre psy et vous n'avez pas pu faire le chemin inverse qui mène au détachement (après l'attachement). Vous êtes bloquée au milieu du gué avec tous ces sentiments qui vous encombrent. Peut-être pourriez vous commencer à réfléchir sur la personne à qui vus destiniez ces sentiments au travers de votre thérapeute? Avez-vous déjà une idée? Vous entretenez cette relation dans votre souvenir mais cela aura une fin. Arriver à l'analyser vous aidera à vous en libérer. Cordialement.Catherine TUDAL. Psychologue.
27 OCT. 2016
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour Athena,
Tout votre énoncé prouve oh combien, votre soin psychique s'est merveilleusement bien déroulé. ..
Vous êtes en un Amour de transfert et bien plus vraisemblablement.
On oublie jamais quelqu'un que l'on aime ! :- ) Surtout un Saint ! Paix pour son âme.
Bien sûr vous pourriez atténuer ce "senti...ment" dixit Lacan ; en poursuivant votre chemin analytique.
26 OCT. 2016
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonsoir,
je comprends ce que vous ressentez. Il n'a pas du être facile pour vous d'arrêter votre thérapie. Il y a en effet un attachement qui se rencontre souvent en thérapie, on parle de "transfert". Mais ce que vous éprouviez envers votre thérapeute ne s'est pas résolu. Il aurait fallu que vous puissiez parler tous deux de ce qui se passait pour vous. C'est pourquoi il me semble nécessaire que votre thérapie se poursuive (avec un homme de préférence puisque votre thérapeute en était un) afin que ce qui reste non réglé puisse trouver à s'apaiser.
Si cela trouve un écho en vous, vous pouvez me contacter.
Bien à vous
M. Bossi
25 OCT. 2016
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour,
Votre message est touchant, et montre les suites "naturelles" d'un attachement important à votre psy, attachement qui fait partie du processus thérapeutique, mais dont vous avez eu si peur que vous l'avez interrompu brutalement, au lieu de profiter de tous les sentiments et émotions ressenties à l'époque vous avancer dans la connaissance de vous même.
Il me semble que, dans ce bouleversement que vous décrivez suite à la mort de ce psy il y aurait aussi comme une sorte de culpabilité de l'avoir quitté/abandonné ?
De toute manière, vous avez intérêt non pas de faire quoi que ce soit pour tout oublier..., mais d'aller analyser vos sentiments et pensées..., de là où vous les avez laissées en quittant votre psy (avant terme).
Je vous souhaite de réussir à aller au bout de votre démarche initiale, de comprendre ce que vous avez vécu, et de vous apaiser durablement.
sp
25 OCT. 2016
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour,
Vous devez rebondir avec un autre thérapeute et ce afin d'abord de parler de votre ancien thérapeute prématurément décédé et ensuite de continuer votre travail en thérapie. C'est incontournable, vous ne devez pas rester sur cette image et sur votre travail interrompu. Bon courage à vous.
Jean-Yves Flazment
24 OCT. 2016
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour,
Vous dites : « j’y pense tout le temps »... plutôt après l’avoir quitté, ou bien, plutôt après avoir appris son décès. Même si cela ne change pas grand chose, il serait bon de voir avec un thérapeute ce qu’il en est quand même de cet attachement.
Attachement à quelqu’un que vous aviez déjà symboliquement rayé de votre vie en le quittant ?
Attachement à un mort ?
Il semble que « le manque », « la perte», soient justement le moteur de ce qui anime vos pensées.
Cordialement
24 OCT. 2016
· Cette réponse a été utile à 10 personnes
Bonjour,
Ce que je retiens dans votre énoncé, c'est cette phrase : "j'ai dû interrompre ma psychothérapie après lui avoir fait part de ma peur de m'attacher à lui"
Suite à cette anonce de décès un an après votre arrêt de thérapie, votre comportement reflète un attachement inapproprié à cet homme qui était votre psy, comme un amour impossible...
Vous ne précisez pas la raison, ni la durée pour laquelle vous le consultiez à l'époque et si vos problèmes ont été résolus, mais là, à l'évidence, il reste un attachement affectif qui n'a pas sa place.
Je pense qu'il serait nécessaire de consulter un autre thérapeute car il me semble que l'objet initial de votre démarche thérapeutique n'a pas été mené jusqu'au bout et de travailler sur ce que vous développez dans ce message.
