Faut-il guérir ses blessures ?

C’est une vraie question lue récemment sur ce site qui m’a inspirée celle-ci. J’ai répondu spontanément et trop partiellement à la personne et souhaitais prendre le temps de réfléchir plus

21 AVRIL 2018 · Lecture : min.

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Faut-il guérir ses blessures ?

La question récemment lue sur ce site, qui m'a suggéré cette réflexion était la suivante :

« Est-il possible de trouver son équilibre sans thérapie ? De se remettre de troubles de la personnalité et du comportement sans consulter un psy » ?

J'ai spontanément répondu à cette personne en lui faisant part de l'expérience de Byron Katie qui, « au plus profond de sa dépression, a vécu un moment de lucidité particulière, de profonde compréhension... et est sortie de cet état instantanément […] Il est possible d'attendre cette transformation spontanée avec le risque qu'elle n'intervienne pas. Il est aussi possible d'apprendre à mieux vivre avec ses difficultés, de faire malgré tout ce qui est important pour soi, et c'est ce que propose la thérapie d'Acceptation et Engagement que je pratique. Pour cela, il faut consulter, au moins quelques séances. »

Une autre réponse, d'un confrère, évoquait à la fois la subjectivité du « aller mieux » et de la problématique sous-tendue dans la question : faire ou refaire confiance à une autre personne pour être accompagné. Une lectrice a rebondi sur ma réponse qui évoquait la thérapie par Acceptation et Engagement et faisait part de son expérience personnelle à la fois par des lectures personnelles sur le sujet et sur les séances accompagnées qu'elle avait eues. Il est donc possible de cheminer seul. Aller plus loin nécessite l'intervention d'un tiers. C'est un choix. Les blessures sont à l'origine d'un mode de fonctionnement, de pensée qui génèrent les émotions et les réactions qui contribuent au mal-être. Il est tentant de trouver le problème à l'origine, « la » blessure pour se débarrasser une fois pour toute du problème.

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Guérir de ses blessures en les recontactant ou non

C'est ce que propose la Sophro-Analyse des Mémoires Prénatales de la Naissance et de l'Enfance. Certains de mes patients veulent aller mieux mais ne souhaitent pas recontacter ces blessures. C'est leur droit. Il existe d'autres moyens. Il n'est pas question de guérir ses blessures avec la thérapie par Acceptation et Engagement (ACT). L'Acceptation ou plutôt « l'Accueil » peut s'apprendre pour ne plus être en lutte avec ses pensées et ses émotions.

En quelques séances (4 à 6), les personnes apprennent une autre posture qui permet de recontacter une part suffisamment vaste, sereine et solide en eux pour aller, malgré les difficultés, vers ce qui est important, fait sens pour elles. La thérapie aide à faire le point sur cet aspect également. La douleur est inévitable : les aléas de la vie (perdre un être cher, son travail, une maladie…). La souffrance peut être évitée en n'ajoutant pas à la douleur les ruminations. C'est l'objet de la thérapie ACT.

Photos : Shutterstock

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Commentaires 1
  • Mirabelle

    Merci pour cet article, la thérapie d'acceptation et d'engagement, c'est elle qui a été cette lueur d'espoir qui m'a permise de sortir de la dépression, de comprendre pourquoi toutes ces années, j'allais au grès du vent sans destination. Benjamin Schoendorff, choisir la vie à la lutte, faire face à la souffrance, un ouvrage exceptionnel sur lequel j'ai passé des heures à travailler seule et avec mon thérapeute, un ouvrage dans lequel je replonge parfois, riche en tout point, il a changé le cours de mon existence, il m'a fait découvrir un univers, des techniques psychologiques extraordinaires dont je me sers aujourd'hui, que dire de plus, cet auteur psychologue allemand a su trouver le moteur pour me faire avancer enfin et il n'y a aucun mot pour témoigner toute ma reconnaissance et ma gratitude. Lorsqu'on a touché le fond, que reste t- il ? La thérapie ACT est une excellente thérapie et pour savoir que mon thérapeute a changé d'approche avec mois suite à un deuil, je ne le remercierai jamais assez de m'avoir sauver de moi-même, de mes intentions. Merci à Benjamin Schoendorff.

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