​Appel à la résilience face à la pandémie !

Ce matin, au lendemain de l'annonce de fermeture des principaux commerces, la France se réveille un peu sonnée, et semble prendre la mesure de la gravité de la situation face à la pandémie.

17 MARS 2020 · Lecture : min.
​Appel à la résilience face à la pandémie !

On sent bien que quelque chose est en train de changer... mais pas comme on pourrait l'espérer.

Des comportements absurdes...

J'attends devant les portes du supermarché du coin, où des centaines de personnes s'agglutinent sans aucune précaution, et patientent pour que l'agent de sécurité les laissent entrer, par paquet de 15, toutes les 10 minutes, afin d'éviter que ne se reproduise le pillage des produits de première nécessité qui a eu lieu une heure plus tôt, dès l'ouverture. Les visages sont graves, les gens ne se parlent pas, on sent que la pilule est dure à avaler… Quelques-uns (très peu) portent des masques, d'autres sont (inutilement) emmitouflés dans leurs foulards. Les regards sont fuyants, comme si en entrant en contact visuel, chacun risquait de retrouver un peu d'une humanité dangereuse…Pendant que j'attends, un énorme camion vient ravitailler le magasin, témoignant de l'opulence de notre société...

à la difficulté de gérer l'adversité

Mais rien n'y fait : même impression à l'intérieur, dans les rayons. Si on ne se bouscule pas, on sent bien que c'est grâce aux mesures de filtrage à l'entrée : les regards sont fermés, les gens marchent vite, préoccupés, on ne se parle plus, même à la caisse, on ne sourit plus…. Surtout ne pas croiser un regard, et se presser…C'est un vieux réflexe, reptilien, qui même au pays de Descartes génère des comportements absurdes, du chacun pour soi ! Ainsi l'on est passé de la légèreté insouciante et fraternelle, la veille encore, attablés aux terrasses de cafés et sur la pelouse des parcs, à la gravité de l'instinct de survie, alors que la pénurie ne menace pas et ne menacera sans doute jamais. Mais les gestes qui sauvent vraiment, eux, ne sont pas ou peu respectés, comme ce monsieur d'un certain âge qui tousse ouvertement à 50 cm de moi, à la caisse, et qui laisse son petit fils circuler d'un client à l'autre...C''est dire si notre génération, qui fort heureusement n'a pas connu les affres de la guerre et bénéficie depuis la naissance d'une vaccination qui la met à l'abris de la plupart des fléaux, semble avoir bien du mal à gérer l'adversité !

... jusqu'à une formidable leçon de vie !

Pourtant, nous avons le choix de faire de cette pandémie l'occasion d'une formidable leçon qui nous invite à repenser nos sociétés, une fois la crise traversée. Car elle nous interroge sur nos politiques de santé à l'échelle locale et européenne, sur la relocalisation de nos moyens de production, sur un système économique moins dépendant des marchés boursiers, sur la place que nous accordons aux personnes âgées et la manière dont nous les isolons dans des ghettos du 3ème âge, sur les liens que nous sommes peut-être en tain de retisser avec nos enfants, jusqu'ici livrés aux écrans pour que nous puissions travailler, sur notre responsabilité individuelle et notre sens civique érodés par l'individualisme, sur le réchauffement climatique qui bouleverse les écosystèmes et générera demain de nouveaux virus, et sur bien d'autres choses encore...

Cette Europe politique et sociale, que la dernière guerre mondiale avait rendue évidente aux yeux de nos aïeux, mais que la financiarisation à la génération suivante a pervertie, allons-nous enfin nous décider à la faire ? Ou bien allons-nous choisir le repli sur soi, comme le prône ce clown pitoyable et effroyable outre-Atlantique ?

Et pour terminer, individuellement, pourrions-nous choisir de mettre à profit ce moment où tout s'arrête pour faire silence et retourner à notre source, à nos valeurs, à nos désirs, à notre humanité, à une forme de solidarité, pour mieux prendre soin des autres en prenant soin de soi, et surtout faire de notre mieux pour continuer à vivre plutôt que simplement survivre ?

Bien à vous !

Photos : Shutterstock

PUBLICITÉ

Écrit par

Caroline Gormand

Praticienne en psychothérapie et Hypnose - Sophrologue Sa vocation est de vous accompagner dans les changements que vous souhaitez pour vous même, dans le cadre d’une écoute bienveillante, afin de vous aider comprendre vos difficultés et blocages, et faire émerger les ressources, savoir-faire et savoir-être que vous pouvez mobiliser.

Voir profil
Laissez un commentaire

PUBLICITÉ

derniers articles sur aptitudes sociales

PUBLICITÉ