Tu parles trop ? 5 raisons derrière cette attitude
Pourquoi peut-on être trop bavard ? Cela pourrait-il impliquer un problème psychologique ? Découvrez pourquoi cela se produit et comment y faire face.
Pourquoi est-ce si difficile de s'arrêter ? Pourquoi le flot de paroles semble-t-il parfois incontrôlable ? Nous allons explorer ensemble les raisons derrière ce phénomène et comment reprendre le contrôle sur tes mots, et sur ton mental envahissant.
Pourquoi parle-t-on trop ?
Il est important de comprendre que parler trop peut avoir plusieurs causes sous-jacentes. Dans de nombreux cas, il s'agit de bien plus que de simples bavardages. Voici quelques raisons possibles :
- Le TDAH (Trouble Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité) : Si tu as du mal à canaliser ton énergie, que ton esprit est constamment en mouvement et que tu ressens le besoin d'externaliser tes pensées à travers la parole, il se pourrait que le TDAH soit en jeu. Les personnes atteintes de ce trouble peuvent avoir du mal à structurer leur pensée, ce qui les pousse à verbaliser tout ce qui leur passe par la tête.
- Le syndrome d'Asperger : Les personnes avec un trouble du spectre autistique, comme le syndrome d'Asperger, peuvent avoir tendance à parler longuement de leurs sujets d'intérêt, sans forcément se rendre compte que leur interlocuteur se désengage ou se lasse. Elles peuvent aussi éprouver des difficultés à interpréter les signaux sociaux qui indiqueraient que l'autre personne souhaite parler ou changer de sujet.
- L'anxiété sociale ou généralisée : Pour certaines personnes, le fait de parler excessivement est une manière de combler le silence, qui peut être perçu comme angoissant. Cette peur du vide, du jugement ou du rejet peut entraîner une logorrhée (flot ininterrompu de paroles) incontrôlable. La parole devient alors un mécanisme de défense contre l'anxiété.
- L'hypersensibilité et le Haut Potentiel Émotionnel (HPE) : Les hypersensibles ou les HPE peuvent être submergés par leurs émotions et ressentir le besoin de les exprimer verbalement pour soulager la surcharge émotionnelle. Parfois, ce flot de paroles est aussi une tentative de se faire comprendre, de partager l'intensité de ce qu'ils vivent intérieurement.
- Le besoin de validation ou d'attention : Parler trop peut aussi être lié à une faible estime de soi. Dans ce cas, la parole excessive est une manière inconsciente de chercher à exister aux yeux des autres, à prouver sa valeur ou à attirer l'attention. Ce comportement peut également être alimenté par un besoin de contrôle ou de réassurance.
Comment s'en rendre compte ?
Se rendre compte que l'on parle trop n'est pas toujours évident, surtout si l'habitude est bien ancrée. Voici quelques signes qui peuvent t'aider à identifier si tu es concerné.e :
- Les réactions des autres : Est-ce que tu remarques que les autres décrochent souvent de la conversation ? Ils regardent ailleurs, consultent leur montre, ou essayent de reprendre la parole sans succès ? Si tu reçois fréquemment des signaux de désintérêt ou d'impatience, cela pourrait être un indicateur.
- Les retours directs ou indirects : Parfois, les gens te le feront savoir, que ce soit de manière directe ("Tu parles beaucoup, non ?") ou indirecte (changements de sujet, soupirs, réponses courtes). Si tu as déjà entendu ce genre de commentaires, cela peut être un signal d'alarme.
- Ton ressenti après une conversation : Te sens-tu souvent coupable après une discussion, en te disant que tu as trop parlé ou que tu as pris trop de place ? Ce sentiment de malaise peut être le signe que tu as dépassé les limites de l'échange équilibré.
Comment maîtriser son flot de paroles et son mental envahissant ?
Il est possible de reprendre le contrôle sur son discours et son mental. Voici quelques pistes pour y arriver :
- Pratiquer l'écoute active : S'engager pleinement dans l'écoute de l'autre permet de réduire le besoin de parler. En focalisant ton attention sur ce que dit ton interlocuteur, tu peux éviter de te perdre dans ton propre flot de pensées.
- Poser des questions : Interrompre ton monologue intérieur pour poser des questions à l'autre est un excellent moyen de recentrer la conversation. Cela montre aussi que tu t'intéresses réellement à ce qu'il a à dire.
- Travailler sur la gestion de l'anxiété : Si l'anxiété est en cause, il est crucial d'apprendre à la gérer. La méditation, les exercices de respiration et les techniques de relaxation peuvent t'aider à calmer ton mental et à réduire l'urgence de parler.
- Apprendre à tolérer le silence : Le silence n'est pas un ennemi, il peut même être riche et porteur de sens. Apprends à l'apprécier, à le vivre comme une pause dans la conversation, plutôt que comme un vide à combler.
- Faire un travail sur soi : Si parler trop est lié à des problèmes d'estime de soi, un travail en profondeur sur la confiance en soi peut être nécessaire. Accepter que tu as de la valeur, même en parlant moins, est une étape clé vers un comportement plus équilibré.
Tu n'as pas à être prisonnier.ère de ce flot incessant de paroles. En prenant conscience des causes et en mettant en place des stratégies adaptées, tu peux reprendre le contrôle et trouver un équilibre dans tes échanges. C'est un chemin vers plus de sérénité, tant pour toi que pour ceux qui t'entourent.
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Malheureusement je me sens autant démunie après cet article…