7 faits neuroscientifiques sur l'amour

L'amour est certainement l'un des plus grands mystères de l'esprit que la science n'abordera jamais.

12 JUIN 2018 · Lecture : min.
7 faits neuroscientifiques sur l'amour

Einstein disait "comment diable pouvons-nous expliquer en termes de chimie et de physique un phénomène biologique aussi important que le premier amour ?". Et il avait raison : la science ne pourra probablement jamais réaliser une observation clinique de l'émerveillement de l'amour (le premier ou les suivants).

Et il serait aussi très certainement d'accord sur le fait que c'est une erreur de confondre la compréhension accrue et la signification diminuée. Peu importe ce que nous apprenons sur l'amour, il continuera d'être l'une des forces les plus significatives et les plus puissantes de la planète.

L'amour est addictif

Lorsque l'on pense à la personne qu'on aime, notamment dans une relation récente, on déclenche de l'activité dans la zone tegmentale ventrale du cerveau, qui libère alors une forte quantité de dopamine, ce neurotransmetteur appelé "hormone du plaisir". Cette hormone active les zones de récompense du cerveau : ainsi, face à la personne aimée se crée un effet qui n'est pas sans rappeler celui des narcotiques, d'où une sensation d'addiction.

Dans le même temps, un cerveau amoureux vit une augmentation de neuroadrénaline, une hormone de stress qui augmente la fréquence cardiaque et la tension artérielle, des effets similaires à ceux que l'on peut éprouver en utilisant de puissants stimulants addictifs tels que la méthamphétamine.

L'amour est obsessionnel

Le cerveau amoureux éprouve une baisse de la sérotonine, un neurotransmetteur qui donne le sentiment d'avoir le contrôle, qui protège de l'anxiété, de l'incertitude et de l'instabilité. Quand elle baisse, notre sens du contrôle diminue, et nous devenons obsédés par des facteurs qui font vaciller nos certitudes et notre stabilité. Et puisque l'amour est par définition imprévisible, c'est une cible de choix sur laquelle peut se porter l'obsession. Le terme "fou amoureux" n'est pas loin de la vérité.

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L'amour est imprudent

Le cortex préfrontal, le centre de raisonnement, de commandement et de contrôle de notre cerveau, rétrograde lorsque nous sommes amoureux. En même temps, l'amygdale, une composante clé dans le système de réponses aux menaces du cerveau, perd en activité. Par la combinaison de ces effets, on a envie de prendre plus de risques, même ceux qui nous sembleraient imprudents dans un autre état d'esprit.

L'amour et le désir peuvent coexister dans le cerveau, et pas nécessairement envers la même personne

L'amour et la luxure sont des réponses neurales séparées dans le cerveau, mais qui se chevauchent. Toutes deux produisent un pic, sont addictives et affectent plusieurs des mêmes zones du cerveau. Mais elles sont suffisamment distinctes pour que l'on puisse être amoureux d'une personne et que l'on ait du désir pour une autre.

Au fil du temps, ces différences deviennent plus significatives. Par exemple, le cerveau des personnes qui sont en couple depuis longtemps montre une activité dans le pallidum, une région riche en oxytocine et en récepteurs de vasopressine, qui facilitent les liens entre pairs à long terme et l'attachement.

Les hommes amoureux sont très visuels

Le cerveau des hommes amoureux montre une plus grande activité dans le cortex visuel que celui des femmes amoureuses. Ajoutez à cela que les hommes semblent être plus sensibles aux stimuli visuels romantiques que les femmes en général.

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Les femmes amoureuses se rappellent des détails

Le cerveau des femmes amoureuses connaît plus d'activité dans l'hippocampe, une région associée à la mémoire, que celui des hommes. L'hippocampe prend aussi plus de place dans le cerveau des femmes que dans celui des hommes, ce qui fait que les femmes se souviennent beaucoup mieux des détails.

Le contact visuel est la magie de l'amour

Les nouveaux-nés et les amoureux ont cela en commun : plus que tout autre facteur, le contact visuel est primordial pour la connexion émotionnelle. Lorsque les personnes amoureuses parlent du regard enchanteur de l'être aimé, il ne s'agit pas uniquement d'une notion romantique, mais d'une réalité biologique. Le contact visuel et un sourire sont des combinaisons particulièrement puissantes.

Seule l'interaction par la voix est aussi proche que le contact visuel en ce sens. Nos voix dévoilent plus d'informations que ce que l'on pense, et facilitent ainsi une connexion émotionnelle, mais restent toujours un peu plus distantes que le contact visuel.

La polygamie et la monogamie peuvent être influencées chimiquement

Peut-être avez-vous déjà entendu parler du campagnol des prairies : les scientifiques étudiant la monogamie et la polygamie les suivent beaucoup car ils sont un excellent miroir des relations humaines. Un type de campagnol est monogame : il ne se lie qu'avec un partenaire dans sa vie. Un autre type de campagnol favorise la polygamie. La différence clé entre ces deux types de campagnols semble être génétique : un point intrigant quand on sait que les campagnols sont pourtant à 99% génétiquement identiques.

Lorsque les scientifiques injectent aux campagnols polygames de l'oxytocine et de la vasopressine (les neurochimiques liés à l'appariement des humains ou des campagnols monogames), ils deviennent monogames. Bien que l'on ne sache pas exactement si cet effet est identique chez les humains, les scientifiques ont rassemblé des preuves qui le laissent penser, mais uniquement sur des courtes périodes. Dans deux études, des hommes ayant inhalé de l'oxytocine sont devenus temporairement plus empathiques, sensibles et affectueux.

Photos : Shutterstock

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