Perdre du poids et améliorer sa santé
Perdre du poids durablement nécessite de ne pas être dans la privation mais dans la satisfaction des besoins physiologiques du corps.
Perdre du poids nécessite de ne pas être dans la privation. Tout régime, basé sur la contrainte, est voué à terme à l'échec, surtout lorsque nous luttons contre notre corps qui réclame.
Il est plus efficace de comprendre les besoins physiologiques et, peut-être psychologiques, du corps et d'y répondre de façon à ce que le stokage des graisses ne soit plus nécessaire. À ce moment-là, le corps cherchera, de lui même, à évacuer ces graisses, car elles nuisent à son bon fonctionnement. L'effort nécessaire porte sur le changement de nos habitudes et ce n'est pas rien !
Perdre du poids est aussi nécessaire pour notre santé. Le surpoids témoigne d'une condition propice à de nombreuses pathologies.
Mon expérience personnelle
Après 30 ans de régimes, de perte et de reprise de poids, j'ai trouvé une hygiène de vie qui a conduit à une diminution progressive de mon poids : 16 kg en un an et demi. Je suis descendue en dessous du poids de mes 18 ans et, surtout, je suis en paix avec la nourriture.
Comprendre le surpoids
Le changement commence avec la compréhension de ce qui provoque le stockage des graisses. L'explication "trop de calories" est simpliste ; elle est contredite par les nombreuses personnes qui s'affament littéralement sans perdre de poids. J'ai même réussi à faire un jeûne d'une semaine et peser plus à la fin qu'au démarrage. Bien sur, l'excès de nourriture fait partie de l'équation, mais il n'est qu'une conséquence de la cause fondamentale.
Pourquoi toutes nos bonnes résolutions – de la nouvelle année, des prochaines vacances sur la plage ou du mariage à venir – s'écrasent contre ce que l'on nous a appris à considérer comme des pulsions que nous devrions contrôler ? Nous nous accusons – et souvent notre entourage qui n'a pas la même physiologie que nous – de manquer de volonté.
Et bien, j'ai une bonne nouvelle pour vous : c'est FAUX. Ou, en tout cas, ce n'est pas la cause de nos craquages. Je parle de craquage parce que j'imagine que, comme moi je le faisais, vous vous dites chaque matin "bon, aujourd'hui je ne mangerai pas de chocolat" ou "aujourd'hui je ne boirais pas d'alcool" ou "aujourd'hui je ne mangerai pas en rentrant du travail, etc.".
Nous craquons parce que notre cerveau, responsable de la pensée consciente et de nos décisions, est court-circuité par notre cerveau reptilien qui prend le contrôle et nous fait manger. Pourquoi ? Parce qu'il y a une urgence et que ce n'est plus le moment de réfléchir. C'est le même mécanisme que lorsque nous nous brûlons : nous ne réfléchissons pas (cortex), nous retirons impulsivement notre main (cerveau reptilien).
Quelle est cette urgence qui nous pousse à manger ce que notre raison nous interdit ?
Nous sommes en situation d'urgence vitale : nos tissus sont attaqués par l'acidité produite par notre métabolisme et notre corps réagit en cherchant des graisses pour les entourer. Les acides peuvent être très agressifs : notre anodin jus de citron peut dissoudre du calcaire. Le corpsne peut tolérer l'acidité que dans certains endroits équipés en conséquence comme l'estomac. Le sang, par exemple, contient une solution tampon physiologique formée par le couple H2CO3/HCO3 qui maintient le pH sanguin entre 7,35 et 7,45, c'est-à-dire ni acide ni basique.
D'où vient cette acidité ? La production d'acide est normale et consécutive à notre métabolisme et il est possible de manger des produits acidifiant. Le problème vient de l'excès d'acidité que le corps n'arrive plus à gérer sans produire des désordres.
Notre corps dispose de fabuleuses capacités de régulation : par exemple, si nous allons dans un endroit froid, le corps va s'ajuster pour produire plus de chaleur ; si le froid augmente trop, les capacités du corps à faire face sans inconvénients vont être dépassées : le sang va se retirer des extrémités pour assurer la survie, au risque de condamner un membre au gel et à l'amputation. De la même façon, le corps va stocker de la graisse au détriment d'un bon fonctionnement des organes, pour éviter les atteintes immédiates de l'acidité.
Pourquoi notre corps est-il débordé dans ses capacités à traiter les acides ? Notre style de vie moderne nous met dans des conditions non physiologiques : sommeil, soleil et activité insuffisants, alimentation non physiologique, relations qui nous épuisent, travail stressant ou frustrant, environnement pollué, consommation de médicaments, sport excessif, etc. Tous ces éléments concourent à la production d'acides que le corps doit neutraliser.
Pourquoi tout le monde n'est-il pas gros ?
Enfermer les acides dans des graisses est une des stratégies. Il y en a d'autres, utilisées en complément ou à la place, suivant les personnes :
- diluer les acides dans de l'eau : œdèmes ;
- puiser des éléments alcalins dans les réserves minérales du corps pour neutraliser les acides : déminéralisation.
Nous aurons bon chercher à diminuer nos apports alimentaires, tant que le corps aura besoin de graisse pour assurer sa survie physiologique, nous ne serons pas vainqueurs, en tous cas, pas dans la durée. Le surpoids témoigne d'un état d'acidité du corps propice à de nombreuses pathologies. Favoriser la diminution de cette acidité concourt à une bonne santé.
Photos : Stocksnap
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