Dependance affective, jalousie, désordre amoureux ?

Réalisée par Dandyyy · 28 févr. 2022 Aide psychologique

Bonjour,
Je m'adresse à vous car je me sens vraiment en detresse malgré le fait que j'ai déclenché des aides pour trouver une solution à mon problème, discussions avec mon medecin, suivi par une psy depuis 5 mois...

A ce moment là je n'etais pas au mieux j'ai été bien malade les 2 mois précédents ( vomissements, vertiges, hyperacousie...les analyses n'ont jamais trouvé qqchose )
J'ai rencontré ma voisine du dessus à la fin du 1er confinement. Ca a commencé par un apéro, puis un autre la semaine d'après etc...jusqu'à se voir tout les jours certaines semaines le matin, le midi ou le soir pour un café, une balade, du shopping, resto ..)
J'etais terrassé par mes acouphènes j'avais pas la tête à une rencontre, et le fait qu'elle soit ma voisine m'a bloqué dans le sens ou j'ai eu des deceptions sentimentales très fortes par le passé, et je ne trouvais qu'il était dangeureux qu'une relation puisse etre autre qu'amicale.
Elle est jolie, pétillante, pleine de vie, amusante. Ma vie perso était stable, célibataire, des amis, des activités, et elle a mis du piquant dans tout ça.
Au début j'ai cru la sentir interessée, elle m'a annoncé tout de suite qu'elle etait célibataire, et qu'elle cherchait qq'un, elle m'a demandé si j'aimerais avoir des enfants, pourquoi j'etais seul etc...
De me parler d'enfants, m'a immédiatemment mis sur la defensive et j'ai gardé de la distance.
Pas de drague, pas de jeu de séduction etc...
L'ete nous allions à la piscine, faire des promenades à la campagne. J'aurais voulu l'emmener à la mer, mais les restrictions de distances me l'ont interdit.
Quelsques mois plus tard, elle a eu un burnout. Elle pleurait tout le temps, elle venait se réfugier chez moi pour que je la console.
J'ai fais tout ce que j'ai pu pour lui faire retrouver confiance. Je la sortais faire des promenades à la campagne, aller boire des verres en ville ...
J'ai pensé profiter de la situation à un moment, lorsqu'en pleurs elle me disait si au moins j'avais un copain pour m'épauler...
A cette période j'ai moi aussi eu un burnout pour une autre raison. Je me suis retrouvé fragile, et donc vraiment dans l'esprit d'avoir une histoire amoureuse.
Seule sur Lyon, elle partait quelquefois voir ses amis et famille dans d'autres villes pour quelques jours. Je prenais soins de m'occuper de son chat pendant son absence.
Elle m'avait laissé ses clés depuis le début.
Je realisais des travaux chez moi, elle etait à fond, on choisissait les peintures, on allait voir dans les magasins de décos etc.
J'aimais voir son regard ébahi et fier de moi sur tout ce que je faisais chez moi ( salle de bain, parquet, enlever des cloisons..).
Par la suite les choses sont rentrées dans l'ordre nos situations professionnelles redevenant normales. Bien sur on se vit moins souvent, quelques soirs par semaines pour un resto ou un apéro.
Des petites maladresses de sa part on commencé à declencher chez moi une attirance. Un soir elle arrive chez moi en me disant je me suis sentie heureuse toute la journée car je savais que le soir j'avais un apéro avec toi.
Bien sur ça ne veut rien dire, mais c'etait un élément déclencheur.
Un commercial beau gosse est venue chez elle un jour pour un devis pour ses fenetres, et elle m'a dit qu'il etait très beau et qu'ils avaient beaucoup discuté. Je me suis senti jaloux, je me suis dis aïe ça y est je ressens des trucs.
A ce moment là elle prit conscience sans qu'on en parle que quelquechose avait changé chez moi..
Un dimanche après midi je remonte chez elle une heure après l'avoir quittée pour lui monter un objet qu'elle avait oublié chez moi, et en arrivant devant sa porte je l'entends avoir un orgasme.
Je ressens immédiatement une profonde jalousie, et une douleur immense. Du coup j'en déduis qu'elle avait "un plan cul". Après ça quand elle etait pas dispo certains jours, j'avais besoin de savoir ce qu'elle avait de prévu etc...
Revint l'été ou nous profitions au maximum de l'ouverture des restaurants, des terrasses, nous apprécions de découvrir de nouveaux restaurants etc... nous etions presque constamment ensemble. J'etais son mec sans les côtés intimes.
Un soir ou nous étions dans un endroit charmant, je decidais de lui declarer ma flamme. Apres un resto dans un endroit romantique ou bord de la saone, je lui ai déclaré un peu honteux que je ressentais depuis quelques temps de l'attirance pour elle.
Nous etions dans la voiture, elle eu un reaction tres etrange voire humiliante pour moi, elle se mit les mains sur le visage "oh non pas toi, et tu me dis ça dans la voiture pour pas que je parte en courant".
Ca a été dur pour moi, j'ai clos le sujet sans en parler avec elle. Plus tard lorsque je lui fit le reproche que j'avais pris sa reaction comme du degout pour moi, elle me dit que non elle avait été surprise et que c'etait le fait que j'ai attendu d'etre dans la voiture pour ne pas lui annoncer les yeux dans les yeux.
En rentrant dans notre residence elle me propose un dernier verre chez moi, elle commence à me chahuter sur la situation en me disant bon et bien maintenant il va falloir que j'evite de faire ça . Elle se presse les seins, et cambre ses fesses vers moi.
Je n'ai pas rebondi, et nous reprenions notre vie de restos, apéros etc sans que je la charme ou drague.
Un soir elle descend chez moi dans un deshabillé. Je ne fais rien je me dis que je me fabrique des signes.
La semaine d'après on se voit moins, elle a plus de restaurants avec d'autres personnes. Je redeviens jaloux, et un jour qu'on se croise je lui tire très fortement la gueule comme pour lui exprimer qu'elle m'a déçu et blessé.
La nuit qui vient j'entends un orgasme féminin dans l'immeuble. Je ne sais comment réagir. J'essaye de prendre sur moi et de me dire, bon ben elle s'amuse avec son plan cul rien de plus.
Le lendemain matin pour briser la glace que j'avais mis entre nous en lui faisant la gueule, je lui envoie un texto "coucou, C'est toi que j'ai entendu jouir cette nuit ?"
Elle prit du temps pour répondre et me dit "pas cette fois et quand bien meme"... ambiance glaciale, je ne su plus comment réagir.
Le soir j'ouvre ma fenetre et je l'entends discuter avec un homme sur son balcon...j'entends un baiser....
A partir de ce moment là, ma douleur ne fit que s'accroitre, elle avait quelqu'un.
Un ami me conseilla de ne plus rien faire en attendant qu'elle reprenne contact avec moi.... j'ai patienter 1 mois à me ronger les ongles, à entendre régulièrement cette voix d'homme sur son balcon, à me faire une boule au ventre, à ne plus dormir la nuit, à tourner en rond sans cesses ce que je devais faire ou ce que je n'aurais pas du faire..
Elle ne repondit pas à mon premier message. Un ami me conseilla d'attendre encore, je pris sur moi encore 3 semaines à me mettre à roder autour de l'immeuble à regarder par le judas de ma porte (j'habite au RDC et elle au 1er au dessus de chez moi) pour savoir qui sort, si c'est son homme, si c'est elle...
Ma vie devint un enfer, je n'ai plus gout à rien, j'ai tout perdu.. je fini par lui envoyer un message de detresse . Elle repondit tout de suite.
Elle est descendue prendre le café, et on a eu une discussion brève sur la situation. Oui elle avait été blessée que je lui demande si elle avait joui, et blessée que je lui avais fait la gueule au même moment. et Oui elle avait rencontré quelqu'un.
Notre relation mit du temps à reprendre.. au bout de quelques semaines, nous reprimes nos rituels d'apéros, mais je realisa à ce moment là qu'elle etait maintenant disponible qu'une semaine sur 2.
Elle voit son mec une semaine sur deux, j'ai surpris une conversation sur son balcon ou je l'ai entendu lui dire qu'il avait des enfants etc..
Je me suis mis au meme moment sur des sites de rencontre pour "eponger ma peine sur une autre". J'ai rencontré quelqu'un, je l'ai dis à ma voisine en lui disant que je faisais tout pour passer à autre chose.
Elle fut un peu jalouse sur le moment, ce qui me conforta dans l'idée que rien n'etait perdu.
Ma relation n'etait pourtant pas du tout à la meme hauteur que la sienne, puisqu'à partir du mois de novembre, son homme vivait désormais chez elle une semaine sur 2.
Ce fut une etape dure à accepter pour moi.... mais bon je gardais toujours un espoir...
Elle me posait à chaque fois des questions sur ma copine, j'etais gênée, je lui répondais mais en me forçant. Je lui dis que ça me gênait qu'on parle de ça, et que je ne pourrais pas lui poser de questions sur son copain, que c'etait au dessus de mes forces pour le moment.
Elle respecta toujours ça, puisqu'elle ne m'a jamais parlé de lui, ni dit des "on a fait ça", mais plutot "je suis allée au ciné" etc... Ma psy me dit qu'elle a un côté bienveillant avec moi et qu'elle me protege.
vint les fetes de noel ou elle eu enormement de travail car dans le commerce elle du travailler les dimanches.
Je la vis moins souvent, et je sus qu'elle ne faisait rien pour noel. Je me dis qu'elle devait etre déçue que son homme le fasse sans elle, je lui proposa de le faire avec moi, et donc elle le fit avec moi, avec un bon repas chez moi, quelques petits cadeaux etc.. une tres bonne soirée
En Janvier tout s'enchaine, je pris un coup sur la figure quand elle parti en weekend prolongé à Paris avec son mec.
Puis elle est atteinte du covid donc confinée chez elle une semaine. Je lui ai fais ses courses chaque jour, j'ai pris soin d'elle, puis je fut surpris que les 2 semaines qui suivirent, elle etait à nouveau complètement disponible pour moi.
Elle me proposait toujours un apéro, ou de descendre boire un café, ou même de boire une tisane tard le soir. J'ai même pensé qu'elle était à nouveau seule.
Aussi un soir, elle me demanda où j'en etais sur les sites de rencontre. Je lui dis que c'etait calme en ce moment, et timidement je lui demande si ça va de son côté... elle me dit OUI.
S'ensuit une très longue discussion où j'ai craqué et où je lui ai avoué combien c'etait difficile pour moi depuis qu'elle avait rencontré son mec, mon quotidien de les savoir au dessus, la peur de les croiser dans le couloir... tout les regrets que j'ai de ne pas m'etre manifesté plus tot, de ne pas l'avoir charmée, draguée quand c'etait possible.
J'ai beaucoup pleuré, elle me carressait le bras, elle etait ému, elle me fixait des yeux, m'a avoué que quand on s'est rencontré elle avait un plan cul de puis 4ans, mais que c'etait pas une personne présentable (marié etc), et qu'elle avait eu mine de rien quelques sentiments pour lui.
Elle avait senti qu'on était très bons amis, qu'elle avait soupçonné mon interet pour elle que tres tard. Qu'elle ne comprennait pas pourquoi ça ne s'etait pas fait car on avait tant de points en commun.
Je pense qu'elle m'a vu comme quelqu'un de presque asexué tellement je tentais jamais rien, et que j'esquivais toute conversation liée au sexe de peur d'être jaloux à en crever.
On s'est serrés longtemps dans les bras, on s'est fixé du regard pendant de longues minutes, je lui fit remarquer qu'on ne s'etait jamais autant fixé du regard que ce soir... elle me dit oui c'est vrai.
J'ai exprimé tout ce qui me rongeait, tout ce que je voulais lui dire depuis si longtemps, mes rêves, mes fantasmes, mes envies de voyages avec elle, mon attirance pour elle...
Ce fut un moment vraiment intense, j'essayais de mettre des pointes d'humour en lui disant si jamais il y a de l'eau dans le gaz... tu sais ou je suis.. elle repondait juste je sais pas quoi te dire.
Puis la douche froide à nouveau, il revint la semaine d'après... je la vis très peu, et le weekend dernier elle a fait 2 soirées chez elle vendredi soir et samedi soir avec des couples d'amis differents, et est partie chez son pere le dimanche, j'ai ruminé tout le weekend en me disant qu'elle le presentait à ses amis et à son père...
Je l'ai revu hier, elle est venue boire un café, elle etait moins enjouée que d'habitude, plus distante, plus fatiguée.. Comme je sais que cette semaine il est pas là je lui ai proposé si on pouvait se revoir, je la vois ce soir, jeudi matin et samedi soir pour un apéro.
Depuis le mois de septembre, je vis avec des hauts et des bas, je sens qu'elle s'est laissée une chance avec ce mec, je la sens s'eloigner... Je suis tellement malheureux, je ressens tellement de regrets de ne pas avoir agit plus tot.
Elle m'a dit que si je voulais couper les ponts, ça lui ferait très mal, mais je lui ai répondu que j'y songeais, mais que je vois la chose impossible vu qu'on habite l'un sur l'autre. On sera forcé de se croiser etc..
Frustré également, car je suis toujours dispo pour elle pour tout les tracas du quotidien, douche bouchée, petits travaux à faire chez elle, emmener des choses à la déchetterie, s'occuper du chat etc... choses que son mec ne gère jamais.
J'ai acheté mon logement en primo accedant. Je dois y vivre 5ans avant de pouvoir le revendre. il me reste 2 ans, je ne peux pas déménager, donc obligé de vivre avec ce problème au dessus de ma tête. Quand la charge émotionnelle devient trop forte, je vais dormir chez mes parents... 2,3 jours toutes les 2 semaines environ.
Je précise que je suis fragile niveau estime de moi depuis petit, j'ai eu peu de relations longues et serieuses avec des femmes, après plusieurs grosses déconvenues sentimentales j'en suis venu à avoir peur de m'engager et me dévoiler, par ailleurs j'ai passé la majeure partie de ma vie à refaire le schéma que je vis actuellement. Tomber amoureux d'une amie, lui cacher mes sentiments pour profiter des moments et ne pas risquer de la perdre et de me sentir abandonné.
J'ai 48ans, elle en a 39. J'avais mis cette différence d'age aussi comme un gouffre entre nous deux.
Je suis tiraillé par plusieurs sentiments, j'essaye de prendre sur moi et d'accepter leur relation, mais c'est une souffrance pour le moment de les imaginer ensemble, j'ai un sentiment d'injustice de me dire que ce mec a eu plus d'audace que moi et a été où il fallait au bon moment, un sentiment d'abandon de me dire qu'elle s'eloigne, des regrets infinis de pas avoir essayé quelquechose plus tôt.
Depuis enfant je me suis tres souvent senti mal dans ma peau, timide, réservé. Je pense pas avoir eu un traumatisme d'enfance.
J'ai souvent de la jalousie envers mes amis qui sont en couples et heureux.
J'ai peur de me lancer quand il s'agit de draguer une fille qui me plait. Je n'ose pas, j'ai peur d'échouer ou de ne pas être à la hauteur.
J'ai la possibilité de faire des rencontres par des sites, mais je ne suis pas sur que ce soit une bonne solution. Je suis en miettes, et je n'ai ni la force ni l'envie de mettre une autre femme que ma voisine dans ma vie.

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