Confinement : angoisses et joies de vivre intensément ?
Le confinement nous amène à penser les choses autrement, avec peur et angoisse mais aussi parfois avec un regard plus juste sur la vie et sur les réaménagements que nous devons faire.
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Ce confinement nous fait vivre une sorte de déréalisation, nous avons l'impression d'être spectateur d'une réalité qui nous échappe, nous nous sentons détachés des réalités habituelles. Notre perception de la réalité est modifiée, nous nous sentons isolés du monde environnant.
L'ennuie , le manque d'activités habituelles, la réorganisation de la vie personnelle et professionnelle laissent la place à des préoccupations existentielles.
Nous nous retrouvons confrontés à ce que parfois nous fuyons, chez l'autre qui partage notre vie mais aussi chez soi. En cette période nous devons à la fois apprendre à vivre avec la personnalité des proches qui nous entourent et à la fois travailler sur notre propre personnalité.
Nous sommes amenés à nous poser de vraies questions sur notre façon de vivre, sur les choix que nous avons fait au cours de notre vie. Nous sommes entrain de faire l'expérience de ce qui nous manque, nous prenons ainsi conscience de ce qui compte vraiment.
Se rendre compte de ce qui compte pour nous
Votre travail vous manque ou au contraire vous vous sentez soulagé de ne pas y aller, vos enfants sont en permanence avec vous et vous éprouvez le besoin de vous retrouver avec votre conjoint ou au contraire certains de ses traits de caractère vous agacent. Vous étiez en contact avec certaine personne avant le confinement et l'isolement vous fait vous rendre compte de votre soulagement de ne plus les voir et d'autres vous manque terriblement. Vous êtes mine de rien, en train de faire le bilan de votre vie.
Un travail sur soi pour les soignants et les malades
Pour les soignants et les malades, un autre paramètre rentre en compte, la confrontation à la maladie et parfois à la mort. Prendre conscience que la vie s'arrête un jour est une expérience extrêmement violente et traumatisante. Elle met en lumière, une angoisse refoulée, celle de la mort. La mort de nos proches, la notre aussi. Comment continuer à vivre comme si de rien n'était ? Ce n'est pas possible. Tout un travail se fait alors en soi. Quand ce travail, en soi, se passe bien, la vie prend alors un nouveau tournant.
Ce qui paraissait important autrefois semble devenir superficiel, le besoin de reconnaissance et le regard des autres deviennent bien peu de chose par rapport à l'envie de vivre. Nous prenons conscience du caractère sacré de la vie, il convient de la savourer, d'en être acteur pleinement.
Il s'agit maintenant de faire le choix de continuer "comme avant" ou de fonctionner autrement "après" le confinement. Renoncer pour mieux avancer et renouer avec ce qui nous fait vivre intensément.
Je vous souhaite de sortir de ce confinement, plus confiant, avec une cohérence retrouvée entre ce que l'on est, ce que l'on fait et ce que l'on pense.
Photos : Shutterstock
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J'ai toujours été quelqu'un qui vivait dans son monde intérieur. Je suis mariée donc pas seule, mais j'ai très peu d'amis et donc pas ce manque qui s'exprime beaucoup sur les réseaux sociaux. Ce qui me fait souffrir n'est pas la solitude mais la culpabilité de bien le vivre