Le développement de notre cerveau, dont le limbique, notre cerveau émotionnel

Je vous propose de comprendre les causes de nos souffrances émotionnelles relationnelles qui peuvent engendrer des comportements délétères comme les addictions, les compulsions, les phobies, les TOC, burn out et réactions défensives involontaires. Afin d'identifier derrière ces comportements, qu'il y a, en fait, des besoins insatisfaits souvent très anciens et non exprimés, souvent aussi... puisque ces besoins peuvent dater d'avant notre capacité à nous exprimer...

Pourquoi est-ce si difficile de décrypter ces besoins insatisfaits qui provoquent des émotions difficiles qui engendrent des compensations inadéquates et délétères comme les addictions, les compulsions, les phobies, les TOC, burn out, dépression, anxiété et des attitudes réactives défensives involontaires que nous regrettons tout en restant impuissant à les empêcher ?

Notre comportement relationnel est conditionné par notre vécu au moment du développement neuronal de notre cerveau... c'est-à-dire de la naissance (même pendant la vie intra-utérine) jusqu'à environ nos 20 ans, avec les 2 premières années qui sont primordiales.

Aujourd'hui, grâce aux neurosciences et aux technologies d'observation du cerveau vivant tels que IRM et SCAN..., nous savons que le nouveau-né a bien un cerveau formé MAIS sans connexion neuronale : son système d'apaisement émotionnel : le para-sympathique n'est pas formé !

Les connexions neuronales du Bébé vont se développer au fur et mesure de sa croissance et en fonction de ce qu'il sent, ressent, entend, voit, perçoit... C'est-à-dire, tout ce qui s'adresse à lui et aussi ce qui se passe autour de lui... va provoquer des connexions spécifiques selon si tout cela lui apporte de l'agréable ou du désagréable... comme recevoir la tétée ou le biberon quand il a faim, c'est agréable... alors Bébé va développer le neurone de la satisfaction de son besoin de se nourrir + le neurone de la confiance en sa mère (ou personne qui a la charge du Bébé) et comme sa mère est humaine, Bébé va développer la confiance en l'humain en général et cela s'inscrit dans ses neurones "la vie est agréable et qu'il peut se sentir en confiance et faire confiance" comme dans un logiciel, que l'on nomme, en thérapie, "croyances sur la vie" . Et ce, pour tous ces besoins qu'ils soient physiologiques : boire, manger suffisamment chaud ou frais, être propre, pouvoir dormir, ressentir la chaleur corporelle de sa mère... Ou, ses besoins psychiques : recevoir la tendresse, des paroles douces, se sentir comprit, aimé, regardé, accepté tel qu'il est, accueilli, avoir la certitude que sa mère sera là quand il a un besoin... ce qu'on appelle "la sécurité affective".

En conséquence, le Bébé, le petit Enfant, est attaché à l'adulte qui s'occupe de lui, soit la maman, la plupart du temps, on parle de sa "figure d'attachement"... il y a aussi les autres personnes qui s'occupent de lui régulièrement : papa, nourrisse, professeurs des écoles etc

Et, c'est le comportement des figures d'attachement, pour cet exposé, je m'en tiens à la maman. Notre première relation.

C'est le comportement de la Maman qui permet au Bébé de s'apaiser : c'est elle qui régule les émotions difficiles de l'enfant comme la faim, la soif, la fatigue, l'inconfort, la peur de l'abandon, l'inquiétude, toutes les peurs de Bébé et du jeune Enfant...

Ainsi, surtout les 2 premières années, mais pas seulement, car, je le rappelle, le développement des connexions neuronales se fait progressivement jusqu'à l'âge adulte.

Ainsi, nous prenons conscience de l'importance du comportement de la Maman et des personnes qui prennent l'enfant en charge régulièrement.

Par contre, si la Maman est absente lors des besoins de l'enfant, ou défaillante ou encore, pense, par éducation ou consignes administratives, que l'enfant peut supporter l'insatisfaction de ses besoins... "qu'elle n'est pas à sa disposition"... "que l'enfant fait des caprices" ... "qu'il ne faut pas lui donner de mauvaises habitudes"... "qu'il doit apprendre l'autonomie ! etc. Que se passe-t-il puisque Bébé ou le jeune Enfant, n'a pas la capacité physiologique de se satisfaire tout seul et n'a pas la capacité psychologique de s'apaiser tout seul ? Il subit l'insatisfaction, le manque, la souffrance de cette insatisfaction, la souffrance de la faim qui le tenaille ou le besoin de calme, de repos, de tendresse, d'attention, de paroles rassurantes... il en déduit que son besoin est "mauvais" donc qu'il est "mauvais enfant" et qu'il n'est pas aimé à cause de cela puisqu'on ne s'inquiète pas de lui ET en déduit, (par ressentis puisque le cortex n'est pas développé) et puisqu'il est totalement dépendant de ce lien à l'adulte qui s'occupe de lui, qu'il doit subir ce manque d'amour, et dans sa tête de Bébé, vivre sans l'amour de sa mère lui est insupportable au point qu'il peut avoir envie de cesser de vivre... qui, heureusement, grâce à la puissance de l'instinct de survie, ne va pas se réaliser... MAIS, peut s'inscrire dans ses neurones de son cerveau émotionnel (dont le langage est les ressentis) en développement comme dans un logiciel : envie de mourir, de me détruire...

De même, lorsque l'Enfant exprime un besoin par des pleurs ou des gémissements, souvent, j'observe qu'on le "bâillonne" avec la tétine ! Par ce geste, on lui transmet tacitement cette information " je ne veux pas t'entendre" et l'enfant enregistre : "quand j'exprime un besoin, je me calme avec quelque chose dans la bouche".

Ainsi, le lien à la mère, que l'on appelle l'attachement, le 1er attachement de l'être humain, conditionne les 1ers développements neuronaux et avec eux, la perception du monde agréable, confortable = CONFIANCE. OU le contraire : souffrance, manque, désagréable = MEFIANCE !

Et cela s'inscrit dans notre monde intérieur et ce monde intérieur sera comme notre matrice intérieure du monde et nous allons le projeter sur le monde extérieur, et les autres. Cela va conditionner tout au long de notre vie par la répétition des comportements maternels : sécurisant ou créant de la souffrance... et va conditionner notre perception de l'autre, des autres, à être en relation avec l'autre dans la confiance ou dans la méfiance... Dans tous les aspects de la relation avec tous les degré possibles de perturbations...

Et tous les besoins insatisfaits, les manques, de besoins physiologiques ou psychiques ayant laissé une empreinte dans notre mémoire émotionnelle vont se réactiver à chaque situation insatisfaisante de notre vie... avec un ressenti de vide intérieur tenaillant et demandant à être combler, par exemple.

Et pour supporter ces manques qui se réveillent, car notre mémoire émotionnelle fonctionne comme un logiciel : nous vivons le monde tel que nous l'avons vécu les 1ères années de notre vie... donc, pour supporter ces souffrances de besoins alors insatisfaits... nous comblons ce vide intérieur de manières inadéquates... avec des substances nocives ou trop de nourriture ou de trop d'activité, de travail....

Pour combler nos besoins insatisfaits de notre enfance, MAINTENANT, il est bon de savoir que cela est possible puisque les dernières découvertes révèlent la plasticicité de nos neurones, en plus simple, nos neurones sont déprogrammables et reprogrammables... et avec la psycho-énergétique et ses outils comme l'EFT, REMAP, TAT... cela est possible facilement si pratiqué dans le cadre d'un protocole clinique sécurisant. Voilà la bonne nouvelle !

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