Comment parler d'un traumatisme sans traumatiser l'autre ?

Bonjour il faut vous écouter si vous sentez que cela sera bénéfique un thérapeute familial peut vous accompagner lors d'un rdv afin que vous exprimiez auprès des personnes concernées. Préparez vous à du déni mais quoi qu'il arrive vous aurez dit ce qui vous avez besoin de dire. Je suis à votre disposition pour échanger Sandrine Nede

Bonjour WL,

Peut-être que vous en parlerez un jour avec les personnes concernées mais à lire votre message il me semble que ce n'est peut-être pas le plus urgent.
Tout d'abord, parce que vous attendez quelque chose de cette discussion : "ce qui n'a pas été dit soit dit et que l'on admette tous que cet événement à participer à développer des comportements toxiques dans nos relations". Vous ne pouvez pas du tout avoir l'assurance que cette discussion débouche sur la levée des non dits et vous ne pouvez pas forcer ces personnes à admettre quoi que ce soit. Moins on attends de retour de ce genre de confrontation, mieux c'est. Les personnes peuvent dénier (consciemment ou pas), peuvent minimiser, ne pas avoir du tout les mêmes souvenirs que vous, etc.
Ensuite, vous cherchez à protéger ces personnes ; vous avez peur de les traumatiser, comme si vous pouviez être coupable et responsable de leurs réactions, alors même que c'est vous qui avez souffert et souffrez encore.
Le travail sur un trauma est déjà à faire pour vous-même. Peut-être pourriez-vous déjà vous donner du temps et du soin à vous-même, avec votre thérapeute. Ce qui ne vous empêchera pas, plus tard, quand les choses serons plus stables pour vous, de confronter ces personnes. Si ce sont des personnes que vous voyez encore régulièrement cela peut-être important de le faire, effectivement, mais en faisant attention à vous, et donc en étant suffisamment solide le moment venu.

Bien cordialement,

Marion Favry

Bonjour ,
Le faites que vous vouliez préserver ces personnes malgré le traumatisme qu'elles vous ont faits subir ( consciemment ou pas ) montre à quel point vous êtes quelqu'un de bienveillant , vous pensez à leurs souffrances à eux avant de faire passer votre légitimé à vous de victime . Aujourd'hui , l'important ce n'est pas eux , c'est vous et le fardeau que vous portez . Vous avez faits un travail sur vous pour faire ressurgir tout cela , vous savez combien c'est difficile d'aller creuser au fond de soi , ce n'est pas parce que vous , vous êtes prête , qu'ils le sont .
Avez vous déjà fait des allusions de cet événement ? est ce un secret profondément cacher depuis des années ?
Cela va avoir des conséquences d'en parler , c'est indéniable , mais si vous estimez que vous avez besoin de ca pour avancer , alors c'est nécessaire . Au fond de vous , qu'attendez vous de cette discussion ? des excuses ? une reconnaissance ? si vous ne les avez pas , cela changera quelque chose dans votre guérison ? n'allez vous pas le vivre comme un deuxième traumatisme ?
Personnellement je ne pense pas que le faire pendant une consultation en groupe soit une bonne idée , ils auraient l'impression d'assister à leurs procès, c'est quelque chose qui doit se faire dans l'intimité , vous devez le faire seule , parce qu'une fois fait , vous serez fier de vous , fier de l'avoir enfin sorti , et le plus important vous le ferez avec vos mots. Vous l'avez compris c'est quelque chose qui se prépare , j'aurai tendance à vous conseiller de le faire par écrit , faite une lettre a chacun , prenez le temps de la peaufiner , de choisir vos mots , de réfléchir à ce que vous avez envie de leur transmettre comme message . Ensuite , vous aurez deux choix , la lire à haute voix lors de la rencontre ou de leurs laissés le soin de la découvrir seuls . Très souvent , par écrit cela passe mieux , vous pourrez en parler une fois que tout le monde aura assimilé l'information, réfléchi dans son coin à son contenu, aux conséquences de ses actes ,cela peut éviter les accès de colère qu'on peut avoir sur le coup par surprise et le rejet que vous pourriez subir en direct .
Je suis à votre écoute si vous le souhaitez.

Lara Sassi - Praticienne en psychothérapie- Sexothérapeute - Thérapeute de couple
- Consultation en visio ou par téléphone pour plus de confort.

Bonjour,
Vous avez 30 ans, un événement traumatisant qui a eu lieu entre 7 et 9 ans remonte et fait sens depuis 2 ans . À travers votre message, il semblerait que ce traumatisme agit encore et que quelque chose se répète et vous ramène au passé. Les deux personnes proches impliquées et contre lesquelles vous éprouvez du ressentiment ont peut-être besoin de comprendre votre attitude vis à vis d’elles car si rien n’a été dit de nombreuses interprétations erronées sont possibles .
Lors de votre séance d’hypnose ce qui a été découvert ce n’est pas le traumatisme, lui vous le connaissiez déjà, mais c’est que ce traumatisme n’était pas anodin. Ce traumatisme reconnu comme le vecteur de votre souffrance appartient au passé et il a été identifié. Ce qui vous est arrivé fait sens et vous aide à la compréhension de vous même et de certains de vos comportements, cela devrait vous libérer d’un poids et vous permettre d’avancer. Ce qui vous est arrivé fait partie de votre histoire et vous appartient, la parole commence à circuler auprès de vos ami(e)s et du corps médical . Vous vous libérez peu à peu de la place de victime et devenez l’acteur de votre vie et c’est cela qui est le plus important.
Parler devant un tiers ou écrire une lettre aux deux intéressés peut-être salvateur car cela vous permet de déposer votre douleur ( votre plainte) et de remettre face à leur geste les deux complices, un geste subi alors que vous ne pouviez pas vous défendre. Soyez sans peur et sans reproche , avancez sans crainte : vous n’êtes pas coupable. N’hésitez pas à vous faire accompagner par un psy compétent et à l’écoute qui vous soutiendra dans cette épreuve.
Bien à vous
Psy-Veronique-Eyraud-les Angles Gard

Bonjour,
Il n'est pas facile de vous conseiller sans savoir ce qui s'est passé et quel rôle a eu chacune des personnes impliquées, et aussi quelles sont les émotions et sentiments que vous éprouvez aujourd'hui par rapport à tout ce qui s'est passé.
En principe, les événements traumatisants marquants méritent d'être abordés avec les personnes impliquées, après avoir "travaillé" celui ci, c'est à dire re-vécu, senti les émotions enfouies, compris ce qui s'est passé et intégré soi même le traumatisme.
Ensuite, selon les situations, vous pouvez en parler, après avoir préparé votre discours en fonction des objectifs poursuivis lors de cette discussion.
Un-e thérapeute familial-e peut vous aider, et même accueillir tout le monde et assurer la médiation de la rencontre, à condition d'arriver à faire participer les autres : ceci dépend des liens et de la relation actuelle que vous avez avec eux.
Je vous souhaite de vous libérer du poids que le traumatisme représente pour vous, et des conséquences négatives qu'il a pu avoir sur vous et votre vie.
sp

Bonjour WL

Ces traumatismes d'enfance ne sont malheureusement pas rares.
Le problème d'aborder le sujet avec ceux ou celles qui sont causes ou complices du traumatisme est que vous risquez de vous heurter à une forme de déni de leur part. Ce n'est pas parce que vous êtes prête vous, qu'ils ou elles le sont forcément. Vous avez besoin de rétablir une certaine justice et espérez que cela viendra d'eux. Vous pouvez très bien être très déçue.
Je vous conseille d'approfondir d'abord ce trauma avec un professionnel de manière à bien identifier la nature de ce trauma et les conséquences qu'il a pu avoir sur vous. Attention qu'une hypnothérapie peut-être dangereuse sans accompagnement psychothérapique. C'est ce dont vous avez probablement besoin aujourd'hui. Vous verrez ensuite avec votre thérapeute ce qu'il y a lieu de faire, ou de ne pas faire vis à vis des responsables ou complices du trauma. S'ils ne vous rendent pas justice vous pouvez très bien vous rendre justice à vous même en apprenant à nommer le mal et le tenir à l'écart de vous.

Je vous souhaite bon courage

Michel

Bonjour WL

Merci pour votre message qui fait preuve de bienveillance et de respect que ce soit envers vous ou envers les personnes concernées. Des lors que votre intention est constructive et votre parole personnelle, vous ne blâmez pas l’autre. C’est ce que l’on appelle la communication non violente: vous parlez de vos ressentis personnelle. Par exemple «  j’ai besoin d’en parler car c’est important pour moi, je me sens comme cela, je me suis sentie comme cela.... ». Cela est courageux que ce besoin de parler se
Concrétise.

Nous pouvons tout à fait faire une séance de clarification de vos besoins, de vos motivations et de compréhension de ces traumatismes que vous évoquez. Sentez vous libre de choisir un thérapeute qui vous inspire confiance, à qui vous avez envie de parler.

Je serai ravie de pouvoir vous accompagner sur cette thématique.
Je suis à votre écoute si vous souhaitez approfondir vos questionnements, en toute bienveillance.
Julia, (hypersensibilité, couple, sexualité, agressivité, culpabilité, angoisse, gestion des émotions, communication, deuil....)

Bonjour WL,
Merci de votre message.
Je pense que cela doit se préparer, avant de prendre la décision de le faire. Je vous encourage à prendre rdv avec l'un-e d'entre nous, pour vous faire accompagner, et que vous vous sentiez en confiance avec le - la psy qui vous accompagne.
C'est au fil des séances que la bonne décision pour vous apparaîtra.
C'est avec bienveillance et grand respect que je vous reçois pour cette démarche d'apaisement.
Bien cordialement
Inès AVOT