Comment aller mieux lorsqu’on est dévasté ?

Réalisée par Bo · 30 nov. -1 Dépression

Bonjour,
J’ai 32 ans et ma santé s’est fortement dégradée (maladie auto-immunes, stress chronique etc), ce qui handicape ma vie au quotidien, je suis forcée de vivre chez ma mère car dans l’incapacité de travailler, je gagne très peu, j’ai du mal à effectuer les petits gestes du quotidien (il m’arrive d’avoir des malaises), j’ai pris beaucoup de poids, plus aucune vie privée ni sociale, mais ce qui m’inquiète le plus est la détérioration de mon état. Ma mère a été abandonnée par mon père lorsqu’elle était enceinte du septième mois et il ne s’est jamais fait connaître, il n’a pas non plus été remplacé et je n’ai jamais eu de figure paternelle. Ma mère m’a déjà dit m’avoir tenue responsable du départ de mon père puis a « immédiatement regretté », sans avoir été une enfant battue elle a été très violente verbalement et l’est toujours, je recevais des corrections importantes et exagérées (pour moi frapper un enfant n’est pas la solution), j’ai également remarqué qu’elle côtoyait toujours des hommes qui me rejetaient au point de vouloir m’envoyer en pension ou de me mettre dehors et elle arrêtait de voir ceux qui étaient prêts à assumer un rôle de père, selon elle je suis presque toujours la raison de la rupture. Encore aujourd’hui je suis régulièrement insultée, elle prétend que je mens lorsque j’essaye de lui faire comprendre qu’elle me manque de respect ou que je lui explique que l’une de ses attitudes m’a blessée, elle me traite de menteuse quand j’essaye de lui expliquer qu’elle est violente, elle prétend être la victime et a déjà osé me dire que je l’ai frappée alors que c’est elle qui a levé la main sur moi au point de briser plusieurs fois des objets sur moi au point de me blesser alors que j’essayais de la retenir par les mains ou de la repousser pour me protéger, pour moi la violence ne résout absolument rien et c’est certainement parce qu’on sait que je suis gentille et que je répondrais pas violemment qu’on se permet de me faire du mal. Je suis épuisée de son attitude, je suis épuisée d’avoir peur qu’elle devienne violente, épuisée de me faire insulter, épuisée qu’elle se fasse passer en victime, épuisée de culpabiliser car j’ai envie qu’elle m’aime et qu’elle soit fière de moi mais je ressens surtout beaucoup de mépris. Pendant des années elle m’accusait de mentir et d’être fainéante alors que j’ai des problèmes de santé que ma famille n’a pas estimé suffisamment préoccupante pour être prise au sérieux, je me suis fait traiter de tous les noms et encore aujourd’hui je reçois des remarques désobligeantes (même sur le poids que j’ai pris), quand j’essaye de lui exprimer mon mal-être elle me répond que je suis en boucle et qu’elle aussi n’est pas en bonne santé, au point parfois de décrire les mêmes symptômes que le miens au point où j’ignore si c’est par procuration ou pour me faire culpabiliser… J’ai conscience que tout le monde a le droit d’aller mal mais quand c’est l’inverse j’essaye d’apporter mon aide et j’écoute sans jamais dire une parole désobligeante, même quand le sujet est redondant et ne m’intéresse pas, car pour moi il est important d’écouter les autres, je traite les autres comme j’aimerais être traitée. Ça m’épuise d’avoir toujours la crainte qu’elle soit dans un jour où elle va me dire les pires horreurs, me faire des reproches, me menacer, je ne sais jamais comment vont être ses réactions car elle peut être parfois drôle et attentionnée puis devenir la version d’elle que je déteste où rien qu’un regard me montre son mépris voir son dégoût alors j’ai envie de disparaître et je m’isole (bien que je ne me sente pas chez moi dans cette maison) et je me dis que cette attitude n’est pas normale. Je ne me sens pas chez moi car elle me dit de prendre des initiatives mais est constamment derrière moi pour « refaire correctement » ce que je n’ai pas fait parfaitement, elle ne peut pas s’en empêcher que ce soit pour la cuisine ou pour la décoration, si j’essaye d’exprimer un avis on me dit de me taire puis on me dit qu’il fallait que je m’exprime, même mon intimité est très précaire car si je prends ma douche et qu’elle a besoin de la salle de bain elle n’hésite pas à entrer, idem pour ma chambre, je dois constamment me justifier et rendre des comptes, c’est épuisant et ce qui est le plus perturbant c’est qu’elle affirme toujours qu’elle n’est pas une mère castratrice comme l’a été sa propre mère mais j’ai l’impression qu’elle en a pris le même chemin et je le déplore. Le jour où j’ai voulu partir à l’étranger pour étudier elle m’a demandé de rester car elle n’allait pas bien, mais elle a voulu me mettre dehors lorsque son dernier petit ami en date il y a quelques années a décidé qu’il fallait que je dégage car ce n’était pas normal que je sois encore à la maison (je précise que du peu que je gagne je donne la moitié à ma mère, je la conduis là où elle a besoin et lui laisse ma voiture à disposition mais elle a peur de conduire, je fais les courses, le linge, du ménage pour justement ne pas avoir l’impression d’être le parasite qu’il semblerait que je sois). J’essaye de toutes mes forces de ne pas en vouloir à ma mère et de passer outre les horreurs qui ont pu être dites pour qu’on puisse avancer et être en de bons termes puisqu’on doit cohabiter et parce que je n’ai qu’elle mais c’est très difficile, dans mon état je ne peux pas gérer l’impact que son attitude a sur moi, ce cumul de toute ma vie jusqu’ici est de plus en plus dur à porter, j’ai longtemps eu la force de prendre sur moi et de faire face toute seule mais je n’y arrive plus. Nous avons coupé les ponts avec le reste de notre famille directe car il s’agit de personnes toxiques qui lorsque j’étais petite me faisaient du mal physiquement et psychologiquement sous prétexte que ma mère les laissait faire et parce qu’il n’y a jamais eu de père pour poser des limites, ils se sont aussi permis de faire subir des horreurs à ma mère, le fils d’une de mes tantes a abusé de moi lorsque j’avais six ans et ils trouvaient normal de continuer à inviter ce cousin comme si de rien n’était au point de l’inviter à dormir pendant les grandes vacances. Cette famille a dilapidé nos comptes en banque et mon héritage et trouvaient ça normal car, ils ont un train de vie aisé et que ma mère et moi n’avons qu’un train de vie modeste (normal quand on s’est fait dépouiller). Je précise que ma mère a laissé ma grand-mère vider mon compte en banque ainsi que donné ma part d’héritage à quelqu’un d’autre car ma grand-mère prétendais vouloir m’acheter un terrain dans le sud de la France que je n’ai jamais vu, sa maison devait me revenir mais elle en a fait hériter la sœur de ma mère qui a fait en sorte de lui faire tout modifier chez le notaire, je suis donc la seule à ne rien recevoir du tout alors que les autres ont déjà tout. Ne rien recevoir ne me dérange pas en soi car je ne suis pas matérialiste je me contente volontiers de récupérer les dessins et la dînette qui étaient chez elle puisque je préfère l’affect que l’argent, je ne me plains pas car il y a des gens qui n’ont rien et qui sont en bien plus mauvaise santé que moi, ce que je ne supporte plus c’est l’injustice. Ma mère a aussi subi le comportement de notre famille alors j’essaye toujours de ne pas lui en vouloir, j’essaye même de la protéger et de l’empêcher de se faire avoir sur les dernières parts qu’il lui reste mais comment ne pas avoir des appréhensions face à une mère qui a fait tant de mal même malgré elle? Comment avoir de l’affection pour une personne violente qui plutôt que d’avoir une conversation constructive se met presque toujours tout de suite à hurler, provoquer et frapper lorsque le sujet ne lui plaît pas? J’essaye toujours de me remettre en cause, j’ai toujours eu l’impression que c’est de ma faute que mon père soit parti mais comment reprocher ça à un bébé qui était pourtant voulu et qui n’était même pas encore né? J’ai dû faire des pieds et des mains pour faire comprendre à ma mère qu’il fallait couper les ponts avec les autres car ils sont toxiques, elle m’a tenue responsable alors que parfois elle admet que j’ai eu raison car encore aujourd’hui ces personnes ne pensent qu’à dépouiller son héritage, nous allons d’ailleurs devoir faire appel à un avocat et là encore je suis obligée de m’épuiser pour que les choses avancent et que tout le monde soit considéré équitablement, je n’en peux plus. Physiquement je suis épuisée, je vais être prise en charge par le service de médecine interne car il y a suspicion d’un autre problème de santé, je suis tombée sur une généraliste qui se moque de la douleur et de mon ressenti et qui m’a dit que mes douleurs c’est « trop compliqué pour elle » et qu’elle « rame » donc que c’est « psychologique », d’où ma présence ici car j’ai conscience d’avoir besoin d’aide, même si mes maladies ne sont pas d’origine psychologique d’où l’attente de l’avis de la médecine interne. Je vous épargne tout le tracé de ma vie (car ce que j’écris ici n’est qu’un infime passage), entre les différences (l’un a tout et l’autre n’a rien et si il se permet de le dire on lui fait comprendre qu’il a de la chance d’être juste toléré et on l’écrase), absence de mon père, peur de l’abandon, angoisse, l’injustice, les insultes, une famille qui aime blâmer physiquement et avoir une emprise psychologique, le harcèlement.. Certains diront : pourquoi ne pas quitter cet environnement toxique, et je répondrais car physiquement et surtout financièrement je n’ai pas les moyens de partir, je suis coincée chez ma mère et je ne veux pas laisser mes chats, j’ai déjà dû vendre mon cheval quand ma santé a commencé à se dégrader et parce que je ne pouvais plus payer tout bêtement et je ne veux plus vivre ce traumatisme car ce cheval me raccrochait à la vie, maintenant j’ai l’impression d’être une coquille vide. Tout ce que j’aimerais c’est que les médecins mettent un diagnostic final sur ces problèmes qui n’ont pas encore de réponses, j’aimerais aller mieux et être soignée, j’aimerai passer une journée sans pleurer de douleur ou de désespoir, j’aimerais juste être considérée, écoutée, respectée, j’aimerais ne plus me sentir seule, j’aimerais arrêter de culpabiliser d’avoir l’impression d’être un fardeau pour ma mère, j’aurais aimé avoir une famille aimante et complète mais ça malheureusement ce n’est pas possible car on ne refait pas le passé et vu mon état ainsi que ma probable infertilité ce n’est pas demain que je pourrais fonder une famille digne de ce nom avec de bonnes valeurs. J’aimerais pouvoir avoir une meilleure vie car je sais que je ne serais plus jamais celle que j’étais avant, j’aimerais pouvoir aller mieux et avoir une vie normale et être indépendante, mais j’aimerais surtout avoir l’impression de ne pas être invisible, c’est important de se sentir considéré par des personnes attentives et bienveillantes qui nous rendent le respect et l’amour qu’on leur donne. Je ne supporte plus la violence du monde actuel, je suis très sensible voir une éponge à sentiments, tout me fait du mal et j’ai l’impression de ne pas être à ma place, de ne pas venir de cette planète. Je ne sais plus quoi faire et en toute honnêteté je songe souvent à en finir car je ne supporte plus cette vie et cette douleur qui ne part pas ,que ce soit physiquement ou moralement, mais je n’en ai pas le courage. Je lance donc cette bouteille à la mer car si quelqu’un peut me venir en aide en me proposant des solutions pour aller mieux ce serait le plus beau des cadeaux. Cordialement, B.O

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