Prévenir la dépression chez l’enfant

Près de 3% des enfants seraient concernés par la dépression selon les chiffres de l’Inserm . Un état pas toujours évident à détecter. Laure Rubinocci, psychologue vous conseille.

19 MAI 2016 · Lecture : min.
Prévenir la dépression chez l’enfant
Des signes qui alertent

Instabilité de l'humeur, auto-dépréciation, repli sur soi, troubles du sommeil, de l'alimentation, forte agitation (voire agressivité), plaintes somatiques récurrentes, perte de l'énergie habituelle, baisse des résultats scolaires et modification de l'attitude à l'école sont des symptômes auxquels les parents doivent être attentifs. Chez les tout-petits, il faut également être à l'écoute des signes du corps, comme le contrôle des sphincters. « Mais attention, rassure Laure Rubinocci, un seul symptôme n'est pas signe de dépression, c'est l'accumulation et la durée qui importent. Un enfant a du mal à dormir après l'arrivée d'un petit frère, c'est normal. » Généralement, la dépression touche toutes les sphères de la vie de l'enfant : activités scolaires, extra-scolaires, famille…

C'est grave ?

Oui, si cela perdure. La dépression chez l'enfant peut conduire au suicide. Surtout chez les adolescents, dans les cas de harcèlements à l'école, notamment, qui se poursuivent sur les réseaux sociaux. Le risque est également présent chez les plus jeunes, d'autant qu'en dessous de 8 ans, les enfants n'ont pas conscience du caractère définitif du suicide. Chez les 5-9 ans, il ne s'agira pas d'un geste impulsif, mais d'un mal-être bien ancré.

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Préparez-le aux changements

Une séparation, l'entrée à l'école, l'arrivée d'un bébé… peuvent être des éléments déclencheurs d'une dépression. « On prépare l'enfant au changement, on le rassure », explique la psychologue. Il est nécessaire de lui expliquer comme cela va se passer. « Il ne faut rien cacher, lui cacher. »

Invitez-le à parler

Ce n'est pas toujours évident car en cas de problème, à l'école par exemple, il ne voudra pas inquiéter ses parents. « Un enfant qui parle et qui dit ce qui ne va pas, c'est très rassurant », confirme Laure Rubinocci. Il faut inviter les plus récalcitrants à se livrer et se rapprocher du personnel scolaire si besoin. « Il est nécessaire de montrer à l'enfant qu'il peut se tourner vers l'adulte ». Avec les adolescents c'est compliqué de leur poser des questions, car cela touche à leur intimité. « Il faut monter que l'on est prêt à tout entendre, dire « je suis là ». Ouvrir la communication est essentiel, prendre un moment dans la journée pour se parler de choses positives. « Il faut une place pour la discussion », insiste la psychologue.

Photos : Shutterstock

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Écrit par

Rubinocci Laure - Psycho-logis

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