Je n'arrive pas à rester bienveillante avec la fille de mon conjoint; je n'éprouve pas d'amour, voire même parfois du rejet envers elle et j'en ai honte, car ce n'est qu'une enfant de 8 ans, qui n'est en rien responsable du divorce de ses parents et du fait que chacun d'eux refasse sa vie chacun de leur côté
Mais, même si je suis consciente de ça et que je fais des efforts pour que ça se passe bien "en surface" la plupart du temps, je ne suis pas naturelle, et cela me coûte. De plus, je sur-réagis (avec colère) parfois à certains de ses comportements qui m'agacent et je réponds souvent froidement à ses besoins d'attention.
J'ai l'impression de réagir comme une petite fille centrée sur son égo, et non comme une adulte dont le rôle est d'écouter un enfant et l'accompagner dans son développement ; et bien-sûr, je me déteste encore plus et ne cesse de me juger comme une mauvaise personne, une marâtre... Et je n'arrive pas à me sortir de ce cercle vicieux (car plus je me rabaisse et me juge, plus j'éprouve de la colère envers moi-même, -colère qui finalement se retourne contre cette petite fille...)
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4 MARS 2020
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Mozarella,
Si vous vous mettez comme injonction/obligation d'"aimer" l'enfant de votre compagnon, vous risquez de vous juger et de fabriquer culpabilité, colère et frustration, alors que vous n'avez pas à "aimer" qui que ce soit ; et vous pouvez tout à faite rester une adulte bienveillante sans pour autant forcer vos sentiments. Cette enfant a déjà un père et une mère, peut-être avez-vous besoin, avec votre compagnon, de réajuster le place et le rôle de chacun dans cette famille recomposée.
"ce n'est qu'une enfant de 8 ans, qui n'est en rien responsable du divorce de ses parents et du fait que chacun d'eux refasse sa vie chacun de leur côté".
Ici, vous semblez vouloir compenser quelque chose ou prendre sur vous le fardeau d'une autre, en vous positionnant en "sauveteuse" d'une enfant "victime". Rendez simplement à l'enfant ses capacité et sa dignité de se construire et grandir dans cette situation ; la séparation des parents n'est plus un traumatisme de nos jours, au contraire, si cela est bien pensé.
Enfin, ce que vous ressentez est peut-être en lien avec un mauvais ajustement du couple conjugal par rapport au rôle parental. Avec votre compagnon, posez-vous suffisamment de temps pour le couple conjugal, sans l'enfant ?
Pouvez-vous prévoir des moments où elle serait seule avec son père, sans vous, et dont vous pourriez profiter pour prendre soin de vous ? Votre compagnon assume-t-il son rôle paternant, en posant les bonnes limites à sa fille, ou bien vous demande-t-il d'assumer un rôle auprès de l'enfant qui n'est pas le votre ?
N'hésitez pas à vous faire aider par un coaching familial si vous vous sentez en difficulté.
5 MARS 2020
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Tout d'abord, il est impossible d'éprouver de l'amour sur commande.
Les familles recomposées, c'est compliqué.
Ensuite, oui, il y a probablement en vous une partie de petite fille qui a enfin trouvé le compagnon qu'elle désirait, et qui voit dans cette belle-fille une rivale ... C'est l'histoire de Blanche-Neige, ce n'est pas nouveau ! Votre belle-fille est la preuve que votre compagnon a aimé une autre femme, et malgré toutes vos bonnes résolutions, inconsciemment c'est difficile à supporter.
Dans un premier temps, il serait bon que vous soyez un peu plus bienveillante envers vous-même.
Dans un deuxième temps, posez-vous des questions sur votre estime de vous-même, les manques affectifs de votre enfance, etc.
Dans un troisième temps, vous pourriez consulter pour faire le point et éviter d'en souffrir comme ça, éviter aussi peut-être que cela finisse par poser problème avec votre conjoint.
Bien à vous
Sylvie Protassieff
Psychologue clinicienne - Psychothérapeute – Psychanalyste (Paris)
3 MARS 2020
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Vous semblez consciente du cercle vicieux (émotions, comportements, pensées) qui se répète dans la relation avec votre belle-fille. Cela a un effet sur l'estime de vous mais vous n'arrivez pas pour l'instant à rompre cette boucle. Vous vous trouvez dans la relation avec elle à devoir assumer un rôle d'adulte responsable mais vous n'avez pas décidé comment assumer cette fonction. Il semblerait que vous réagissiez en automatique par la voie émotionnelle sans pouvoir vous décaler de ce qui surgit spontanément ou de ce que vous faîtes comme effort. Dans les deux cas vous semblez subir cette relation et non pas vous sentir légitimée ou prête à assumer d'accompagner le développement de cette enfant. vous seriez peut être plus sereine si vous arriviez à comprendre pourquoi dans cette relation vous réagissez ainsi, ce que cette relation suscite en vous et pourquoi. C'est le travail que tout adulte doit faire dans son rôle auprès des enfants, afin de les aider à grandir tout en se respectant soi même.
Bien cordialement
Martina Gobron
psychologue DE - psychothérapeute
à Saint-André-Lille et en ligne
3 MARS 2020
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour Mozarella,
La vie de famille recomposée et la place de belle-mère ne sont pas choses faciles.
Vous avez très bien analysé le mécanisme : plus vous vous jugez, plus vous éprouvez de la colère contre votre belle-fille et plus vous vous en voulez et vous jugez, and so on !
Le travail passe par une acceptation de votre colère, de votre coté "marâtre", pour éviter de vous juger et d'entrer dans ce cercle vicieux. Faire des efforts ne peut pas être une solution à long terme. Si on peut se forcer un petit peu de temps en temps, pour la bonne cause, on ne peut pas fonctionner là-dessus en permanence. Cela sonne faux, est épuisant et risque surtout de vous amener à accumuler la frustration et à exploser plus fort.
Il est surement nécessaire aussi de prendre en considération vos propres besoins d'adulte (peut-être qu'il y a des réglages à faire avec votre compagnon, dans votre vie quotidienne en famille) mais peut-être aussi qu'il est nécessaire de prendre en compte la petite fille qu'il y a encore en vous : peut-être voit-elle cette belle-fille comme une concurrente, une enfant qui lui pique l'attention, sa place.
Pour mieux vous occuper de votre belle-fille, il faut déjà vous occuper de vous. C'est une priorité.
3 MARS 2020
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Peut-être essayez de vous poser la question de qu'est-ce qui fait naître chez vous ces sentiments par rapport à cette petite fille ? Est-ce parce que vous y voyez une "rivale" ? Ou est-ce le fait que ce ne soit pas votre fille qui vous dérange ? N'hésitez pas à vous faire accompagner par un psychologue pour vous permettre d'y voir plus clair si vous ne parvenez pas à faire la part des choses seule.
Tâchez de rester indulgente avec vous-même. Vous n'êtes pas parfaite et avez le droit d'avoir des défauts et des failles, aussi honteuses puissent-elles vous paraître.
Dans tous les cas le fait d'en être consciente est déjà très bien et vous pouvez vous féliciter d'y être parvenue !
Bon courage !
