En finir avec les angoisses

Les angoisses constituent probablement la moitié des motifs de consultation. Mais on les retrouve aussi en filigrane derrière des problématiques variées comme les addictions, etc.

17 JANV. 2019 · Lecture : min.
En finir avec les angoisses

Anxieux, angoissé : une fatalité ?

On associe souvent les angoisses à une question de tempérament. Ainsi il y aurait les optimistes, les battants… et les angoissés ! En effet, traînant cette souffrance depuis tant d'années, elle finit par imprégner le caractère et parfois même façonner l'identité.

Alors bien sûr on peut chercher pléthore de causes dans l'enfance. C'est le travail de la psychologie. Ayant manqué d'affection, de cadre, de sécurité… se serait alors développée une personnalité fragile, instable. Tout ceci est probablement vrai et propose une explication historique de la problématique mais ne nous donne guère d'autres pistes que ce qui aurait dû être fait… il y a longtemps. Aussi trop souvent le seul remède envisagé est un traitement médicamenteux. On trouve d'ailleurs tout un arsenal de molécules ciblant des troubles spécifiques.

Si les médicaments ont évidement leur utilité, en cas de crise aiguë par exemple, ils n'apportent qu'une réponse chimique, mécanique, et ne peuvent tenir compte de la complexité de la personnalité. Ainsi leur action se focalise sur les effets et non sur la source.

Les angoisses

L'angoisse peut se présenter sous deux formes différentes.

Elle peut être ciblée sur un domaine précis de la vie : le travail, la relation de couple, faire des rencontres, conduire… La liste serait sans fin mais on trouve toujours dans ce cas un objet qui déclenche les angoisses, absentes le reste du temps. Ici on est confronté à un mécanisme qui peut parfois s'apparenter à la phobie. La personne sait bien ce qui la fait réagir et a souvent déjà cherché en vain des solutions, des remèdes. Elle vit cette situation comme une blessure, un fardeau qu'elle doit porter chaque jour de sa vie.

L'autre aspect de l'angoisse n'a pas d'objet précis. Elle est diffuse et semble échapper à toute tentative d'explication ou même de définition. C'est un sentiment de mal-être persistant, comme une présence malsaine, nauséeuse à l'intérieur de soi. Ici c'est la personne toute entière qui se sent perdue, sans rien de fiable à quoi pouvoir se raccrocher. Tout fait mal, tout est souffrance.

Comment fait-on cela ?

Il est essentiel de bien comprendre que la création d'une angoisse est le fruit d'un processus d'apprentissage inconscient.

« L'angoisse ça ne s'attrape pas, ça s'apprend ! »

Nous ne naissons pas angoissés, nous l'apprenons. Bien sûr cet apprentissage peut être très précoce, dans la petite enfance ou même dans le ventre de la mère. Cependant il est toujours le fruit d'une adaptation à notre environnement au sens large du terme.

Ainsi nous réagissons à l'influence des messages non verbaux inconscients de nos parents, à leurs croyances héritées, à notre éducation, nos conditions de vie, rencontres… C'est sur ces éléments que nous construisons, structurons notre personnalité et notre rapport au monde. Tout ceci se combine d'une manière complexe et unique pour chacun, créant des filtres de perception qui vont nous amener à interpréter les événements. C'est pour cette raison que ce n'est pas la situation qui fait le traumatisme mais la façon dont on l'interprète. Ainsi en réponse à un stress, certains deviendrons angoissés et d'autres agressifs, fuyants, absents…

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En finir avec l'angoisse

La première étape consiste à faire redescendre l'intensité de l'angoisse à un niveau relativement neutre. C'est l'objet de la première séance de travail.

C'est une étape essentielle sans laquelle on ne peut pas avancer. Pour prendre une métaphore, on ne masse pas une jambe fracturée!

C'est également un pas important car on découvre alors que l'on peut agir concrètement sur ce qui semblait nous échapper depuis si longtemps. Ce qui semblait intouchable, inaccessible se métamorphose en l'espace de quelques dizaines de minutes !

Ensuite, lorsque l'émotion est devenue moins envahissante, on travaille à la réévaluation du conditionnement inconscient.

Ici il est bien évident que l'on ne va pas changer le passé mais on va modifier la façon dont il impacte le présent. Le travail va consister à mettre en mouvement des structures internes figées, à les confronter à la situation actuelle avec les ressources actuelles. C'est alors que s'opère un profond travail de réorganisation. Ce qui générait de la peur va évoluer vers plus de neutralité ou vers autre chose de complètement nouveau.

Devenir libre

Au moment où ces structures obsolètes ou toxiques lâchent c'est comme si un grand espace nouveau s'ouvrait devant soi.

Alors deux chemins sont possibles. Le premier consiste à profiter pleinement d'être enfin libéré de ce fardeau et laisser la vie reprendre son cours. Le second quant à lui considère ce soulagement comme une opportunité sans précédent de réaliser un travail sur soi en profondeur, d'aller enfin à la rencontre de soi-même.

Dans tous les cas, laisser derrière soi l'angoisse est déjà une libération en soi et ouvre la voie vers un épanouissement général et un meilleur accès à ses capacités. Il y a alors enfin la possibilité d'avancer sur son chemin d'un pas ferme et avec optimisme.

Photos : Unsplash

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Écrit par

Benoît Venot

Après 15 ans de travail personnel intensif, Benoît VENOT rencontre les techniques de communication avec l’inconscient. C’est pour lui une révélation. Il a la possibilité d’agir au bon niveau, celui auquel est enracinée la problématique. Depuis, il a affiné ces procédés pour développer une approche orientée vers l’efficacité via la participation active du patient.

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Commentaires 1
  • christelle

    Bonjour, quelle est cette méthode ?

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