Depuis quelques années, je suis moins expressive et surtout je prends plaisir à écouter des chansons tristes, de les ressentir au plus profond de moi-même. Est-ce sain comme comportement ?
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Bonjour Amélie,
Je ne connais pas votre situation mais votre perte d’expression me fait penser que vous avez peut-être mis de coté une partie de votre identité. Cela n’est ni mal, ni bien, c’est la meilleure solution que vous avez trouvée pour assurer votre sécurité au vu de la situation qui a déclenché cette perte d’expression.
Vous entretenez cette prise de distance, cette mélancolie en écoutant des chansons tristes. Je ne suis pas là pour vous juger, vous faites ce qui vous semble le mieux pour assurer votre sécurité affective.
Peut-être avez-vous peur de l’espoir ? Du bonheur ?
Vous semblez vous être construit un rempart qui vous protège du bonheur. Quand on est heureux, ça peut s’écrouler. Comment ne pas s’écrouler ? En ne touchant pas au bonheur, comme ça on est pas déçu. J’ai peu d’information et je fais que des suppositions mais si c’est votre cas un travail sur la délimitation de votre champ d’action/de contrôle est important.
Quelque soit la situation, bonne ou mauvaise, ce n’est pas ça qui fait qu’on est heureux ou pas, c’est ce qu’on se dit dans notre tête, les images que nous construisons du monde, en bref notre perception du monde qui nous rend heureux ou malheureux.
Un travail sur vos perceptions me parait approprié. Pour cela, il faut déjà diviser le monde en 2 :
- Ce que je peux faire, ce que je contrôle
- Ce qui dépend des autres, du monde
Et vous verrez que vous contrôlez ce que vous dites, ce que vous faites, pensez, générez en vous….
Mais vous ne pouvez pas contrôler ce que font les autres, ce qu’ils pensent de vous, ce qu’ils disent etc…
Je vous conseille donc de faire de votre mieux dans ce qui dépend entièrement de vous et de lâcher prise avec ce que vous ne pouvez pas contrôler. Centrez-vous sur vous.
Et à partir de là, changez ce que vous voulez changer.
Votre objectif est-il d’être heureuse ? (sinon il me semble important que vous définissiez ce que vous désirez, l’état dans lequel vous désirez être (et pas ce que vous ne voulez pas)). Vous pouvez vous poser ces questions pour n’importe quel autre objectif. Vous êtes même libre de changer d’objectif en cours de route.
- Où ? quand ? Avec Qui ? Par où commencer ?
- Ça va se manifester comment d’être heureuse ? Comment saurez-vous que vous serez heureuse dans votre corps, votre esprit, votre entourage ? Ça se manifeste comment ? Comment vous saurez que vous aurez atteint le bonheur ?
- De qui ça dépend d’atteindre le bonheur ?
- Y a-t-il des étapes ? si oui lesquelles ? Avez-vous besoin de quelque chose ?
- Votre corps et votre mental sont-ils ok à 100% pou être heureux ?
Y a-t-il des avantages à rester dans votre situation actuelle ? Est-ce que ça vaut le coup ?
- Imaginez en quoi votre vie sera changée positivement lorsque vous aurez atteint cet objectif. Ce que ça va changer concrètement dans votre quotidien, dans votre travail, avec vos proches etc.
Je vous souhaite de trouver le chemin par lequel il vous plaira d’avancer et d’atteindre votre objectif.
Diane Scerri,
Saint-Brieuc, Cotes d’Armor
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chère madame,
il semble qu'un certain plaisir soit éprouvé à l'écoute de chansons, mélodies qui vous "parlent", en tout cas fait écho, vient peut être questionner des points chez vous. Vous en êtes consciente et cela vous interroge. Vous soulevez "depuis quelques années, être moins expressive", cependant vos émotions et ressentis sont bien là, il y a peut être une "nécessité" à garder ? protéger ?
Je vous suggère de mettre cela au travail dans la rencontre avec un professionnel psychologue, un tiers dans votre relation directe aux voix chantées,
bien cordialement
Patricia Blain
Psychologue clinicienne
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Sain ou pas, le psychologue n'a pas fonction de juger et de condamner, mais d'interroger la cause de la souffrance. Votre humeur triste et taciturne est l'expression d'un mal être intérieur, d'une tristesse . Ça peut être classique si vous êtes dans l'adolescence, à interroger quand on est plus vieux. Que s'est-il passé dans votre vie qui a déclenché cette humeur morose ?
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Bonjour Nathalie,
La vie est mouvante, changeante. Périodes festives, périodes calmes, périodes solitaires, romantiques, ou même tristes, colériques, misantropes... Rien d'anormal. Il n'y a qu'à regarder les saisons pour en être convaincu. C'est la rigidité, la répétition de comportements toujours identiques qui serait pathologique.
Quoi de plus naturel aussi que d'apprécier la musique ? quoi de plus sain que d'aller visiter son intériorité et la laisser résonner à de belles harmonies ?
Si vous posez la question, c'est qu'une inquiétude pointe en vous. Au vu de ce que vous décrivez , je dirais : faites vous confiance...
Musicalement vôtre,
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Bonjour Amélie Natave,
D'une part vous dîtes être moins expressive mais aussi plus sensible aux chansons tristes qui vous amènent à une certaine introspection semble t-il, ce qui pourrait paraître paradoxale. Aussi, l'introspection peut avoir ses bénéfices en se reconnectant à son soi intérieur afin de mieux s'exprimer à l'extérieur et dans vos relations à autrui.
Toutefois est ce vraiment de l'introspection ? Il y a t-il un évènement déclencheur ? Est-ce que cela vous empêche de vous épanouir ? Vous laissez vous envahir par la mélancolie et cela vous "paralyse" t-il dans votre vie amoureuse, sociale et professionnelle ?
Enfin que peut-être que verbaliser vos émotions auprès d'un tiers vous serait une démarche plus constructive et positive dans votre parcours et cheminement si tel est votre souhait ?
Bien à vous,
Audrey Villard - Cabinet de Psychologie - Hérault.
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Bonjour Amélie,
la musique a ce pouvoir de susciter, d'exprimer à notre place les émotions que nous ne pouvons traduire en mots. Elle agit comme une sorte de "purge", et comme toute purge elle a ce côté agréable ET douloureux. Si cela vous apaise, alors pourquoi pas. De là à tomber dans la compulsion morbide, j'espère que vous n'en êtes pas là. Sinon, il faudrait envisager de ne pas laisser la musique vous envahir mais de comprendre pourquoi, elle vous envahit. Ce qui n'est pas pareil .
Cordialement
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Bonjour Madame,
La frontière entre le normal et le pathologique est souvent un peu poreuse, tous et toutes, autant que nous sommes nous avons nos régressions (festin de chocolat ou de chips...). Nos appétits pour les histoires transgressives, notre attirance pour la téléréalité et la presse à scandale s'ancre dans les tendances hors la loi de notre prime enfance (le voyeurisme en fait partie). Mais regarder un spectacle violent, ou lire un polar cela ne fait pas de nous des pervers. Quant au masochisme nous le sommes tous un peu, et heureusement, car il nous en faut pour accepter les efforts que nous demande le travail, les études, le sport et trouver de la satisfaction à nous dépasser. Nos plaisirs s'ancrent dans nos pulsions enfantines, pulsions que nous parvenons à domestiquer, à sublimer en grandissant pour les rendre acceptables, voire constructives pour notre vie en société.
Ce travail d'élaboration suppose l'aptitude à garder en soi, à abandonner l'immédiateté de l'expression, cela présuppose aussi un socle éducatif solide qui fasse exister la loi.
Bien à vous, Chantal Paugam
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