mon père a 54 ans. Cela fait 13 ans que mes parents ont divorcé. Depuis, mon père vit seul dans notre ancienne maison familiale. Depuis, il souffre de solitude. Lorsqu'il est seul, il ressasse sans cesse son passé et pleure, car son père les battait, lui et ses soeurs, et il était sans cesse rabaissé.
Récemment, il a fait une chute et s'est cassé 4 côtes. Je lui ai rendu visite et là je l'ai trouvé dans un grand désespoir. Depuis qu'il vit seul, mon père ne prend plus soin de lui, ni de sa maison. Elle est envahie de saleté, d'excréments de chiens, il ne fait pas la vaisselle, ne se lave plus ! J'ai retrouvé des vers dans son canapé, qui est utilisé par ses chiens.
Ne pouvant le laisser dans cette situation, je l'ai pris quelques jours chez moi (j'ai 27 ans, en couple avec un enfant). Il a remonté un peu la pente, enfin je pensais. Il y a quelques jours, j'ai organisé chez lui avec l'aide de mes tantes et cousins une grande journée ménage. Hier soir, lors d'une visite "surprise" je le retrouve dans un grand désespoir... Il me parle encore de son enfance, pleure, et m'a avoué qu'il avait pensé à se suicider.
Je me sens seule face à cette situation et je ne sais pas quoi faire pour aider mon père....
Toute information ou conseil me serait très utile...
Je vous en remercie.
Cordialement.
Lucie.
Réponse envoyée
Nous validerons bientôt votre réponse pour ensuite la publier
Une erreur s'est produite
Merci de réessayer plus tard
Réservez un rendez-vous immédiat en ligne pour 49 €
Obtenez une aide psychologique en moins de 72 heures avec des professionnels en choisissant le créneau horaire qui vous convient le mieux.
Meilleure réponse
11 NOV. 2013
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Lucie, le temps du "tout psychologique" est dépassé. Comme mes confrères, je pense qu'une prise en charge médicale et l'aide des anti-dépresseurs est maintenant indispensable pour votre père. Mais pas seulement. Il me semble judicieux de réfléchir - avec le(s) médecin(s) - à un temps d'hospitalisation aussi, en amenant dans la mesure du possible votre père à accepter cette décision.
Un changement de cadre et un renouvellement de son environnement, pour pouvoir repartir sur de nouvelles bases, me semblent également indispensables à court terme. Envisagez de le faire déménager pour qu'il sorte de cet univers dans lequel tout lui rappelle le passé.
Dans le cadre d'une psychothérapie, elle aussi indispensable, les souvenirs qu'il ne peut gérer ne seront pas effacés mais prendront une autre "couleur" permettant leur approche sous un autre angle. Loin de n'être qu'un "coup de balai", (certes, il va falloir gérer les chiens, et plein d'autres choses, vous appuyer sur des proches et des amis pour prendre quelques dispositions concrètes, etc.) ces mesures fortes qui vont vous demander du courage et de la disponibilité me paraissent utiles pour "ré-enclencher" quelque chose de dynamique et de valorisant pour votre père.
L'associer bien sûr, plutôt que de lui imposer les choses, lui permettre de faire des projets, même modestes au départ, sera la clé de tout cela. J'ai bien conscience des difficultés que représentent les pistes que je vous propose, mais elles valent mieux que des demi-mesures qui ne feraient que prolonger la situation. Les professionnels sont là pour aider votre père à trouver les ressorts qui lui permettront de sortir de sa situation. Vous n'êtes donc pas seule, et tout ne repose pas sur vous.
13 NOV. 2013
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Vous ne devez surtout pas rester seule car cette prise en charge est lourde. Même si je comprends bien votre envie de faire au mieux pour votre père, il est évident qu'il reporte sur vous des attentes qui ne sont pas de votre ressort. Vous le dites vous même, votre père semble régresser, il ressasse son enfance, semble même la revivre en partie, il se laisse aller comme s'il attendait qu'un parent adulte fasse les choses pour lui.
Je vous suggère de passer d'abord par son médecin traitant qui saura comprendre ce qui se passe et vous aidera à vous orienter dans les prises en charge possibles.
Si je peux me permettre, n'hésitez pas vous même à consulter ne serait-ce que quelques heures afin de pouvoir extérioriser vos peurs et votre trop plein. N'attendez pas de craquer, cela ne vous aidera en rien et lui non plus.
12 NOV. 2013
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Votre père semble être dans une déprime profonde, peut-être faudrait-il le faire consulter un spécialiste. Je pense qu'il est en train de faire un travail de deuil inconscient qui vous dépasse, car ce n'est pas évident de voir les gens que l'on aime dans la souffrance. Vous faites ce qu'il faut en le soutenant et en étant très présente pour lui.
Afin d'aller au bout de ce travail difficile mais important, il serait profitable pour lui de le faire dans le cadre d'une thérapie.
Bien du courage à votre père et à vous, nous restons à votre disposition en cas de besoin car la détresse des seniors nous tient à cœur.
11 NOV. 2013
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Je partage l'avis de mes confrères en ce qui concerne la nécessité de vous faire aider et d'aider votre père. En plus de cet accompagnement psychologique, votre père doit prendre rendez-vous pour une consultation médicale. En effet, la prise d'antidépresseurs doit être bien planifiée et surveillée dans le cas d'une personne avec forte tendance suicidaire. Une personne extrêmement déprimée peut, après la prise d'antidépresseurs, trouver le "courage" de passer à l'acte.
J'espère avoir pu vous aider,
Anelice Enes Bergé – Docteur en psychologie - Thérapeute d’enfants, adolescents, adultes et famille au cabinet et à domicile à Etrablin, Vienne et ses alentours.
7 NOV. 2013
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Lucie,
Je suis bien sensible à toute cette peine et cette inquiétude que vous ressentez à propos de ce que vit et traverse votre père.
Je pense que vous devriez, comme vous l'ont conseillé des collègues, voir dans quelle mesure vous pouvez prendre en charge votre père mais il est certainement tout aussi important de trouver, de votre côté, une aide afin d'accepter les limites de ce que vous pouvez faire. La frontière entre aider et être aidé est parfois mince.
Je vous souhaite bonne continuation dans vos démarches.
Bien cordialement,
Marie Boudoux d'Hautefeuille
5 NOV. 2013
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Je vous remercie infiniment pour vos deux réponses. En effet, je ne peux pas l'aider à s'en sortir seul... J'ai donc pris rendez-vous avec son médecin traitant, qui, j'en suis sûre pourra l'aider et nous diriger pour la suite.
La route est encore longue...
Encore merci,
Cordialement.
Cela vous a été utile ?
Merci d'avoir donné votre avis !
5 NOV. 2013
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour Lucie,
Votre demande est très touchante. Votre père est englué dans son désespoir et à priori toute la gentillesse dont vous faites preuve ne suffira pas. Je pense qu'il est temps pour lui de consulter un professionnel, il a évidemment besoin d'une aide psychologique mais très certainement aussi d'une aide médicamenteuse que seul un médecin est apte à lui prescrire. Je vous conseille donc de l'orienter vers un praticien qui fera le point sur son état de santé d'une part, et sur son état psychologique d'autre part.
Bon courage.
Très cordialement,
Cabinet Thérapies Mère Enfant Couple, Paris 17e.
5 NOV. 2013
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Il n'est pas aisé d'amener une personne dépressive à reconnaître son état, et encore moins à l'orienter vers une prise en charge. Et pourtant, à vous lire, celle-ci est absolument nécessaire.
En effet vous décrivez fort bien ce mécanisme de la dépression : la personne dépressive voit dans le présent et le passé tout ce qui à ses yeux "explique" son état. Mais dans le même temps, la personne dépressive cherche systématiquement tout ce qui peut "alimenter" sa dépression. D'où la difficulté à repérer finalement ce qui, dans ce cercle sans fin, relève des causes et des conséquences.
Dans l'immédiat, une tierce personne de confiance (son médecin, par exemple) doit pouvoir vous aider à engager une prise en charge psychologique et médicamenteuse. Car il est impératif, malgré toute votre bonne volonté, que vous puissiez trouver, vous aussi, un appui pour vous même, dans cette période difficile
