L'Intégration Posturale Psychothérapeutique

L'Intégration Posturale Psychothérapeutique (IPP) permet d'intégrer le toucher à la pratique thérapeutique pour non pas trouver les causes de la souffrance mais pour la faire disparaître.

22 FÉVR. 2017 · Lecture : min.
L'Intégration Posturale Psychothérapeutique

La méthode psychocorporelle sur laquelle je m'appuie est l'"Intégration Posturale Psychothérapeutique". Ses créateurs, Eliane Jung et Claude Vaux ont intégré un toucher particulier, celui de l'"Intégration Posturale" (méthode créée par Jack Painter) dans le cadre de la psychothérapie. D'où son nom, un peu complexe : Intégration Posturale Psychothérapeutique (IPP).

Prendre appui sur son présent

L'IPP n'est pas une démarche visant à chercher les causes de la souffrance de la personne qui vient consulter. L'IPP vise à guider la personne afin qu'elle trouve "comment", partant de son présent douloureux, de ce qu'elle est et de ce qu'elle vit "ici et maintenant", retrouver ses ressources et progressivement aller vers une "réparation", vers plus de "vivant".

Des pensées mises en mots

Et pour cela, l'IPP permet tout d'abord l'accueil des mots : Le cadre sécurisant et l'ouverture de l'accompagnant, qui de par sa formation a fait lui même l'expérience d'un tel processus, permettent à la personne de se libérer du poids des mots qu'elle ne peut prononcer dans son quotidien. Elle peut ainsi y décrire des évènements difficiles pour elle, et mettre des mots sur son vécu intérieur.

Des émotions

Si des émotions accompagnent déjà ses mots, l'IPP encourage leur expression. Et pour cela, le psychopraticien invite la personne à laisser se réaliser dans son corps ces décharges émotionnelles. (La tristesse par exemple, se réalise dans le corps par des pleurs, c'est-à-dire par des mouvements, des sons, la sécrétion de larmes... Mais, bien souvent, nous avons perdu la capacité de nous laisser aller à pleurer.)

Ainsi, en encourageant l'expression corporelle des émotions, l'IPP donne déjà une place importante au corps dans le processus psychothérapeutique.

Mais l'IPP va bien au-delà de l'accueil des mots et de ce qu'ils apportent :

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Des sensations

L'accompagnant invite constamment la personne à s'appuyer sur ses sensations : les mouvements qui surgissent, les tensions, la façon de respirer, l'intonation de la voix, etc. Petit à petit la personne trouve un certain « lâcher prise » et, l'accueil de ses sensations tout comme celui de ses mots permet des décharges émotionnelles et parfois donne accès à des souvenirs enfouis voire même, apporte des prises de consciences et des nouveaux points de vue.

Enfin, et pour permettre à la personne d'exploiter encore davantage cette ressource qu'est son corps, l'IPP utilise un toucher particulier qualifié de "toucher présence": Comme cela a été dit plus haut, ce toucher est une forme simplifiée de celui de l'Intégration Posturale. Il suit un protocole précis. Ce n'est pas un massage mais une stimulation en profondeur des tissus musculaires. La qualification de "toucher présence" se rapporte à un toucher sans intention, sans attente. Il n'est pas question de toucher un endroit particulier pour produire un effet précis. L'accompagnant, présent à lui-même, donne un contact, fournit un point d'appui. Dans ce contact, la personne sent davantage son corps et peut ainsi s'accueillir davantage dans ses tensions, dans ce qui souffre en elle. (Le postulat du corps-conscience dit que la tension, la douleur dans la partie du corps touchée est reliée à une douleur présente dans sa vie.) Ce contact apporte également une dimension supplémentaire à la relation.

Plus de place au "vivant"

Au fur et à mesure des séances la personne retrouve une "présence à elle-même", à la fois, consciente, émotionnelle et sensible. Elle "s'accueille" de plus en plus dans sa réalité douloureuse et ainsi, permet davantage la libération par l'expression corporelle de charges affectives et émotionnelles. Elle s'allège et s'assouplit à la fois sur le plan physique et psychique. Autrement dit : sur le plan psychocorporel. Le "vivant" trouve plus de place en elle.

Photos : Shutterstock

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Écrit par

Groscaux Olivier

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