1 : Les priorités

Les priorités de la personne en colère

Avoir raison, se faire entendre, contrôler l'autre, amener l'autre à penser comme lui c'est-à-dire le mettre dans notre boite qui correspond à notre vision du monde

Par la tentative de prise de contrôle sur l'autre, elle perd le contrôle d'elle-même et se fait du mal en perdant son harmonie/ son calme / son bien-être...

Les priorités de la personne apaisée

Se sentir bien, garder le calme et l'apaisement, écouter le point de vue différent (ou pas) de l'autre, accueillir ce qu'elle peut nous apporter de positif, être curieux à propos de l'autre, accueillir sa « boite »/vision du monde / façon de penser. Détricoter le langage de l'autre pour déceler le message profond...

2 : La perception de la situation

La personne en colère se dit

« l'autre m'agresse, il me veut du mal, j'ai raison, je vais lui prouver, il est mon ennemi, il va prendre le dessus sur moi, je ne suis pas sûre de moi face à cette personne, je ressens de l'insécurité lorsque je parle de ce sujet, ça fait éco à une expérience que j'ai vécu dans le passé, ça réveille une blessure, je ne connais pas d'autre façon de gérer ce genre de situation … »

La personne apaisée se dit

« Tiens, il a une façon différente de voir les choses ça m'intéresse / ça éveille ma curiosité, je savoure la différence, je ne suis pas d'accord avec ce qu'il me dit mais je suis sûre de moi donc ça ne m'atteins pas, Nous avons un point commun, nous sommes d'accord que nous ne sommes pas d'accord et alors ? Je n'ai rien à prouver, je n'ai pas de raison de perdre mon bien-être, je dirais non/stop ou je partirais s'il va trop loin car je connais et je respecte les limites que j'ai fixées. Je sais quoi faire dans plusieurs cas de figure, j'accepte de ne pas tout contrôler, ce n'est pas parce qu'il se sent mal que je dois laisser son mal être entrer en moi ou influencer mon Être/ mon état, ce qui est à l'extérieur reste à l'extérieur… ».

3 : Savoir définir Etat Négatif et Etat Désiré = Objectif

Un repère… sans repère, comment naviguer ? Les marins se servent souvent de leur fidèle boussole. Si l'un d'entre eux veut aller un Nord, il va regarder sa boussole, trouver le Nord et se diriger vers lui et il évitera d'aller vers le Sud. L'élément important ici c'est sa prise de connaissance de la position du Nord et du Sud.

Si nous prenions le temps de situer ou - plus précisément – de définir l'Etats d'Esprit négatifs et l'Etat d'Esprit Désiré (notre Sud et notre Nord) dans telle ou telle situation, nous serions capable de créer un objectif / une direction / une destination pour notre voyage émotionnel. Pour prendre les commandes de votre Etat d'Esprit et de vos émotions, commencez par identifier l'état que vous désirez changer et construisez-vous une image très précise de l'état ou comportement que vous désirez adopter. Construisez votre boussole, cela vous permettra de savoir si vous vous rapprochez ou vous éloignez de votre objectif. L'important à cette étape c'est de vous focaliser sur ce que vous voulez et non sur ce que vous NE voulez PAS. Le cerveau n'assimile PAS la NEGATION. Si vous dites « Je ne veux pas me sentir énervé », votre cerveau va créer une image de vous énervé puis essayer de barrer cette image (sans grand succès) ou encore faire revenir un souvenir (visuel ou auditif) d'une fois où vous étiez énervé. Il illustre vos propos, qu'il s'agisse de paroles ou d'une phrase que vous vous dites dans votre tête. Vous avez un pouvoir de programmation sur votre cerveau via votre façon de vous exprimer et de vous projeter dans certaines situations. Vous avez la possibilité de prendre ce pouvoir en main, d'orienter votre trajectoire émotionnelle en construisant une image la plus nette et détaillée possible de votre objectif. Définissez avec précision les sensations, comportement que vous vous êtes fixé comme objectif.- ce que je veux ?- Dans quelle situation? Où ? Quand ?- A quoi vous saurez que vous avez atteint votre objectif ? (Je ressentirais quoi ? Je penserais quoi ? Je dirais quoi ? Quelle sera mon attitude, mon énergie etc...)- Ca dépend de qui ? Le choix appartient à qui ?- Cet objectif me parait-il possible ? Si non, pourquoi ? Ca vient de quoi ? De qui ? - Quelles sont les avantages que je pourrais garder si je reste dans le comportement négatif ? S'il y en a un, est-ce plus intéressant de protéger cet avantage ou de changer mon comportement ? Comment vais-je faire pour changer de comportement en comblant cet avantage autrement ? - Quelles sont les nombreuses possibilités qui vont s'ouvrir à moi avec ce nouveau comportement ? Quelles améliorations va t'il apporter dans tous les domaines de ma vie ?

4 : Quelles sont les limites que vous fixez ?

Jusqu'où irez-vous dans vos émotions ? Et dans vos réactions / comportement ? Dans les émotions de votre ami ? Et dans son comportement ?

Quelles sont les limites que vous fixez à ce que vous dira votre ami ?

Le fait de choisir un model peut vous aider à fixer vos limites : pour la situation expliquée plus haut, prenez le temps de vous poser dans un endroit tranquille et de choisir une personne qui saurait adopter le comportement que vous désirez. Imaginez cette personne dans le contexte en question et observez-le : sa façon de respirer, de bouger, son débit de parole, son ton, le genre de vocabulaire qu'il utilise, son état d'esprit, ce qu'il se dit etc.... puis prenez le temps de vous mettre dans sa peau et de vivre la situation avec ses sensations, sa perception à lui, ses capacités, son comportement, appropriez-vous ses compétences. Puis regardez-vous interagir, ça ressemble à quoi ? Ca pourrait être mieux ? Y a t'il des éléments à améliorer ?

Quelles sont les limites que votre model mettrait en place pour lui ? Se laisserait-il monter en pression au point d'exploser ? Quel signe avant coureur aurait-il choisi pour stopper la monté de pression ?

Quelles sont les limites que votre model mettrait en place pour l'autre ?Se laisserait-il insulter ?

Votre model a surement en tête un tableau qui défini pour cette situation et pour la vie- Ce contre que je ne ferais jamais contre l'autre - Ce qu'il n'accepterait jamais de la part de l'autre et comment il réagirait à chacun des possibilités (en se respectant et en respectant l'autre)Vous pouvez créer ce tableau pour vous.

5 : Définir l'Etat d'Esprit que je souhaite pour moi et pour l'autre pendant et à la fin de la discussion

Lorsque vous partez en voyage, vous savez où vous allez. Vous avez préparé votre destination : le pays, la ville, la chambre d'hôtel, peut-être même la formule petit déjeuner, le guide touristique, la liste des sites à visiter, des restaurants où manger etc. Vous avez une idée précise de la façon dont vous désirez que ça se déroule. C'est votre objectif, votre direction.

Lorsqu'une personne a une discussion avec une autre, il est rare qu'elle se soit fixé un objectif au préalable. S'il existe, il est souvent vague et incomplet : un peu comme si on partait dans un pays sans savoir dans quelle ville on va et sans que ce soit notre choix. On se laisse porter par le courant et les envies, par la chance et les rencontres mais pour cela, il faut soit être préparé, soit accepter le coté aventureux, les imprévus et les désagréments (une nuit, on n'arrive pas à trouver où dormir par exemple).

Lors d'une discussion si vous ne vous fixez pas une vision/objectif de ce que vous voulez qu'il résulte à la fin de l'interaction, acceptez que la discussion puisse partir en dispute ou en tension. Car aucune direction n'a été donnée. A force de se laisser porter par la courant sans gouvernail, on fini par heurter un rocher.

Un petit exemple :

Vous venez de vous fiancer et votre meilleur ami est contre votre union car il n'apprécie pas votre conjoint. Le lendemain de votre annonce de fiançailles, il vient vous voir pour vous dire qu'il aimerait vous parler de votre projet de mariage. Vous avez senti que votre meilleur ami n'était pas trop pour votre mariage.

Quel est votre objectif pour cette discussion ?

• Faire respecter mon choix
• Convaincre mon ami que cette femme est super
• Lui prouver qu'il se trompe et que j'ai raison
• Ecouter, m'ouvrir à lui, à ce qu'il essaie de me dire

Quel état d'esprit /émotion désirez-vous pour vous et pour votre ami à la fin de cette discussion ?

• Tendu
• Triste
• Embarrassé
• Détendu
• En paix et respecté.

Vous avez le choix. Vous pouvez ne pas accepter que votre amis ne soit pas d'accord ou l'accepter, l'écouter, lui expliquer vos limites en lui disant que c'est votre choix, votre vie et que vous l'écouterez tant qu'il restera respectueux et ouvert.Mais pour cela, encore faut-il essayer de comprendre le message profond que votre ami veut vous faire passer. Le message actuel est "je n'aime pas ton conjoint" mais à travers cela, il exprime en réalité un message bien plus important et pacifique : il exprime la nécessité de combler un besoin primaire : sécurité, amour, vivre, identité ou autre.Il vous signifie qu'il a peur pour vous et que ça lui fait ressentir de l'insécurité.Maintenant que vous savez cela,comment réagir ? Le mettre à l'écart et le punir ou le rassurer ?Les messages profonds ne sont jamais violents, c'est la façon dont nous nous exprimons qui est violente. Apprenez à lire entre les ligne, à aller au fond du discours et à pénétrer le véritable intérêt d'une discussion. Cela veut aussi dire être capable de rester plus de 30 secondes sans dire "oui mais moi je ne suis pas d'accord"Essayez.

6 : Avoir raison ou préserver son bien-être, il faut choisir

Avoir raison ? est-ce vraiment une fin en soi ? Ais-je vraiment besoin d'avoir raison ? Pourquoi ? Pour faire quoi ? Ais-je besoin D'IMPOSER mon point de vue à l'autre? Prendre conscience de la violence de cette intention. Ais-je besoin de me donner raison pour alimenter ma sensation de sécurité ou d'identité/d'existence (ou pour tout autre besoin) ?

Accepter que l'autre ait sa vision du monde différente de la mienne.Si j'essaie d'avoir raison, je part en guerre.Si je présente mon point de vue et que je laisse de l'espace à l'autre pour présenter le sien, j'ouvre la porte au calme et au partage.Si l'autre ne me respecte pas, je peux simplement partir alimenter mon bien-être ailleurs.

7 : La Bienveillance en gardant les frontières de mon ÊTRE ?

L'état de l'autre n'est néfaste pour moi que si je fais entrer son état à l'intérieur de moi. Tel un bateau je peux naviguer sur l'eau et c'est agréable ou je peux laisser l'eau entrer en moi et couler.

Pour apprendre à gérer votre stress, nos professionnels sont à votre écoute.

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