Bonjour,
Je me présente, Manon, j’ai bientôt 19 ans dans un mois, et je viens d’apprendre que j’étais enceinte de 3 semaines. 6 semaines amenhore. Ça a était assez dur à encaisser, je ne m’y attendais pas, et je ne suis pas vraiment dans les conditions adéquates pour ce changement, je vis à Barcelone pour 5 mois j’ai un cdd là bas, et je vis avec mon chéri dans une collocation.
On en a parler et on ne se sent pas près tous les deux, il respectera mon choix mais penchent plus du côté de l’avortement. Et moi je suis totalement perdu, je n’ai pas la situation qui convient et je suis jeune. Mais d’un côté je sais que mes parents pourraient m’aider et avec plaisir. Et j’ai peur de l’avortement, je n’arrête pas de me dire que je fais peut être la pire erreur de ma vie et que je vais le regretter toutes ma vie. Mais d’un côté je me demande si je suis vraiment prête à me laisser de côté pour un enfant. Et d’un autre côté, j’ai peur de perdre quelque chose qui aurait pu m’apporter tellement de joie.
Je suis totalement perdu, je n’arrête pas de pleurer, je suis triste de devoir prendre cette décision qui me déchire en deux. Et j’aimerais vraiment que l’on m’apporte de l’aide....
Merci pour vos futurs réponses qui je l’espère m’aiguilleront un peu plus !
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25 FÉVR. 2020
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Bonjour Manon
Quand une femme ne souhaite pas volontairement tomber enceinte un début de grossesse est une surprise inattendue et difficile à encaisser. Votre compagnon est à vos côtés et respectera votre choix. Vos parents peuvent être présents si vous les sollicitez. Alors que vous n'aviez rien demandé il vous faut prendre une décision, cette décision vous revient entièrement et elle vous déchire en deux...
Une piste de travail qui est souvent proposée lors de l'entretien pré IVG est d'envisager chaque choix dans l'ensemble des conséquences concrètes qu'il aura.
Que se passera-t-il, que sera votre vie si vous avortez ?
Que se passera-t-il, que sera votre vie si vous n'avortez pas ?
Pour chaque question, je vous invite à vraiment prendre le temps d'explorer l'ensemble des possibilités, des changements concrets et émotionnels, des ressources amicales et familiales, de vous projeter du mieux possible dans la vie que vous mènerez, votre quotidien.
En général ce travail permet aux femmes d'y voir un peu plus clair et d'assumer une décision.
J'espère que cette proposition vous aidera également, n'hésitez pas à vous faire accompagner par un professionnel dans cette réflexion.
5 MARS 2020
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
C'est vraiment très dur ce que vous vivez et il n'y a pas de bonne réponse, en tout cas, il n'y a que vous qui puissiez faire un choix. Avoir un enfant si vous ne le souhaitez pas réellement n'est bon ni pour vous ni pour l'enfant. Sachez que si vos parents vous aident, vous serez mère, mais en même temps davantage fille que vous l'êtes aujourd'hui, où vous commencez à prendre votre indépendance.
Mais l'avortement est souvent un traumatisme pour une femme, voire le couple.
La meilleure aide serait que vous fassiez quelques séances avec un professionnel qui vous aidera à trier vos pensées.
Bien à vous
Sylvie Protassieff
Psychologue clinicienne - Psychothérapeute – Psychanalyste (Paris)
26 FÉVR. 2020
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour Manons29,
Le choix de l'avortement est souvent déchirant. Pas toujours, mais souvent. Et en tout cas il l'est pour vous.
Vous avez 19 ans, votre installation dans la vie est balbutiante, peut-être que votre relation amoureuse est récente (vous ne le précisez pas), bref, vous ne vous sentez pas prête. Mais vous avez peur de l'avortement, vous avez peur de faire "la pire erreur de votre vie". En fait, vous êtes peut-être rongée par la culpabilité à l'idée d'avorter, ce qui impliquerait une punition à la mesure ?
Vous semblez mettre en balance "la pire erreur de votre vie" et "tellement de joie" que vous apporterait cet enfant. En fait, la réalité est souvent bien plus nuancée. Qu'est-ce que veut dire "la pire erreur de votre vie" ? Que redoutez-vous exactement ? Et pour ce qui est de la joie, un enfant, cela peut être beaucoup de chose pour un parent, de la joie parfois (beaucoup pour certains et pas pour d'autre, de la joie dans certains moments et pas à d'autres, etc.) , mais aussi beaucoup d'autres choses. Et d'ailleurs, fait-on un enfant pour la joie qu'il est censé apporter ?
Vous dîtes ne pas du tout vous être attendue à cette grossesse. Est-ce totalement une surprise ? (j'ignore les circonstances de cette conception mais assez souvent, on peut avoir des relations dont on peut penser qu'elles peuvent être source de fécondation. En fait, tout rapport sexuel peut amener une grossesse, même si les risques peuvent être réduits à trois fois rien avec une contraception, mais les accidents sont toujours possibles, même sous pilule). Comment est-ce une surprise ? Comment vivez-vous cette surprise ? Comme une malédiction ? Une punition ? Un malencontreux hasard ? Et est-ce envisageable que cette grossesse soit aussi le signe de votre ambivalence : une partie de vous qui a envie d'une grossesse, et une partie de vous qui n'en a pas envie ? Peut-être pourriez-vous parler à ces deux parties de vous, les écouter l'une et l'autre. Ce "concile" vous permettra peut-être de prendre une décision.
