Je suis une femme seule. J’ai rencontré une psychologue en entretien dans un hôpital en Belgique en vue d’une PMA (insémination avec donneur).
L’entretien a duré deux heures et a été éprouvant. J’ai buté sur la question: «comment répondre à son enfant de 3-4 ans quand il demande s’il a un père?».
A vrai dire, je n’avais pas anticipé cette question. Pour moi, mon enfant n’est même pas au stade de la conception donc je n’en suis pas encore aux questions qui arriveront plus tard. Je pensais les gérer au fur et à mesure, avec l’aide d’un pédopsychiatre. Je me suis centrée sur les «basiques»: logement, travail stable, bonne rémunération, proximité d’une crèche, d’un généraliste et d’une pharmacie, un cocon familiale uni avec des oncles, des tantes pour mon enfant, des cousins, ...
Or, mon entretien n’a pas été concluant pour la psychologue car je n’ai pas assez anticipé ce qui arrivera après et que dans son rôle de s’assurer du bien être du futur enfant, elle doit vérifier comment j’ai anticipé le futur.
J’ai répondu d’une façon trop adulte pour que ma réponse soit compréhensible pour un enfant.
J’ai dit: oui, mon enfant aura un père, le donneur. Il ne sera pas présent dans la cellule familiale mais c’est un être existant qui a fait un don de sperme pour aider d’autres personnes à fonder leur famille.
Pour la psychologue, ma réponse va rendre triste mon enfant de ne pas être aimé par son père et que cela nuira à son développement. Du coup, ... Il y aura un second entretien à venir.
Pouvez-vous m’aider à trouver comment répondre de façon adaptée à cette question? Avez-vous des idées d’autres questions qui pourront m’être posées? (les questions financières, matérielles et logistiques ont déjà été réglées).
Je souhaite devenir mère et je préfère passer par la PMA en hôpital que via des sites de donneurs de sperme. Il est important pour moi de réussir le prochain entretien.
Réponse envoyée
Nous validerons bientôt votre réponse pour ensuite la publier
Une erreur s'est produite
Merci de réessayer plus tard
Réservez un rendez-vous immédiat en ligne pour 49 €
Obtenez une aide psychologique en moins de 72 heures avec des professionnels en choisissant le créneau horaire qui vous convient le mieux.
Meilleure réponse
6 NOV. 2019
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour Barbara,
La vérité ne rend jamais triste un enfant. La vérité rassure l'enfant au contraire. Les enfants ont cette faculté intuitive de savoir si on leur ment ou si on leur cache quelque chose. Cela les inquiète car ils se sentent de suite responsable. Votre réponse était tout a fait adaptée tant qu'avec l'enfant vous employez des termes accessible a son age et que vous le laissez vous questionnez.
Mieux vaut une tristesse passagère avec la vérité, que le trauma que créera plus tard le secret.
Je vous conseille de rester vous même pendant l'entretien. Surtout ne pas proposer des réponses toutes faites et encore moins si vous n'y croyez pas vraiment, votre langage corporel vous trahirait. Parlez avec votre cœur avec vos émotions, avec votre sincérité.
Prenez soin de vous et je vous souhaite le meilleur.
Sabine DUMAS
14 NOV. 2019
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour
tant mieux si vous avez droit à un deuxième entretien!
vous décidez de faire une PMA c'est à dire d'élever un enfant qui au départ n'aura pas de père, quoique , après tout, vous pourriez trèsbien rencontrer un homme qui adopte cet enfant, entre temps; tout est possible.
Ce qui compte c'est que l'enfant entende qu'il n'a pas été conçu par sa mère seule, oui il n'aura peut être pas de papa ; un enfant se conçoit avec l'union de deux graines (enfant de 3/4 ans) et lui aussi il a été un bébé fabriqué avec deux graines, une de la maman et une d'un monsieur qu'il ne connait pas. et si vous étiez avec un autre home et bien il serait très simple de lui dire que c'est son papa parce que c'est lui qui s'occupe de lui et qui l'aime.
Il n'est pas nécessaire d'en dire long à un enfant de cet âge.
Il faut qu'il perçoive que l'adulte est au clair avec la question et que a réponse aie du ses pour lui.
Françoise Dolto nous invitait à parler clairement et simplement aux enfants. "on ne sait pas encore comment les bébés comprennent ce qu'on leur dit mais ce qui est sur, c'est qu'ils en font quelque chose", qui plus est un enfant qui pose la question.
d'ailleurs inutile de lui en parler avec qu'il pose la question, si l'enfant ne présente pas de troubles particuliers, cela signifie qu'il n'est pas encore temps pour lui d'avoir une réponse un peu plus précise.
je vous souhaite le meilleur pour la suite de votre projet de conception avec la PMA.
6 NOV. 2019
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Je pense que la question de la parentalité, de la place du père au sein de la cellule familiale que vous allez créer ne peut être résolu avec une réponse toute faite de la part d'un professionnel pour réussir votre entretien. Selon moi, il s'agit d'une réponse qui doit être mis au travail au sein d'un espace psychothérapeutique bienveillant. Il est nécessaire d'être préparé à cette question au même titre que vous l'êtes pour les questions financières, matérielles et logistiques. Il serait judicieux que cette préparation puisse être réalisée avec l'aide d'un psychologue afin de pouvoir répondre à votre enfant de manière adéquate, en fonction de ses capacités de compréhension, et que vous ne vous trouviez pas dépourvue. Cette question peut même arriver avant l'âge de 3-4 ans (dès 2 ans pour certains enfants). Cette question peut ne jamais être aborder par l'enfant. Mais il est nécessaire de savoir comment se positionner face à ses interrogations ou absence d'interrogation.
Bonne continuation dans vos démarches,
Mariam-Héloïse GROGNARD Psychologue et Psychothérapeute à Aix en Provence
6 NOV. 2019
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Il serait certainement très profitable pour vous d'aller consulter un-e psychologue. Personne ne peut répondre à votre place sur votre désir d'enfant et la façon dont vous pouvez l'imaginer et imaginez votre relation au futur bébé. C'est une question à la fois très intime, mais qui nécessite qu'elle soit partagée avec quelqu'un de confiance.
Avec l'aide d'un psychologue, vous pourriez mettre cette question au travail et trouvez vos propres réponses. Ce serait un très bon début.
Bien cordialement.
6 NOV. 2019
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour Barbara,
Je crois qu'il n'y a pas une réponse idéale à cette question.
J'imagine que si vous en êtes arrivés à cette solution pour avoir un enfant, ce n'est pas sans avoir essayé avant de construire une famille par la voie traditionnelle. C'est un choix lourd de conséquences pour votre futur enfant et vous même. On peut grandir et avoir une belle vie sans l'amour, la présence d'un père. On peut aussi prendre ce prétexte pour gâcher sa vie. Votre enfant n'aura pas accès à la moitié de son hérédité et c'est lui qui va choisir sa réaction face à ça.
Prenez le temps de vous mettre à la place de votre enfant. Si vous n'y arrivez pas 1/Avez-vous possibilité de prendre contact avec des femmes étant passés par là pour vous donner une idée de ce qu'elles ont vécues à ce moment là ? 2/Avez-vous des enfants (un peu plus âgés 5-7 ans) autour de vous à qui vous pourriez poser la question : si tu étais né grâce à l'aide des médecins et d'un papa inconnu, que ton papa n'était pas présent à tes côtés, qu'est-ce qui t'aiderait à te sentir heureux quand même ?
Bien à vous
Sandrine Monteiro-guide en développement personnel
5 NOV. 2019
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Nous ne pouvons répondre à votre place à une question si personnelle qui est celle de la parentalité...
Ce qui ressort de votre message, pour moi, est en effet votre part d'adulte rationnelle, réfléchie et "anticipative". Vous dites avoir mis en place un cadre "matériel" pour offrir à l'enfant une sécurité "extérieure" et "affective", assurée par les oncles, les cousins etc.
Je sais que vous attendez de nous une réponse à la question posée par la psychologue qui vous a mis en difficulté, une question à laquelle je n'ai pas de réponse. Néanmoins, je me pose quelques questions à votre sujet: "Pourquoi avez-vous choisi de faire un enfant seule?", "Avez-vous suivi une thérapie pour vous connaître davantage...?", "Quelle place donneriez-vous à cet enfant? Est-ce que cet enfant doit réparer des choses en vous et de votre passé?"...
Il me semble bon pour vous d'explorer votre vie affective et émotionnelle afin de pouvoir fournir des réponses adéquates à votre futur enfant...
En restant à votre écoute,
Cordialement,
Tsvetanka Shopova
Thérapeute à Paris ou à distance
