Le libertinage cache généralement une dépression ou une grande tristesse

La dépression n'est pas souvent visible et a de nombreux visages. L'un d'eux peut être le libertinage.

27 JUIL. 2020 · Lecture : min.
Le libertinage cache généralement une dépression ou une grande tristesse

La dépression est une maladie très courante, touchant plus de 300 millions de personnes dans le monde, selon les données de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

La dépression est un fort sentiment de se perdre et d'inutilité. C'est un sentiment d'impuissance par le fait que la vie est hors de notre contrôle. Dans la dépression, la personne ne vit pas pleinement, mais lutte constamment pour effectuer les tâches quotidiennes. Pour être diagnostiqué comme tel, elle doit avoir une durée minimale de 15 jours, mais lorsqu'elle n'est pas traitée, elle peut durer de nombreuses années.


Les principaux symptômes de la dépression sont :

  • Fatigue et découragement constants
  • Difficulté à dormir ou dormir excessivement
  • Faible estime de soi
  • Sentiment d'inutilité
  • Perte de concentration et de mémoire
  • Manque d'appétit, manger trop ou presque rien
  • Se sentir seul et désespéré
  • Irritabilité
  • Difficulté à effectuer des tâches quotidiennes simples, comme prendre une douche
  • Isolement social
  • Pensées fréquentes de mort et de suicide

La culpabilité, l'énorme tristesse, la perte d'intérêt pour tout et le mépris de soi sont les caractéristiques les plus répandues de la dépression, mais ce ne sont pas les seules. D'autres comportements moins évidents, et donc plus difficiles à détecter et à traiter, peuvent être un signe de dépression.

Le libertinage peut être l'une des facettes peu connues de la dépression. Nous disons généralement que quelqu'un est peu sérieux quand il enchaîne les relations sexuelles, avec différent.es partenaires ou groupes sexuels, que la personne soit célibataire ou non.

Quelles sont les causes du libertinage?

Cette attitude sexuelle est souvent observée chez des individus qui ont une faible estime de soi ou qui, pour une raison quelconque, sont incapables d'établir des relations affectives profondes. Selon les psychologues, les principales causes du libertinage sont :

  • Immaturité émotionnelle
  • Peur de s'engager et de prendre ses responsabilités
  • Énorme déficit affectif
  • Insécurité (la personne n'est capable de reconnaître sa valeur en tant qu'individu que lorsqu'elle se sent désirée)
  • Traumatisme
  • Manque d'affection et d'attention parentale dans l'enfance
  • Exposition précoce à du contenu sexuel

Le libertinage peut également être un comportement typique de certaines symptômes psychologiques tels que :

  • La phase maniaque du trouble bipolaire
  • Trouble narcissique
  • Anxiété
  • Trouble de la personnalité limite
  • Dépression

Comment le libertinage peut-il masquer une dépression ou une grande tristesse ?

Comme le sexe est une activité agréable, les personnes aux prises avec la dépression recherchent parfois des mécanismes d'excitation et de plaisir pour soulager temporairement leur humeur/état d'esprit.

Après un rapport sexuel, le corps libère une poussée d'ocytocine, de dopamine et d'autres substances neurochimiques qui génèrent un immense bien-être physique et émotionnel. En outre, le sexe établit une connexion physique profonde entre deux personnes, ce qui peut créer l'idée fausse que cette connexion est également émotionnelle.

Ensuite, en raison des avantages physiques et psychologiques du sexe, malheureusement, certaines personnes souffrant de dépression peuvent trouver que le libertinage est un moyen de traiter la douleur psychique. En d'autres termes, au lieu de souffrir des symptômes les plus courants de la dépression, la mélancolie est masquée sous le couvert d'une vie émotionnelle passionnée et intense.

Les effets de cacher la dépression par le libertinage

La principale conséquence de la dépression secrète est de ne pas résoudre le problème. La dépression est une maladie et un soutien médical et psychologique est nécessaire pour la guérir. Une personne déprimée qui cherche à soulager sa douleur par le sexe se sent bien lorsqu'elle a des relations sexuelles, mais par la suite, le vide et la tristesse sont souvent encore plus grands parce que l'affection n'est pas vraie. C'est purement physique.

De plus, il existe un risque de développer une dépendance au sexe. En raison du désir de se sentir à nouveau bien, la personne peut commencer à avoir besoin de toujours chercher de nouveaux partenaires pour recréer l'émotion et le sentiment de connexion émotionnelle.

Photos : Shutterstock

PUBLICITÉ

psychologues
Écrit par

Psychologue.net

Notre comité d'experts, composé de psychologues, psychothérapeutes et psychopraticiens agréés, s'engage à fournir des informations et des ressources précises et fiables. Toutes les informations sont étayées par des preuves scientifiques et contrastées pour garantir la qualité de leur contenu.
Consultez nos meilleurs spécialistes en dépression
Laissez un commentaire

PUBLICITÉ

Commentaires 18
  • Juz

    Votre analyse semble fort projective. Que faites vous de la confiance en soi nécessaire au détachement face au regards des autres ? Du lâcher prise nécessaire pour prendre du plaisir ? De l'assertivité acquise qui permet d'exprimer ses souhaits et refus dans ce milieu? Du dialogue incessant et de la capacité de communiquer de façon constructive présents dans ces couples? N'est ce pas les compétences psycho sociales auxquelles mène une psychothérapie réussie?

  • aurel

    Donc les libertins sont tous des dépressifs.. Ce n’est pas du tout ce que j’observe dans la dynamique libertine des clubs. J’y trouve des gens bien dans leurs basquettes, qui pratiquent depuis longtemps souvent, et sont par ailleurs très respectueux.

  • mistergg

    Le trouble affectif trouve nécessairement un objet d'expression qui sert toujours de fonction de compensation. L'addiction ou l'acte compulsif sert de symptôme du trouble affectif car compris comme incoercible, sous jacent de l'expression de la valeur et de l'opportunité d'actes excessifs, inadaptés pour être qualifiés de réprimables moralement ou pathologiques. La fonction du trouble tient alors la visée de trouver un ou plusieurs objets afin d'obtenir une atténuation immédiate, à court terme, de la souffrance, du malaise du manque qui naît lui-même d'un sentiment plus profond de solitude, de vulnérabilité, de perte de contrôle, d'angoisse, traduite en émotion de frustration et de confusion fusse-ce la conséquence d'une raison réelle ou d'un jugement erroné. L'acte qui vise à compenser angoisse et frustration sert alors à couvrir le fondement à l'origine de l'expression du trouble, du comportement adopté : la carence affective qui prend le corps d'un manque physique. Et pour celui qui dérive la forme de la compensation en objet acceptable, cela s'appelle résilience ou sublimation, mais cela reste toujours du domaine de la compensation du manque affectif inhérent autant à notre situation qu'à notre nature inachevée. Les manques, les souffrances, les épreuves, les malaises, les attentes insatisfaites, les désirs fugaces, toutes les passions de la chair et leurs engendrements nous conduisent à rechercher et tenir une position de compensation, comme s'agissant de trouver un leurre, une forme de dérivation ou de sublimation, car il ne s'agit jamais que d'une tentative d'échapper aux peurs et aux frustrations face à la rançon liée à la tentative d'évitement de ces choses, ces fantômes, ces obsessions : le désordre émotionnel destructeur. Les comportements inadaptés ont une valeur de substitution du trouble profond, et leurs répétitions sont généralement connues pour amplifier davantage les désordres et enclencher un cercle vicieux duquel il devient difficile de s'échapper et qui vient nous dominer pour nous tuer dans notre volonté comme dans le corps. Cette fonction de l'attachement à des objets tient la position initiale de notre subsistance comme lorsqu'on mange, mais quand cela déborde, dérape, la fonction d'attachement à des objets de satisfaction tient un retournement vers une position qui altère et finit par dégrader, détruire, le corps autant que l'esprit.

  • Deblezus

    Bonjour, Je crois reconnaître en partie ma conjointe dans votre description. Elle a vécu une phase de dépression en raison de son travail d'enseignante qu'elle ne supportait plus. Elle s'est d'abord engagée comme soumise auprès d'un maître qui l'a poussée à des vices extrêmes en solo pendant 3 mois. Toujours en quête de sensations plus fortes, elle a cherché des partenaires sur un site bdsm. Elle a couché avec 3 d'entre eux. Elle s'est enfoncée dans un circuit de mensonges, de tromperies dont je ne la croyais pas capable. Les rencontres réelles étant devenues ennuyeuses, elle s'est entichée d'un auteur, comme une adolescente. Matin, midi, soir, elle regardait les émissions de cet homme. Elle a acheté toutes ses publications. Elle s'enfermait des heures dans les toilettes pour se masturber devant son image. Une véritable addiction. Aujourd'hui, elle a entamé une thérapie, mais je doute qu'elle puisse vivre une sexualité saine. Ne me sentant pas à l'aise avec tout ce que j'ai découvert sur elle, j'envisage de la quitter malgré nos douze ans de mariage et nos nos deux enfants.

  • Klarys

    Excellent article qui dit enfin les choses

  • multiprises

    Pourquoi un étudiant choisi Psychologie ou psyschiatrie ??? Pour comprendre et soigner ses propres failles et tourments. Et c' est pourquoi on lit autant d' aneries dans l' articles ci- dessus ! Encore un coincé de la braguette ou un catho intégriste qui juge sans connaitre, par rapport à sa sexualité de chartreux ! Un cocu en puissance !!

  • Ge Raby

    Bonjour j’ai aimé lire cet article et je me vois bien dans cette situation! J’aimerais savoir si vous auriez des trucs , conseils à me donner pour me défaire de cette dépendance (sexe) qui ne me correspond plus car il manque du respect beaucoup et je suis blessé!

  • punching ball

    En effet, un titre d'article mal orienté ! Là on parle plutôt des dépressifs, des troubles de la personnalités limites qui recherchent dans le libertinage l'émotion salutaire à leurs mal être, la prise de risques, les sensations fortes pour combler le vide en eux. C'est plus dans le cadre d'une maladie et d'un déni de soi. C'est une possibilité mais comme dans tout il y a la catégorie et les sous catégories. Sur ce sujet qui touche aussi la sociologie, l'anthropologie et la psychologie global. On peut noter l'orientation soit inné soit acquise comme l'effet mai 68. Mais aussi un pater nostalgique recherché dans une société moderne structuré en plein jour. Je m'explique courtement : celui ou celle qui recherche la liberté d'essayer et de changer à ses caprices sans s'engager sentimentalement. L'impulsivité de satisfaire des fantasmes parfois qui sont refusé dans le couple traditionnel. L'inhibition, l'interdit, parfois avec ses risques. Et le problème du Narcissisme extrême (mégalomanie, perversion narcissique), le pater. Celui du fameux dominant-dominé que l'on retrouve de l'antiqué à nos jours. Là c'est plus embêtant car même si des femmes le sont aussi. Ils faut bien comprendre la suprématie de l'homme a ce jeu. L'homme subit ses hormones et la violence qui va avec si il n'a pas apprit a s'autodiscipliner ou s'il a une maladie psychique déniée ou assumé. L'homme prend, la femme donne. L'homme désir charnellement, la femme donne avec le coeur ce qui finit avec la jalousie destructrice. L'exception inverse existe mais c'est une grand ligne. Je m'intéresse au sujet à des fins d'études d'évolutions sociétales et humaines. Platonique et littéraire, je précise. L'histoire humaine pour mieux comprendre pourquoi parfois de nos jours cela dérape en violences, malgré nos progrès sociaux. Je reste convaincu que l'état psychique, les hormones et l'environnement social rigide donne des effets néfastes et toxiques. Reste ceux qui assume ce choix sans nuire aux autres et dans le respect du consentement mutuel mais là c'est un débat d'un sujet annexe (collatérale). Bien a vous.

  • louna

    Article complètement faux et mal renseigné. Ici le libertinage est utilisé au sens d'infidélité, alors que cela n'a rien à voir. En couple, le libertinage est l'ouverture de la sexualité des deux partenaires avec ou non d'autres personnes. Cela se fait toujours avec communication, respect et consentement. Il existe plusieurs propositions possibles comme le côte à cotisme, le mélangisme, le BDSM, l'échangisme... Chacun choisit ou non ce qui lui convient. Mais toujours avec consentement , communication et sincérité! Tout est vraiment bien documenté sur WYYLDE ou dans les émissions comme ORGASMI Q sur TEVA. Vraiment déçue de la méconnaissance et médiocrité de cet article Psychologue.net ! Vous nous avez habitués à mieux.

  • Delph

    Cet article est une dinguerie! Les grands roi et les grandes reines, dom Juan et tous les autres qui philosophaient puis baisaient, étaient-ils tous dépressifs !? Vraiment c’est n’importe quoi !


Chargement en cours



derniers articles sur dépression

PUBLICITÉ