5 écueils à éviter quand on élève un enfant unique

Être le seul enfant d'une famille n'est pas toujours chose facile. Et que dire des parents qui placent en cet unique enfant tout l'objet de leur amour ? Comment alors ne pas tomber dans cette spirale de l'enfant roi à qui tout est dû ?

Être enfant unique n'est pas une tare, non, loin de là. Pourtant la manière d'élever un enfant unique aura une grande influence sur son comportement, son caractère et ce qu'il sera plus tard. Il arrive que les enfants uniques soient mal vus ou souffrent, ces enfants uniques vont alors tout faire à l'âge adulte pour ne pas avoir qu'un seul enfant.

Mais quelle est la réputation de l'enfant unique ? On entend dire qu'il est égoiste, asocial, fragile ou encore immature car il est élevé seul et reste dans son propre monde. Des récits vont même jusqu'à relater que les enfants uniques sont souvent de bons éléments à l'école mais qu'ils sont mauvais en échanges humains.

Est-ce vraiment justifié ? Comment alors élever son enfant unique au mieux ? Car il est vrai que l'enfant unique a ses parents pour lui tout seul et n'a pas besoin de les partager. Mais qu'est-ce qui va influencer réellement le futur caractère et comportement de l'enfant ? L'attitude et l'éducation des parents.

Quels sont les écueils à éviter en tant que parents ?

• La surprotection de l'enfant : L'enfant unique est généralement au centre de toutes les attentions et est donc surprotégé. En quoi cela est néfaste ? Ce sentiment de sécurité qu'il ressent fait que l'enfant se sent tout-puissant mais il peut aussi parfois avoir l'effet inverse. L'extérieur peut alors lui faire peur, lui qui se sent en sécurité et surprotégé dans son cocon familial préfèrera se renfermer. Tout deviendra alors plus compliqué dans sa vie d'adulte s'il ne va pas vers les autres, et ce repli sur soi deviendra vite un réel handicap.

• Une grande exigence et un contrôle sur l'enfant : Qui dit un seul enfant peut aussi dire le fait de concentrer toutes ses peurs sur ce seul enfant. Un poids énorme pèsera alors sur ses épaules. Un contrôle permanent sur l'enfant empêche ainsi l'enfant d'être réellement autonome et de faire des erreurs comme tous les enfants de son âge. Les erreurs sont bénéfiques, au même titre que les leçons que votre enfant va en tirer. À trop couver un enfant et à être sur lui, il pourrait devenir provocateur ou même se sentir étouffé par tout cet amour mal communiqué. Par exemple, appeler son enfant tous les jours peut être vu comme une intrusion par lui-même, laissez-le vivre en paix et se confronter au monde.
• Faire face à la solitude et l'ennui : l'enfant unique est seul face à ses parents. Il peut être parfois triste, seul et s'ennuyer, ce qui a tendance à le faire mûrir plus vite. En effet, les enfants uniques se consacrent plus tôt à des activités plus intellectuelles telles que la lecture. Cette maturité peut être aussi négative si elle est le fruit d'une charge morale et psychologique d'un ou des parents. Aussi, il n'est pas rare que l'enfant soit le confident et même le médiateur sur les conflits intimes et professionnels de ses parents. L'enfant unique endossera alors toutes ces angoisses et responsabilités, ce qui le mènera plus tard à se protéger des autres ou au contraire à s'occuper systématiquement des autres personnes.

• Un lien exclusif : Quand l'enfant unique se retrouve avec un seul parent, le lien exclusif n'est pas rare. Le parent est alors totalement accaparé par son enfant avec qui le lien va devenir exclusif. Ainsi un grande proximité peut créer des confusions de rôles. Quelles conséquences ? L'enfant peut alors tellement idéaliser le parent qu'aucune personne ne peut arriver à rivaliser avec. Sentimentalement, l'enfant n'arrivera jamais à se poser, accumulant les échecs sentimentaux. Au contraire, l'enfant peut aussi voir en son parent un miroir, avec lequel il doit rivaliser, surtout au moment de l'adolescence. Des conflits naîtront alors. Pour parer à cela, se faire des amis et avoir des activités en dehors de la maison lui permettront de s'épanouir en dehors du foyer, l'enfant prendra alors d'autant plus plaisir à partager son bonheur avec vous.
• Une non-confrontation à la fratrie : Dans une famille où il y a plusieurs enfants, le sens du jeu, la créativité ou la spontanéité permettent à l'enfant d'exprimer son agressivité et de se canaliser. L'enfant peut se confronter à ses frères et soeurs, apprend à s'exprimer, à se différencier pour lui donner toutes les clés dans sa future vie en societé. Il est donc important que l'enfant unique se construise une famille en dehors de chez lui grâce à des amis. Un enfant unique peut en effet se sentir démuni face à la concurrence scolaire, ou encore de devoir partager son professeur avec d'autres enfants. Se mesurer à autrui est important dans la vie, il est donc nécessaire que l'enfant unique l'expérimente afin de bénéficier plus tard d'une agressivité dynamique et positive, et non qu'il tombe dans un sentiment d'infériorité à chaque compétition.

Et vous, comment avez-vous vécu votre jeunesse d'enfant unique ?

Photos : Pixabay

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