Comment gérer une parentification

Bonjour Clément,
Depuis l'age de 13 ans vous portez une charge mentale très lourde .Le coronavirus qui a touché votre famille a été un révélateur puissant et vous avez cherché du sens à tout cela . Les symptômes qui vous assaillent ont nécessité une consultation ,ayez confiance en votre psychologue qui a entendu votre souffrance et vos désirs. Vous avez fait ce qui vous semblait le meilleur pour vos parents et cela depuis 10 ans ,il est temps de partir et de faire le métier qui vous plait . Vos parents ne sont pas seuls ;ils peuvent trouver une écoute et faire un travail avec des thérapeutes formés .Votre solution n'est pas une rupture ,elle est dans l'ordre des choses ,il est normal qu'à 23 ans ,on se tourne vers son avenir . Votre choix a du sens et ce sens retentira positivement sur votre entourage.
Bien à vous
Psy-Veronique-Eyraud

Bonjour Clément,
Etre le "parent" de ses parents n'est effectivement pas une chose saine, car vous prenez en charge leurs besoins et vous vous déconnectez des vôtres.
Un événement extérieur difficile est venu perturber cette "symbiose" installée avec pour conséquences les manifestations physiques que vous décrivez et qui vous ont amené à réfléchir sur votre situation en prenant une décision radicale.
J'ai l'impression que cet acte est un message fort pour vous et vos parents. Besoin de vous éloigner par une distance géographique de relations envahissantes et bloquantes que vous entreteniez avec vos parents et de pouvoir reprendre votre vie en main. C'est une très belle Permission que vous vous êtes donné.
Se pose alors la question des "Protections", dans ce changement important de votre vie. Est-ce que vous connaissez des personnes à Nice qui pourront être un soutien moral pour vous, quels sont vos moyens financiers pour pouvoir suivre sereinement des études, comment allez-vous pouvoir garder le lien avec vos parents et gérer cette nouvelle relation en ayant une autre place que celle du Sauveur ...etc
Vous êtes sur le chemin de votre autonomie qui doit effectivement être accompagné par un professionnel, afin que celui-ci se passe dans les meilleures conditions.
Je vous souhaite le meilleur pour vous-même.

Bonjour,
A 23 ans, vous avez le droit légitime de commencer à penser à ce que vous voulez faire de votre vie, un métier qui vous convienne, une relation amoureuse qui vous épanouisse dans l'interdépendance, des amis avec qui partager des moments agréables.
Bien sûr, l'impression de "laisser tomber" vos parents doit générer en vous une certaine dose de culpabilité, vraisemblablement entretenue par vos parents.
Il n'y a parfois pas d'autre choix que de fuir, dans un premier temps du moins, afin de se retrouver soi-même, en dehors de toute pression et chantage affectif. Ce que vous avez entrepris est courageux et salutaire. Vous aurez besoin d'être soutenu dans cette démarche. Une psychothérapie me semble adéquate dans votre situation. Dites vous bien une chose : on ne peut réellement sauver que soi.
Chaleureusement
Catherine Couvert

Bonjour Clément
Aucune solution serait 100% idéale dans cette situation difficile, et un jour ou autre vous deviez de toutes façons prendre votre envol.
Vous reprenez votre vie en main, vous avez des rêves, vous faites les efforts nécessaires pour y arriver; c'est réjouissant! Pour vos parents, c'est l'occasion de chercher sérieusement à se soigner, car ils se retrouvent face à face entre eux et face à la réalité de l'alcoolisme de votre maman. À eux désormais de contacter les médecins, psychiatres, psychologues, Alcooliques Anonymes, etc. ... ou pas, prenant leur responsabilité en tant qu'adultes.
Partir ne veut pas dire nécessairement les abandonner ni les oublier. Vous pouvez gérer cette distance de façon constructive pour tous.
Je suis sur Nice, n'hésitez pas à me contacter si vous le souhaitez. Bonne installation!
Cordialement
Miriam Ferrari-Pontet

Tout d'abord je suis en admiration devant vous car cela fait 10 ans que vous vous occupez de vos parents et vous n'étiez qu'un jeune ado. Je crois que cela fait beaucoup et peut être qu'une partie de vous a dit "stop ! Si je continue j'y laisse ma peau" alors j'y vois un instinct de survie. Ce qui est sûr c'est que continuer dans ce shema ne va pas aider vos parents, maintenant qu'ils se trouvent aux pieds du mur, ils devront réagir. Parfois il faut tomber bien bas pour se rendre compte qu'on a besoin d'aide. Je vous conseille un suivi avec un psychologue car votre histoire est difficile, mais vos parents ont besoin aussi de se faire aider. Vous pouvez leur dire mais s'ils refusent ça sera leur choix dont ils auront à payer les conséquences en adultes.
Bon courage ! Barbara Duflos

Bonjour Clément,
Même si ce choix vous paraît radical, vous avez eu le courage de prendre de la distance pour vivre votre vie.
Vous êtes jeune, avec des projets en tête, il ne faut donc pas culpabiliser.
Nous pouvons en parler durant quelques séances de travail pour vous aider à reprendre confiance en vous.
Bon courage,
Fleur

Bonjour Clément,
Si vous avez pris cette décision, et que cela vous rend heureux, vous enthousiasme, pourquoi ne serait-elle pas sensée!
Il n'est pas dit que tous vos réflexes d'être le "sauveur" vont disparaître, mais la distance géographique va y contribuer.
Si vous sentez que cette décision ne résout pas tout, faites-vous aider par l'un l'une d'entre nous, pour parler de votre histoire, exprimer les émotions qui y sont liées, et peu à peu sortir de ce schéma de sauveur (car bien souvent, le schéma se remet en place avec l'entourage, autre que vos parents, inconsciemment).
Avec plaisir je vous y accompagne (au téléphone - car j'exerce dans le nord et le pdc)
Cordialement
Inès AVOT

Bonjour Clément,
Oui, vous avez bien fait. Si vous vous étiez maintenu dans cette situation, tout votre être aurait été de plus en plus en souffrance, vous avez su écouter les signaux de votre corps, de votre mental.
Cela dit, cette décision salvatrice doit à mon sens s'accompagner d'un petit travail sur vous pour enfoncer le clou. Sachez déjà que la position de "sauveur" est toxique : on ne peut sauver que soi-même. Si vous avez endossé ce costume, c'est évidemment en raison de la façon dont vous vous êtes construit face à des parents défaillants : l'une en prise à une addiction (en raison de sa propre souffrance), l'autre dans le déni (en raison de ses peurs). Ce n'était pas votre rôle. Il faudrait recontacter votre "enfant intérieur" pour opérer la guérison nécessaire, de façon à évacuer tout sentiment de culpabilité et restaurer l'estime et l'amour de vous-même.
Vos parents doivent se prendre en charge et décider eux-mêmes de soigner leurs propres blessures : vous pouvez bien sûr les inviter à le faire mais en sachant que vous pouvez vous heurter à leur libre arbitre. Vous n'êtes pas responsable de leur mal être et vous devez vous protéger.
La thérapie holistique permet ce travail très complet puisqu'elle prend en considération toutes les dimensions dé l'être humain (corporelle, psychologique, émotionnelle et spirituelle), avec des outils efficaces, comme l'hypnose, par exemple.
Bien à vous
Véronique BLANCHE, Thérapeute holistique

Bonjour,
Il me semble que le problème à gérer pour vous sera de faire la balance entre votre propre désir de "vivre votre vie" et la possible culpabilité "d'abandonner vos parents".
Si c'est dilemme qui vous pose vraiment problème et puisque vous connaissez déjà le système rien ne vous empêche de reprendre contact avec un psy pour essayer d'y voir plus clair en vous et sans doute face à une certaine forme de culpabilité.
Cordialement.
Alain MIGUEL
AVIGNON

Bonjour Clement, si vous avez pris cette décision radicale c’est que vous ne voyiez pas d’autre issue pour réussir à vivre votre vie. Il semble évident que si vous posez la question ici, vous êtes dévoré par le doute et la culpabilité, qui n’est , soit dit en passant au service de rien, si ce n’est vous faire du mal à vous même. Je vous inviterais à consulter afin de travailler la question de cette séparation et de ce qu’elle génère chez vous dans le contexte à la fois actuel et avec ce que vous portez en vous. Bon courage

Bonjour Clément,
Pourquoi posez vous cette question?
Cette décision vous convient elle?
Si vous vous questionnez, c'est que vous avez un doute.
Que faites vous de la culpabilité engendrée par cette séparation radicale et l'abandon de vos parents à leur sort, comment gérez vous vos ressentis émotionnels à ce sujet? La question est bien là.
La fuite en avant n'a jamais servi personne positivement, vos valises sont pleines au départ et toujours à l'arrivée où que vous alliez.
A mon avis, vous avez besoin d'être suivi, afin de comprendre la souffrance en vous et de la laisser passer pour aller de l'avant.
Bonne continuation à vous