Où allons-nous rencontrer l'amour de notre vie ?

Le lieu où nous rencontrons nos partenaires influe-t-il sur la durée de la relation ?

25 JUIN 2018 · Lecture : min.

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Où allons-nous rencontrer l'amour de notre vie ?

Nous rencontrons sans arrêt de nouvelles personnes, dans divers endroits. Mais laquelle deviendra notre partenaire romantique ? Le lieu de la rencontre fait-il une différence ? Au cours d'une journée moyenne, la plupart d'entre nous rencontrons de nouvelles personnes : un client à l'épicerie, une présentation par le biais d'un ami commun... Nous interagissons constamment avec des étrangers. Nous n'en reverrons jamais la plupart, mais certains deviendront des amis, voire des partenaires amoureux.

La recherche d'un partenaire est une quête dans laquelle beaucoup se lancent délibérément. Les sites et applications de rencontre capitalisent sur le fait que l'on ne peut pas compter sur une rencontre au hasard pour trouver l'amour. En étant chanceux, un algorithme peut produire une recherche dans le monde virtuel qui nous permettra de découvrir un homologue romantique de la vie réelle qui cherche également à trouver quelqu'un comme nous.

Il y a étonnement peu de données sur la question de l'approche qui mène au résultat souhaité, peut-être parce que les chercheurs sont seulement maintenant en mesure de suivre les jumelages commencés en ligne et ayant des résultats à long terme. Les anciennes théories se basaient sur les similitudes ou à l'inverse les contraires pour savoir ce qui était source d'une bonne stabilité relationnelle. Mais toutes les théories considéraient la proximité géographique comme un plus : les personnes qui vivent à proximité les unes des autres partagent souvent d'autres liens importants. Ainsi, une personne qui vit dans votre quartier est susceptible de partager votre statut social, votre revenu, peut-être votre origine ou votre communauté. Ces facteurs peuvent rassembler les gens sur des bases purement sociologiques, mais parfois aussi les amener à partager des qualités psychologiques similaires.

Mais ce temps est révolu. Nous pouvons aujourd'hui explorer la proximité virtuelle d'une façon qui n'avait jamais été possible. La question est de savoir si les règles ainsi récrites des relations changent la façon dont nous jouons le jeu de la relation. Diverses études récentes examinant la naissance des relations se penchent sur des facteurs tels que "l'orientation relationnelle" (le désir d'avoir une relation, d'après DeCouto et Henning, 2015) et l'altruisme, ou la volonté de donner de soi pour aider les autres (Stavrova et Ehlebracht, 2015). Dans une étude sur la naissance des relations en ligne, Kotlyar et Ariely (2013) ont réussi à déceler des indices non verbaux sur un site de rencontre par l'utilisation des avatars.

Comment avez-vous rencontré votre partenaire ?

Il n'existe actuellement probablement pas de données permettant de savoir quel type de rencontre permet une plus grande stabilité à long terme dans la relation. Mais un sondage publié dans le UK Daily Mail et réalisé à partir d'un service de billetterie en ligne apporte quelques éléments de réponse. On peut supposer que puisque les utilisateurs n'étaient pas spécifiquement à la recherche d'un partenaire, comme sur un site de rencontre, les résultats peuvent couvrir toute la gamme allant du réel au virtuel. L'étude n'a évidemment pas fait l'objet d'un examen scientifique, mais elle pourrait justement donner l'impulsion à un futur travail de recherche.

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Parmi les 1000 utilisateurs du service de billetterie (Eventbrite) ayant répondu à la question "Où avez-vous rencontré votre partenaire?", la catégorie la plus choisie était "Autres" (27%). Mais en additionnant les autres catégories moins répondues, seuls 4% ont déclaré avoir rencontré leur partenaire en ligne. L'interaction face-à-face s'est révélée être le meilleur indicateur de qui s'engagerait à long terme dans une relation.

Il est vrai que les utilisateurs d'Eventbrite réservent des billets pour des évènements en direct, il est donc normal de constater que les rencontres sportives (12%) ou les festivals de musique (11%) aient un score élevé. Les autres catégories comprenaient :

  • Les évènements éducatifs, les rencontres d'anciens élèves et les oeuvres de bienfaisance, qui, cumulés, avaient un score de 15%. C'est assez logique, car les personnes qui fréquentent la même école ou soutiennent les mêmes causes sont susceptibles de partager des points de vue et des valeurs similaires ;
  • La rencontre de quelqu'un par son travail, que ce soit directement, en faisant des affaires ensemble ou par le biais du réseautage, avait un score élevé également (8%) ;
  • Un petit mais robuste 1% des couples s'étaient rencontrés lors d'une course.

La question suivante posée était : que font les gens lorsqu'ils se rencontrent ? L'activité la plus courante parmi les personnes qui venaient de se rencontrer était l'échange des numéros de téléphone (35%). Un peu moins fréquemment, ils s'embrassaient (32%) ou se tenaient la main (25%). Certains préféraient passer la nuit avec une personne qu'ils venaient de rencontrer (16%), et les plus romantiques ont décrété être tombé amoureux immédiatement (10%). Cependant, la majorité des répondants au sondage ont déclaré n'avoir rien fait de ce qui précède.

Dans quelle mesure ces résultats sont-ils fiables ? Après tout, dans un sondage en ligne, on peut dire ce que l'on veut. On peut préférer ne pas admettre que l'on a rencontré son partenaire en ligne, se sentant peut-être inutilement gêné de ne pas l'avoir rencontré dans la vraie vie. D'un autre côté, un sondage anonyme est précisément l'endroit où l'on se sent le plus à l'aise et où l'on peut tout admettre. Il n'y a pas d'incitation à mentir comme on pourrait le ressentir avec une personne en face de soi, que l'on voudrait essayer d'impressionner.

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Comment voir le résultat ?

Il semble que la vie réelle l'emporte sur le monde virtuel lorsqu'il s'agit de trouver un partenaire. Comme indiqué dans l'article du UK Daily Mail :

"La grande majorité des gens (92%) préfèrent présenter leur nouvel amoureux à leurs parents plutôt que de changer leur statut de relation sur Facebook... [et] ils préfèrent avoir un contact visuel avec quelqu'un dans une pièce pour la première fois plutôt que de recevoir une demande d'ami sur Facebook".

Ainsi, si l'on souhaite une relation nouvelle et épanouissante, il semble que le mieux soit de garder les yeux ouverts sur ces étrangers qui nous entourent plutôt que de les faire défiler sur une application de rencontre. On ne sait jamais sur qui nos yeux pourraient se poser.

Photos : Shutterstock

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