Allaitement suite inceste et beau fils envahissant

Bonjour Claire,

Votre malaise est tout à fait compréhensible et légitime, surtout à la lumière de votre histoire personnelle. L’expérience d’avoir été touchée par votre frère dans votre jeunesse a laissé une empreinte qui se réactive aujourd’hui dans cette situation d’intimité corporelle, même si le contexte est très différent.

D’un point de vue analytique, l’allaitement est un moment de grande vulnérabilité et de proximité physique, qui peut réveiller des souvenirs et des sensations liés à la frontière du corps et à l’intimité. Le fait que le fils de votre conjoint s’approche de votre poitrine, même de façon innocente, vient heurter cette limite intérieure et réactive des angoisses anciennes.

Il est important de vous écouter et de respecter vos ressentis, sans culpabilité. Vous avez le droit de poser des limites, même si le geste de l’enfant est bienveillant et affectueux envers son petit frère. Il s’agit de protéger votre espace corporel et de préserver votre tranquillité d’esprit, ce qui est aussi essentiel pour votre bien-être et celui de votre bébé.

Pour expliquer la situation au grand, vous pouvez lui parler simplement, sans évoquer votre histoire personnelle, mais en posant un cadre clair et bienveillant :

« J’adore que tu fasses des bisous à ton petit frère, il a beaucoup de chance de t’avoir. Mais quand je l’allaite, c’est un moment spécial entre lui et moi, et j’ai besoin d’être tranquille. Tu pourras lui faire plein de bisous juste après, d’accord ? »

Vous pouvez aussi proposer un « rituel » : par exemple, il peut faire un bisou sur la main ou le pied du bébé pendant l’allaitement, ou bien attendre la fin pour faire un gros câlin.

L’essentiel est de rester douce mais ferme, sans culpabiliser ni l’enfant ni vous-même. Si le malaise persiste ou devient trop envahissant, n’hésitez pas à en parler à un professionnel pour vous aider à traverser cette période et à apaiser ce qui se rejoue en vous.
Damien Rabatel
Thérapeute Analytique de Couple - Individuel - Familial
Grenoble

Bonjour,

Merci pour votre confiance. Ce que vous vivez est profondément légitime, et il est compréhensible que certaines situations, en lien avec votre passé, ravivent des émotions très fortes. Vous avez le droit de poser des limites qui vous permettent de vous sentir en sécurité, surtout dans un moment aussi intime et vulnérable que l’allaitement.

Il serait également possible, si vous en ressentez le besoin, de partager en privé avec votre conjoint ce que vous traversez émotionnellement. Il pourrait vous soutenir dans la mise en place de cette limite et, si besoin, relayer ce message au grand frère.

Enfin, si ce malaise devient envahissant ou douloureux au quotidien, il ne faudrait pas hésiter à envisager un accompagnement thérapeutique bienveillant, pour que vous puissiez vivre cette période de maternité avec plus de sérénité.

Vous n’êtes pas seule, et vos ressentis méritent d’être écoutés et respectés.

Adrien Bartolomei
Gestalt thérapie
Paris

Bonjour Claire,

Dans ce que vous évoquez il y a d'une part votre trauma de jeunesse et sa réminiscence au moment de la scène que vous décrivez, et d'autre part les limites potentielles à fixer concernant le comportement de cet enfant.

Vous vous demandez comment lui dire gentiment de vous laisser un peu d'espace? en le lui disant simplement, gentiment. En lui explicant que son petit frêre a besoin de ne pas être distrait pendant qu'il mange. Vous pouvez donner comme exemple le fait que lorsque lui même est en train de manger on ne vient pas le caresser ni l'embrasser, qu'on le laisse manger tranquillement.

Par contre concernant la question de votre ressenti, qui n'est pas en lien avec cet enfant mais avec les souvenirs traumatiques que cela fait ressurgir, je ne peux que vous encourager à consulter afin de désamorcer cette situation qui si elle n'est pas traitée risque de devenir de plus en plus problématque.

Restant à votre écoute

Agnès FAVARD
Thérapie de couple/ thérapie individuelle
Consultation en cabinet et visio consultation

Bonjour Claire

Merci pour votre témoignage.

Vous avez fait le lien entre le traumatisme de l'enfance et la scène des bisous du fils de votre compagnon sur la tête de son petit frère.
Vous vous retrouvez émotionnellement "à subir" sans pouvoir bouger. Et d'ailleurs vous le verbaliser "je suis pétrifiée".
Je crois que vous devez lui dire simplement que quand votre bébé mange, il faut le laisser tranquille et qu'il pourra lui faire un bisous après la tété.
En fait votre réaction est normale car votre cerveau a associé des images à des évènements et des émotions.
Et là, en l'occurrence il a fait une mauvaise association lié à votre traumatisme et il a associé l'attouchement par votre frère avec le lien : grand frère/petit frère et le rapprochement de votre poitrine.
Et que même si consciemment vous savez que ce n'est pas le même contexte, cela vous renvoie aux gestes de votre frère car émotionnellement le lien entre votre poitrine, votre frère, la scène de votre bébé et son frère se rapprochant de votre sein sont pour votre cerveau similaire.
Le but est vraiment de dissocier les évènement entre eux, et cela peut être fait en séance.
L'objectif est de vous libérer de ce traumatisme d'enfance et de ne plus associer les gestes du fils de votre conjoint à cet évènement.

Prenez soin de vous
Je reste à votre écoute

Michaële
Praticienne en psychothérapie
Praticienne en psychogénéalogie
Sexothérapeute.
Consultation par visio

Bonjour,

Vous avez vécu un traumatisme important et les souvenirs sont réactivés avec l’allaitement de votre bébé.
Le fils de votre conjoint est encore bien jeune, et il agit spontanément comme un petit enfant, il a de la curiosité et il est train de construire un lien d’attachement avec son petit frère.
C’est précieux de lui offrir cette possibilité de toucher le bébé.
Néanmoins, que ce soit le bébé, que ce soit lui-même ou que ce soit vous, le consentement est toujours à mettre en avant.

Est-ce que votre beau-fils a conscience de son corps ? A t-il conscience qu’il lui appartient et que lui seul choisit qui le touche et comment il est touché ?
À 8 ans il est tout à fait capable de prendre une douche ou un bain seul, de se laver les parties intimes seul. Est-ce le cas ?
Est-ce qu’il dort dans son lit, vient-il de temps à autre dans votre lit, vous rejoindre vous et son père ? Si oui, son père a t-il mis des conditions, des limites ?

Je vous invite à avoir une discussion avec votre conjoint. Lui dire votre inconfort, et bien au-delà, vous êtes pétrifiée. Est-ce que votre conjoint a conscience de ce que vous vivez, ce que vous traversez ?
C’est à lui de poser des limites à son fils. En toute délicatesse et douceur, lui dire que son corps lui appartient, qu’il en de même pour le bébé, lorsqu’il vient lui faire des bisous, l’inviter à prendre le temps de dire avant de toucher « j’ai envie de te faire un bisou », s’approcher lentement, vérifier si le bébé est calme et serein ou s’il montre un mouvement de recul. Et bien entendu de faire de même avec vous. Votre poitrine vous appartient, et elle donne du lait pour le nourrisson, pas pour le grand frère de 8 ans.

Je vous invite à faire écouter la chanson « Mon corps, c'est mon corps » à votre beau-fils. Qu’il l’apprenne, qu’il la chante, que son père lui explique les mots qu’il ne comprend pas.

Et dans un 2ème temps je vous invite également à vous faire accompagner pour nettoyer le traumatisme de l’inceste subit dans votre jeunesse.

Je reste à votre disposition si vous souhaitez approfondir ces questions et vous souhaite beaucoup de bonheur avec votre nouveau-né.
Claire Thomas,
Psychosomatothérapeute

Bonjour Claire,

Il suffit de lui dire que, pendant que son frère mange, il ne faut pas le déranger et qu’en plus cela vous met mal à l’aise.
Je ne vous cache pas qu’il est aussi possible qu’à l’âge de 8 ans, ce garçon en pleine découverte de son corps et du questionnement sur la sexualité. Il est donc aussi peut-être attiré par cette poitrine semi-découverte.
N’ayez donc pas peur de lui exprimer votre gêne et que vous préférez être tranquille pour ce moment partagé avec votre fils.
L’attitude de ce garçon semble en outre montrer qu’il a lui-même besoin d’attention. Surtout, ne le mettez pas de côté et profitez des moments où votre fils dort pour vous intéresser au garçon de votre partenaire.
De votre côté, il serait peut-être bon de travailler sur cet acte incestueux qui aujourd’hui refait surface dans votre vie. N’hésitez pas à me contacter pour cela.

Je reste à votre disposition et à votre écoute.

Pour plus de détails, contactez-moi.
N’hésitez pas à vous faire une idée du sérieux de ma méthode en consultant les avis sur ma fiche.

Christophe
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Thérapeute de couple - Sexothérapeute
* Rendez-vous en ligne uniquement

Bonjour

Effectivement vous faites une projection de cette attitude de votre beau fils par rapport à une situation passée.
Ce serait bien que vous puissiez parler de ce qu'il s'est passé à l'époque et surtout de voir quel âge vous aviez ainsi que votre frère.
Concernant votre beau fils il suffit de lui dire que vous préférez qu'il ne touche pas son frère pendant que vous l'allaitez car ça peut le déranger et qu'il peut vous faire mal. Tout en sachant que pour votre beau fils ce genre d'attitudes est un moyen de se sentir intégré à l'apparition de son frère et d'éviter le risque d'un sentiment de rejet.
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure en visio est entièrement gratuite et sans engagement. Vous pouvez librement prendre un rendez vous sur mon agenda en ligne.

Bon courage à vous

Michel le BAUT
Psychopraticien
Thérapeute Jungien
Analyse de rêves

Bonjour Claire,

Tout simplement, en lui disant qu'il lui fera des bisous quand son petit frère aura fini de manger.

Prenez soin de vous, Christophe

Bonjour Claire,
Vous pouvez expliquer au grand frère que c'est une question d'espace.
Vous avez besoin de "votre espace avec votre bébé".
Il peut prendre "son espace avec son petit frère" quand il veut.
Par moment, il y a des espaces communs, pour tous les trois, dans des moments partagés, mais il est important que tous les espaces ne soient pas entremêlés.
Et justement, le moment de l'allaitement doit être un moment entre la maman et le bébé, dans un espace juste à vous deux, car le bébé vient de sortir de votre ventre, et en tant que mère, vous allez représenter la sécurité : il peut manger quand il a faim même en étant sorti du ventre... Petit à petit, il va comprendre que même s'il doit attendre quelques minutes, vous serez toujours là pour le nourrir. et il va prendre confiance en lui et confiance au monde. Grâce à la proximité qu'il a avec vous ces premiers jours partagés.

Vous pouvez dire au grand frère que pour se retrouver, il faut se séparer et délimiter le dedans et le dehors, mettre des limites, des séparations entre les uns et les autres.
A chacun sa place, à chacun son rôle.
Ce n'est pas la place du grand frère d'être sur votre sein quand vous allaitez.
Ce sera sa place de jouer avec lui, de lui apprendre à taper des mains très bientôt, puis de marcher à 4 pattes, puis il va communiquer avec lui, plus vite que prévu, et avant de dire ouf!, il vont courir ensemble!
Vous pouvez lui dire qu'il fera tout comme lui, qu'il sera son exemple! Il n'a pas besoin de redevenir un bébé pour rentrer en contact avec son petit frère !

Et vous, vous avez le droit de délimiter ce qui est à vous et ce qui est aux autres, et d'établir vos frontières.
Vous n'avez pas à supporter quelque chose qui vous dérange.
De plus, votre bébé sent votre malaise.
N'hésitez pas à reprendre ou à entamer un petit travail pour bien délimiter vos frontières : personne n'a le droit de vous imposer une proximité qui vous met mal à l'aise.
Votre corps, c'est votre corps.
Vos frontières vous définissent. Elles vous appartiennent.
Les enfants ne grandiront que mieux avec des adultes qui leur rappellent quelle est leur place.
Dounia

Bonjour,
Merci pour votre message. Ce que vous vivez est très compréhensible, et il est important d’en prendre soin avec douceur et bienveillance envers vous-même.

Je peux vous accompagner en psychothérapie pour vous aider à apaiser ce vécu du passé qui ressurgit aujourd’hui. Cela pourrait vous offrir un espace sécurisé pour comprendre et accueillir ce que vous ressentez.

Je suis à votre disposition si vous souhaitez en parler davantage.

Bien cordialement.