Trouver la limite le soutien de ses amis quand on est psychologue
Bonjour, j'espère que vous allez bien !
Je suis psychologue aussi et j'aurais une question concernant la position délicate de "la copine psychologue" .
J'ai autour de moi beaucoup d'amis avec des phases de vie compliquée, notamment dépression pouvant aller jusqu'à sévère, perte d'estime de soi, perte de sens de leur vie, anxiété, etc.
Je leur dit que je suis là pour les écouter et les soutenir, mais du coup lorsqu'on se voit, ils ne me parlent que de leur problèmes. En parler quelques fois ça me va, mais pour certains ça dure depuis de nombreux mois et je trouve que ça devient lourd.
Je leur ai déjà proposé à plusieurs reprises de se faire suivre par des thérapeutes et que je ne pouvais pas être leur psy, mais ils disent qu'ils ne veulent pas se faire suivre et s'en sortir seuls, et pourtant ils n'y arrivent pas et je les vois rester dans leur souffrance.
Sauf que vu que je suis la bonne copine psy, à chaque fois qu'on se voit, on ne parle que de leurs soucis à eux, il n'y a plus d'échanges autres que ça. Ils ne s'intéressent plus à ma vie à moi, ne parle jamais de positif, etc.
J'ai l'impression que dans leur état, certains n'ont même plus les ressources pour se préoccuper d'autrui ni trouver du positif dans quoi que ce soit.
De mon côté, étant donné que j'ai déjà à longueur de journée des patients qui vont mal, d'avoir encore en soirée ou en week-end des amis qui ne parlent que en négatif depuis des mois, et refusant de l'aide, cela me pèse.
Bien sûr, j'aimerais leur dire que je souhaiterais parler d'autre chose lorsque je les vois !
Mais je me dis alors, quelle amie suis-je si je ne peux pas être là pour les écouter, réconforter ou même conseiller s'ils me le demandent ?!
Et comment leur dire ce genre de chose sans qu'ils ressentent du rejet de ma part, ou qu'ils aient l'impression qu'ils me dérangent ?
Bref, je pense que vous comprenez mon dilemme.
Ma demande est donc: comment mettre en place des limites, comment les soutenir sans que cela me plombe, comment leur faire comprendre que je souhaite parler d'autre chose que leur problèmes, ceci sans les vexer ou engendrer un sentiment de rejet, etc ?
Si vous avez des conseils et pistes de reflexion par rapport à ça, j'en serais très reconnaissante !
Merci beaucoup et belle soirée !