Comment résoudre un transfert sur une autre personne qu'un psy ?
Bonjour,
Ma chef vient de muter. Depuis deux ans, nous avions une relation particulière. J'ai eu une sorte de "coup de foudre amical" pour elle, et dans un premier temps, elle a répondu à mes signaux. Professionnelles au travail, nous échangions beaucoup, surtout par écrit, terminant nos messages par des formules affectueuses. Puis elle a reculé, parfois chaleureuse, parfois distante, et a souhaité replacer notre relation dans le cadre professionnel.
Totalement obnubilée par elle, ressentant une vraie passion (mais sans aucune attirance sexuelle, juste envie de me serrer dans ses bras), je souffrais beaucoup et j'ai consulté une psy. C'est elle qui a évoqué l'éventualité d'un transfert, et ça m'a parlé. Mais au bout d'une dizaine de séances, je n'avançais pas, ne savais plus quoi dire, et j'ai arrêté de consulter. Le régime de douches écossaises s'est poursuivi, et je ne m'en sors pas.
Consulter à nouveau ? Oui mais quel type de psy ? (celle que j'ai vue était aussi psychanalyste, et même si j'avais précisé dès le début que je cherchais une aide ponctuelle, je sentais bien qu'on était parti pour plusieurs années). Peut-on s'en sortir seul ? Des pistes à me donner ?
J'ai lu "le défi des relations" de Michèle Larivey. J'ai "avoué" mon éventuel transfert à ma chef, dans un premier temps ça nous a apaisé toutes les deux, mais ça n'a pas duré... Je ne peux pas m'empêcher de rêver de percer sa carapace (dont elle parle parfois), persuadée qu'elle a ses casseroles, et que s'engager dans une relation vraiment amicale lui fait peur, que c'est pour cela qu'elle me tient à distance. (De plus, je la pense surdouée, et j'imagine que ça peut être aussi un début d'explication quant à ses réactions difficiles à comprendre...).
Je ne veux/peux pas imaginer qu'elle n'ait tout simplement plus envie d'amitié avec moi, ce serait me dire que je ne suis pas "aimable", et c'est une pensée insupportable pour moi qui suis en recherche de ré-assurance... Mais pour l'apprivoiser, il faudrait que je cesse de sur-investir cette relation. Et je n'y parviens pas. Et puis, rien ne dit qu'elle n'est pas épanouie dans sa solitude, c'est moi qui fais des projections...
Même si je ne la côtoie plus, je continue à communiquer avec elle, à espérer, à être parfois heureuse, souvent déçue, et à vivre toutes ces émotions avec une intensité qui m'épuise. Interrompre la relation, ce serait assurément la dépression immédiate... Bref, je suis paumée...
Merci d'avance pour vos conseils.