La confiance en soi

Pas de confiance en soi sans un NOUS confiant ! Il n'y a confiance que si l'environnement me soutient ou m'a soutenu correctement.

16 NOV. 2018 · Lecture : min.
La confiance en soi

Il n'y a pas de confiance en soi sans un "nous"

La confiance est un sentiment, c'est-à-dire l'élaboration d'une série d'expériences. Elle a un pied dans le biologique (les sensations) et un pied dans le langage (l'interprétation que nous faisons de nos expériences).

il n'y a confiance que si l'environnement me soutient correctement : le crédit que je m'accorde, est inséparable de mes relations (famille, amis, collègues..). Le plus important est d'être accueilli et validé dans mon expérience. L'enfant, par exemple, a besoin d'adultes qui ont confiance en lui.

On gagnerait sans doute à placer notre confiance dans le processus de croissance et cesser de séparer confiance en soi et confiance en la vie.

Enfin, il faut souligner l'importance de l'agressivité : tout apprentissage nécessite de remâcher nos expériences, de les "digérer". Cela nécessite une saine agressivité.

Par exemple, dans une compétition sportive, j'ai confiance en moi si je sais que je peux "assurer" avec ce nouvel adversaire, et je le sens parce que j'ai assimilé des situations semblables où j'ai réussi.

La confiance, c'est s'inscrire dans un processus

La confiance n'est possible que si je peux parcourir de manière fluide et naturelle ce qu'on appelle en Gestalt le "cycle du contact" :

  • Je distingue clairement ce qui correspond à mon besoin profond : "l'individu en santé possède en lui l'aptitude de différencier une réalité qui ressort nettement du fatras de ce qui l'entoure et ne l'intéresse pas" (Joseph Zinker). Pour cela, il est nécessaire de savoir sentir avec clarté.
  • Je m'implique activement pour "prendre de l'expérience" : être présent à la situation, ne pas fuir dans ses pensées, assumer que je vis et ressens quelque chose de nouveau. Vivre de manière créative demande de prendre des risques calculés et progressifs.

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  • J'assimile l'expérience, c'est-à-dire que j'en tire des leçons. Je prends le temps de vérifier si l'expérience est "écologique", cohérente, utile, viable pour moi.

C'est aussi accepter l'imperfection (la sienne et celle d'autrui) : avoir confiance dans le fait qu'une autre occasion se produira. Avoir la conviction tranquille que d'autres contacts viendront qui me permettront de grandir, d'apprendre, de m'améliorer.

Exemple : j'ai raté tel contrôle, perdu tel client, et je comprends comment ça s'est fait. Mais je me sais capable de réussir ça ou autre chose, aujourd'hui ou une autre fois. C'est bien sûr plus facile si l'entourage a confiance : ok cette fois-ci tu as loupé mais je te sais capable ; tu as telle compétence ; voyons ensemble comment on peut expliquer tes erreurs ...

La confiance et les apprentissages

La confiance en soi a peu de rapport avec les capacités intellectuelles : de nombreux enfants à haut potentiel ont eu l'habitude de tout comprendre du premier coup. Du coup, ils peuvent être incapables d'accepter de faire des erreurs.

Apprendre, c'est être capable de surmonter l'angoisse de ne pas savoir. C'est se faire assez confiance pour affronter la nouveauté, l'ignorance, pour prendre un risque acceptable. Cela n'est possible que si je suis ou si je me crois compétent (et non si je me crois tout-puissant). C'est plus facile si le regard des autres est valorisant (c'est l'effet Rosenthal ou Pygmalion). Cela repose aussi sur la "métacognition" c'est-à-dire ce que je sais de mes compétences.

Comment redonner confiance dans un cadre familial ?

La première chose est peut-être pour le parent de connaître ses limites pour ne pas être abattu. Si je veux faire de mon enfant un super-héros, je m'expose au burn out et je peux devenir maltraitant !

  • Regarder si les besoins de base de l'enfant sont satisfaits. Selon la pyramide de Maslow, l'enfant qui n'est pas en sécurité (parce qu'il est rabaissé par exemple) ne peut pas apprendre.

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  • Être soutenant : avoir soi-même assez confiance pour éviter à l'enfant de se décourager totalement.
  • Donner des limites claires sans être dans la vengeance.
  • Partir des compétences de l'enfant : s'il aime faire la cuisine, on peut lui demander de préparer un plat. jouer avec l'appareil photo du téléphone, on lui confiera le reportage photo du week-end en famille.
  • Donner des tâches à sa mesure, juste un tout petit peu difficiles pour lui. Pour apprendre à faire du ski, on ne commence pas sur une piste noire !

Conclusion

Souvenons-nous que l'obsession de la confiance est le symptôme d'une société narcissique ; ce qu'elle produit bien souvent, c'est invalider l'adolescent, le faire sentir triste et incompétent, parfois même honteux et déprimé.

Une société qui prescrit la confiance est une société qui a perdu le sens de la vie en société. Vous n'avez pas confiance en vous ? Regardez ça avec gentillesse ! Peut-être que c'est le revers de votre modestie ? Peut-être avez-vous besoin de faire reposer votre confiance dans un groupe qui soutiendra vos valeurs ? Le premier pas est peut-être de faire une thérapie qui vous permettra de vous tourner vers autrui et de mieux vous accepter.

Photos : Unsplash

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