Arrêt brutal de suivi

Réalisée par Anonyme · 27 avril 2020 Psychologue clinicien

Bonjour,
Je vois un psychiatre depuis environ 1 an.
Durant ce confinement j'ai eu une soudaine envie, qui persiste, d'arrêter définitivement de le voir. A l'annonce de la quarantaine je savais que je ne pourrais plus revoir mon psychiatre avant longtemps, j'en ai été très déstabilisé. Je suis assez attaché à lui, et je me demande parfois si je ne fais pas un genre de transfert aussi (je l'envie en quelque sorte, mais ce n'est pas de la jalousie, plutôt un genre d'admiration: je me dis qu'il a réussi sa vie, il est utile et moi non, j'ai même des pensées obsessives sur le fait de devenir psychiatre). Bref, je n'ai pas aimé ressentir que j'étais dépendant de lui, en quelque sorte.
Je n'ai pas eu de ses nouvelles depuis 1 mois et demi, il travaille en hôpital, et je me sens mal car je lui en veux de son "absence", alors que je sais très bien quelle est la situation actuelle dans les hôpitaux et qu'il fait face à des choses compliquées. Je me sens égoiste.
Aussi, j'ai le sentiment de ne pas avoir évolué depuis 1 an, depuis mon diagnostic. Je me suis mis dans l'esprit de renier ma maladie. Et je veux vraiment y arriver. Je ne supporte plus de m'ouvrir, et de souffrir. Tout est bien plus facile quand je ne parle pas et que j'essaie d'ignorer ce que je ressens. Peut-être aussi que ce confinement me donne des ailes.
Que me conseillez vous ?

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Meilleure réponse 29 AVRIL 2020

Bonjour,

Cette période de confinement est très compliquée pour les personnes qui ont un suivi, vos inquiétudes sont légitimes et probablement exacerbées par cette situation exceptionnelle et anxiogène.
Pour autant et quel que soit votre diagnostique, il est important d'avoir une prise en charge multiaxiale et pluridisciplinaire, les recommandations préconisent une prise en charge par un psychiatre pour le diagnostique et les traitements + une prise en charge par un psychologue pour la mise en mot et le travail psychique (introspection, travail sur les causes de la souffrance psychique).
Il est normal que votre psychiatre ne prenne pas en charge l'aspect psychothérapique car, en réalité, ce n'est pas son métier.
Je vous enjoint donc de trouver un psychologue qui vous permettra notamment d'analyser ces mouvements psychiques ambivalents envers votre psychiatre.
Si vous le souhaitez, vous pouvez prendre rendez vous avec moi.

Cordialement,

Anonyme-374445 Psy sur Toulouse

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