Cartel de lectures psychanalytiques

Lecture en groupe d'oeuvres psychanalytiques, afin d'aller plus et profondeur sur les concepts de la psychanalyse. Le premier cartel porte sur la sublimation.

3 FÉVR. 2018 · Lecture : min.
Cartel de lectures psychanalytiques

Quelques extraits ....

Préambule sur le destin des pulsions

Le mot pulsion vient du latin pulsio (action de pousser, pellere, pulsum). Il est une traduction du terme allemand Trieb, qui a été utilisé par Freud. La notion de pulsion est théorisée par Freud dès ses premiers écrits avec notamment la première topique, puis repris dans la seconde topique. Elle repose sur une vision dualiste : une pulsion (ou un groupe de pulsions) s'oppose à l'autre et ce conflit dynamique s'insère dans la métapsychologie. « Le concept de pulsion nous apparaît comme un concept limite entre le psychique et le somatique, comme le représentant psychique des excitations issues de l'intérieur du corps et parvenant au psychisme, comme mesure de l'exigence de travail qui est imposé au psychique en conséquence de sa liaison au corporel. » En psychanalyse, la théorie des pulsions (amour et faim, vie [Éros] et mort [Thanatos]) est un concept fondamental de la métapsychologie. (Éprouvés, ressentis)

Quelques éléments d'introduction

Selon le Vocabulaire de la psychanalyse de J. Laplanche et J.-B. Pontalis, la sublimation est le processus postulé par Freud pour rendre compte d'activités humaines apparemment sans rapport avec la sexualité, mais qui trouveraient leur ressort dans la force de la pulsion sexuelle. Freud a décrit comme activités de sublimation principalement l'activité artistique et l'investigation intellectuelle. La pulsion est dite sublimée dans la mesure où elle est dérivée vers un nouveau but non sexuel et où elle vise des objets socialement valorisés.

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S'autoriser la création

L'acte de création existe aussi parce qu'il prend ces sources dans l'indicible, c'est dans cet état de non décrit, non décrypté, de non répertorié, de non symbolisé, de pulsion à l'état brut que la création trouve une place comme moyen de décharge, de délectation, de mise hors de soi, de mise en « je ». Dans l'expression même de « s'exposer », la notion du sexuel est présent à la fois comme origine mais aussi dans le but de faire œuvre, objet de questionnement, de découverte, d'étrangeté, de contemplation, d'admiration...

L'expression artistique est soumise à une autorisation du sujet (levée du refoulé) car cela suppose qu'il soit capable d'en vouloir savoir quelque chose, de mettre son désir en jeu en le réalisant partiellement, de rencontrer et de montrer quelque chose de l'ordre de l'intime et puis accepter d'éprouver une perte en donnant à voir pour soi et pour les autres car il faut pouvoir se séparer de sa production qu'elle soit artistique ou non du reste.

L'artiste, lorsqu'il produit beaucoup, peut faire penser à une logorrhée débordante, il y a là une notion d'évacuer, de fuite libidinale, une difficulté à contenir en soi, il y a du débordement mais aussi une jouissance à « faire ».

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Photos : Shutterstock

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Écrit par

Jacques Chapeau

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