Le sentiment de honte comme frein à votre développement

Lors de mes consultations, les patients expriment beaucoup de sentiments de "honte" d'eux-mêmes qui les amènent parfois à consulter très tardivement

22 JANV. 2018 · Lecture : min.
Le sentiment de honte comme frein à votre développement

La démocratisation de la consultation psychologique fait que je me trouve face à une patientèle qui exprime régulièrement sa "surprise" de se trouver en face d'une psychologue. Lorsque nous élaborons autour de ce sujet, il s'avère que le terme approprié serait souvent "honte".

Et cette expression du sentiment de honte constitue comme un fil rouge dans mes diverses consultations.

  • La honte de ne pas s'en sortir seul avec sa vie, à deux avec son couple.
  • La honte d'avoir des idées suicidaires accompagnée de la honte de ne pas avoir le courage de passer à l'acte.
  • La honte de présenter une addiction, une dépendance.
  • La honte du regard de la société.
  • La honte de ne pas savoir s'en sortir avec un enfant, son travail, une recomposition familiale.
  • La honte de se trouver en burn-out professionnel et/ou personnel alors que l'on se pensait fort.

Et pour encore mieux culpabiliser: Comment faisaient les générations anciennes? Elles avaient des structures familiales plus intactes (du moins en apparence),Leurs choix de vie étaient plus restreints,etc. Néanmoins, il ne sert à rien d'idéaliser le passé car les personnes en souffrance vivent dans l'ici et maintenant.

Et la personne qui je suis se sent honorée de la confiance que m'accordent ces patients; de la compétence qu'ils me reconnaissent à les aider dans leur quête de changement et de mieux-être.

Mes patients n'ont aucune raison d'avoir honte mais au contraire, ils peuvent être fiers de leur capacité de se remettre en question que tout le monde ne possède pas et qui demande du courage. Souvent, ceux qui ont la critique facile, sont bien plus fragiles que ceux qui acceptent leur besoin de se faire aider et soutenir à un moment de leur vie.

Quant à l'argument "avant on n'avait pas tout cela et on s'en sortait quand-même", il ne tient pas la route face à la réalité des personnes qui se retrouvaient en "asyle psychiatrique" dans des conditions abominables que personne ne souhaiterait subir.

Le sentiment de honte se développe sous la pression du jugement des autres, famille, amis, société. Il n'aide pas la personne en souffrance et rend son accès au soin difficile.

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Écrit par

Stefanie Böhme

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Commentaires 1
  • John peter

    Je vis toujours avec ce sentiment de honte depuis près d’un demi - siècle.......

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