Faire accepter son homosexualité à son entourage

Même si les homosexuels vivent et parlent plus librement de nos jours, faire accepter son orientation sexuelle à sa propre famille n'est pas toujours une évidence.

17 MAI 2016 · Lecture : min.
Faire accepter son homosexualité à son entourage

6 ans se sont écoulés depuis la suppression de l'homosexualité le 17 mai 1990 de la liste des maladies mentales par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). En cette journée mondiale de lutte contre l'homophobie, il est important de se rappeler une réalité que subissent les homosexuels, le rejet par leur propre famille.

L'univers familial et l'homosexualité

Même si le regard sur l'homosexualité a changé en France, il reste encore difficile d'annoncer à sa famille que l'on est homosexuel. La discrimination envers les homosexuels existe toujours, malgré une visibilité dans les médias et une acceptation de plus en plus importante. Oui, l'univers familial est un lieu où l'homophobie ne recule pas, il ne faut donc pas s'arrêter là et continuer de faire évoluer les mentalités sur ce sujet, un des objectifs de cette journée. D'ailleurs, dans certains pays la tendance n'est pas à l'amélioration générale (Brésil, Iran, Afghanistan, etc.) et l'homophobie aurait tendance même à être plus violente qu'auparavant.

Le respect des homosexuels passe aussi par l'acceptation de son identité sexuelle auprès de sa famille. Une étape parfois difficile et douloureuse pour ceux-ci. Bien loin de l'hétérosexualité, l'homosexualité demande souvent une mise au point, une révélation, une explication auprès de la famille et des proches. Un enjeu important quand on sait que 36% des violences et insultes ont lieu au sein même de leur famille d'après une enquête de l'association SOS Homophobie.

Toujours d'après cette enquête, dans les formes principales de rejets et de violences faites aux homosexuels dans leur famille, nous retrouvons les insinuations, les remarques désagréables, les mises à l'écart, les violences verbales, les insultes, les moqueries ou encore les menaces. Des situations difficiles à vivre, et qui empêchent une personne de vivre comme elle l'entend parfois.

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Faire accepter son homosexualité à ses proches, un chemin compliqué

Le chemin est long pour certains pour se reconnaître en tant qu'homosexuel, et le désir de partager cette partie de soi à sa famille est une évidence, une envie et parfois un secret que la personne souhaite garder pour elle car cela touche à son intimité. Comment ne pas dire alors que l'homosexualité est encore un tabou pour certains, quand il est encore difficile pour les jeunes d'annoncer leur préférence sexuelle à leur famille ? Ceux-ci se sentent d'ailleurs obligés de l'annoncer à leur entourage alors que pour des hétérosexuels, cela paraîtrait absurde.

Non, tous les préjugés n'ont pas disparus, et les difficultés rencontrées par les homosexuels ne sont pas à nier. Malgré des lois en faveur de l'homosexualité, et notamment le mariage désormais possible, l'homophobie est bien ressentie.

Être laissé pour compte du simple fait de son homosexualité, c'est possible. Et c'est la dure réalité de certains homosexuels, en effet ce ne sont pas moins de 203 jeunes que l'association Le Refuge a hébergé. Des homosexuels mis à la porte par leur famille, et qui se retrouvent seuls, sans toit, et avec un grand besoin de soutien. Cette association agit contre l'isolement des jeunes, et s'apparente à une famille pour ces jeunes en leur apportant un hébergement, de la nourriture, et une aide psychologique.

Mais il existe également l'homophobie intériorisée, c'est la crainte du rejet des parents. La personne vit alors dans l'isolement sans jamais ne rien dire à ses parents de peur de leur réaction.

Ce spot de campagne pour l'association fait état de cette triste réalité au travers de témoignages accablants de vérité :

Le rejet d'un parent est difficile bien sûr, mais il fait encore plus de ravages chez ces jeunes qui ont besoin de soutien, de confiance en eux. Pourquoi le parent réagit parfois de cette façon ? Généralement, le parent se sent coupable de l'homosexualité de son enfant, ou pour certains cette identité sexuelle va à l'encontre de leur religion. La foi est un choix personnel, votre préférence sexuelle n'a pas à entrer en jeu.

Il faut savoir que la sexualité se construit en dehors du cadre familial, et les raisons qui amènent à l'homosexualité sont complexes et différentes suivant la personne. Il faut aimer son enfant sans conditions et accepter qu'il n'y ait pas de réponses à la question "Pourquoi devient-on homo ?". On ne choisit pas d'être attiré par des gens du même sexe, c'est une autre façon d'exister, c'est une caractéristique de la personne, et non une chose que l'on peut ou doit changer. On est qui on est, et même en tant qu'homosexuel, on n'est pas obligé de se conformer aux stéréotypes gays.

Il est notamment important de ne pas accepter cette différence de préférence sexuelle par tolérance mais bien par respect de l'autre. Si les revendications homosexuelles sont en faveur de l'évolution de notre société, elles le sont aussi en faveur du bien commun.

Photos : Unsplash

Source : association SOS Homophobie

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