Je viens vers vous car je veux aider ma cousine qui a une fille de 13 ans.
Cette dernière est avec un garçon de son âge mais qui est complètement irrespectueux et pas fréquentable.
Il parle mal mais le pire c'est que tout ce qu'il veut, c'est passer à l'acte.
Il lui a envoyé des messages comme "j'ai envie de te lécher les lèvres" ou encore " j'ai trop envie qu'on Nique. "
Malgré ça, après qu'il la quitté une premiere fois car elle ne l'intéressait pas, ma petite cousine à tout fait pour qu'il se remette avec elle...
C'est vraiment trop jeune pour passer à ce genre d'étape mais en plus, ce n'est pas de l'amour du côté du garçon, et ça ne fait mes pas 6 mois qu'ils sont "ensemble".
Ma cousine désespère et ne sait plus quoi faire.. pouvez-vous m'aider à trouver une solution qui peuvent les aider toutes les 2 et Surtout, qu'est ce qui pourrait faire ouvrir les yeux à ma cousine , étant donné qu'elle ne va que souffrir et que le lien qui l'unit à sa mère en prend un sacré coup ?
Merci..
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2 MAI 2019
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour Laet,
Je rajouterai au commentaire de mes deux confrère et consoeur une interrogation au sujet du comportement de votre petite cousine. Qu'est ce qui la pousse à aller vers ce garçon qui ne semble pas intéressé par elle puisqu'il se sont quittés une première fois et qu'elle a tout fait pour renouer une relation avec lui. Je n'ai pas la réponse ne connaissant pas du tout le milieu familial dans lequel évolue cette enfant. Existe-il un maison des adolescents proche de chez vous ou un centre médico psychologique? Peut être devriez vous lui proposer ce type de démarche ou de passer par un planning familial où il existe des groupes de paroles pour jeunes filles et femmes permettant d'aborder toutes les questions liées à la sexualité.
1 MAI 2019
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour Laet,
Vous vous faites beaucoup de souci pour votre cousine et sa fille et vous souhaitez les aider, ce qui part d’une bonne intention de votre part.
Néanmoins, il est rarement efficace de vouloir aider les gens malgré eux et les meilleures solutions sont souvent celles que la personne en souffrance viendra chercher pour elle-même, quitte à se faire aider pour cela par un/une professionnelle.
Qui souffre dans le cas que vous présentez : est-ce l’ado ? Est-ce sa mère, vous-même ou les trois ? L’adolescente demande-t-elle de l’aide ?
L’adolescence est une étape de grand bouleversements et d’expérimentation (du corps, de soi, des autres), dans laquelle les jeux sexuels ont souvent une place importante. Le désir d’expérimenter sa sexualité est tout à fait «normal » à cet âge. Il ne s’agit donc pas, pour les parents, de réprimer cet élan, ce qui aurait pour effet de le renforcer et de favoriser des pratiques à risque, dans le seul objectif de pouvoir continuer à s’affirmer. N’oubliez pas que l’adolescent a besoin de s’opposer pour construire le futur adulte qu’il est appelé à devenir, et que cette opposition ne menace « le lien qui l’unit à sa mère» que si celle dernière a du mal à vivre cette étape de différenciation et de remise en question.
Ce qui peut poser problème, en revanche, c’est la façon dont ces jeunes gens vont investir leur sexualité d’une façon qui soit respectueuse, ou pas, pour leur partenaire et pour eux-mêmes. Informer sur les risques, prendre conscience de la nature et des enjeux de la relation, aider la jeune fille à se découvrir elle-même avec ses valeurs et ses besoins (affectifs et sexuels) à l’intérieur de la relation, poser le cadre d’une relation sécurisante, apprendre à discerner sentiment amoureux et désir sexuel, sans établir de prima de l’un sur l’autre, voilà ce qui pourrait aider cette adolescente à se structurer et à se protéger elle-même.
Compte tenu de son besoin de se détacher et de s’opposer au cadre familial qui a été le sien jusqu’à maintenant (l’enfance) et de la nécessité de préserver son intimité, les parents pourraient proposer à cette jeune fille de consulter, si elle le souhaite, pour se faire accompagner dans un cadre neutre où elle pourra se confier et se faire conseiller avec bienveillance.
1 MAI 2019
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
L’âge moyen du premier visionnage d’une vidéo à caractère sexuel est descendu à neuf ans.
Il est donc évident que le mode de consommation à changé et que les enfants vont avoir des envies beaucoup plus jeune. On ne peut pas y échapper et l'adulte ne doit pas reagir comme si tout cela n'existait pas. les parents de filles sont plus inquiets, puisque traditionnellement, la vertu des jeunes filles doit être préservée. Mais si la crainte est que votre niece ait une sexualité plus libre que la votre ou celle de sa mère , ce n’est pas une bonne raison. Pour moi, ce qui est problématique, c’est la création de nouvelles normes, que les plus jeunes se sentent obligés de faire des choses pour se conformer à ces normes.
Il vous faut parler avec votre nièce de ce garcon, de la sexualité, des images qui circulent sur internet de la prévenir et non de la protéger car elle sera d'autant plus vulnérable.
Des conversations qui interrogent la norme sur le mode « suis-je vraiment obligée de le faire ? » lui serviront également plus tard dans sa vie sexuelle : « suis-je vraiment obligée de faire ça à ce garçon ? Est-ce que j’en ai vraiment envie ? »
Si vous êtes proche faites le car à cet âge elle a besoin d'interlocuteurs. Dites lui que vous avez confiance en elle et qu'elle ne doit pas la briser.
Grégoire Bizot
