Grossesse et surmenage au travail

Réalisée par Julie92 · 17 févr. 2020 Parentalité

Bonjour,
Je suis enceinte et je travaille. Jusque là, rien d'exceptionnel. Mais je suis surchargée. J'entends par là que, même si mon travail n'est pas physique, il nécessite un important investissement. Et des horaires hebdomadaire allant parfois jusqu'à près de 50 heures par semaine. Tout le monde me dit de me ménager, mais je stresse beaucoup à l'idée de ne pas faire correctement les choses, d'autant plus que mon métier requiert une grande autonomie et est ponctuée d'échéances contraignantes. Sachant qu'en dehors de la grossesse, dans tous les cas, j'ai tendance à surinvestir toutes les activités que j'entreprends. J'ai bien essayé d'anticiper pour ne pas me retrouver une fois de plus dans cette situation, surtout enceinte : j'ai prévenu mon employeur avant la fin du 1er trimestre, mais aucune organisation ne s'est mise en place. De toutes les manières, il n'a pas cherché à avoir un entretien avec moi pour faciliter les choses. C'est moi qui aie provoqué la discussion. Au final, alors que je devais être secondée, je me retrouve seule à assumer tout mon travail, alors que je suis fatiguée. Je lui en ai parlé, mais rien ne se passe. Je n'ose pas en discuter avec mon médecin, car je n'ai pas pour habitude de me plaindre sur mon sort. Et tant qu'il n'évoque pas la question, je ne l'aborde pas non plus. Mais actuellement, je ressens quand même du désarroi, car je suis épuisée et j'ai peur que ça ait un impact sur le développement du bébé. En même temps, je suis inondée d'articles où l'on évoque sans cesse l'épanouissement et la sérénité de la femme enceinte et de sa vie au travail : tout le contraire de ce que je vis ! Je suis perdue sur la posture que je dois adopter. Qu'en pensez vous ?
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Meilleure réponse 18 FÉVR. 2020

Bonjour Julie
Les articles concernant ce soit disant épanouissement de la femme enceinte et de sa vie au travail tiennent surtout de la légende. C'est une pression sur nos épaules. Il me semble que vous-même avez des exigences professionnelles vous concernant. Travailler 50 heures par semaine n'est pas courant et à mon sens incompatible avec le dernier trimestre d'une grossesse. Même si votre travail n'est pas physique votre corps réclame une energie considérable. Il serait préférable de lever le pied et de penser a vous et votre bébé. Trop c'est trop. Quelles sont vos priorites actuelles ? Posez vous cette question. Pourquoi aussi ce désir d'être au performante et aussi présente au travail ? N'est-ce pas votre grossesse ( donc votre santé et celle du bébé ) qui doit retenir votre attention. Le risque est un accouchement prématuré. Votre patron ne semble pas se soucier de ces " détails '? Et bien ne vous souciez pas de son avis. Parlez rapidement à votre médecin de votre épuisement. Prenez soin de vous.
Brigitte Giovannucci
Psychanalyste Sexologue clinicienne Vaucluse

Giovannucci Brigitte Psy sur Sorgues

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18 FÉVR. 2020

Bonjour Julie, Vous êtes quelqu'un de très investie dans votre travail et c'est tout à votre honneur mais vous êtes actuellement épuisée et il faut entendre cet état de fatigue car votre bébé a besoin d'une maman en forme pour le porter à termes. Ce n'est pas évident d'aller "demander", "réclamer" quelque chose à son employeur / médecin quand ce n'est pas dans sa nature. Dites-vous que ce n'est pas pour "vous" que vous le faites, mais pour le bébé. Et que la priorité actuellement, c'est sa santé à lui et à vous, et que le travail passe après. Ne vous culpabilisez pas. Vous avez déjà provoqué une discussion avec l'employeur, il n'a rien entrepris de son propre chef. Vous pouvez toujours vous ré-entretenir avec lui et lui expliquer que votre travail vous tient à cœur mais que vous ressentez une forte fatigue et que vous aimeriez tenir votre poste jusqu'au congé maternité, tenir le plus longtemps possible et que pour cela, vous avez besoin d'aménager certaines choses (les transports sont très fatigants durant la grossesse, peut être déjà proposer des horaires aménagés (arriver plus tard ou partir plus tôt pour ne pas être dans la foule), proposer 1 ou 2 jours de télétravail par semaine si votre activité et société le permet, vous décharger d'une mission ou bien de prendre un stagiaire/intérimaire qui pourrait absorber des tâches chronophages pour vous... l'idée est d'arriver à lui proposer des solutions pour que vous n’ayez pas l'impression de réclamer.
Je vous invite tout de même à parler de tout cela à votre médecin/gynéco qui suit la grossesse, sans forcément réclamer quelque chose mais d'évoquer votre épuisement et votre forte pression au travail. Si votre employeur n'entend rien à ce que vous lui expliquez, pensez aussi au médecin du travail, il aura le pouvoir d'imposer des aménagements. j'entends que ce n'est pas facile pour vous d'être dans cette situation mais prenez ce recul en vous demandant ce qui compte le plus pour vous : le bébé à venir en pleine santé, ou votre travail où rien n'est jamais acquis et dont on peut changer quoi qu'il arrive.
Par ailleurs, beaucoup de femmes enceintes ne vivent pas leur grossesse de façon ultra épanouissantes, j'en connais beaucoup qui ont même détesté être enceintes. Et pour beaucoup, le cumul travail/grossesse est compliqué. Ne vous fiez pas à ces articles, cela vous culpabilise encore plus ("qu'est-ce que je fais de mal pour ne pas me sentir bien alors que toutes y arrivent?"). J'espère avoir pu vous éclairer un peu.

Florence Brenet Psy sur Tours

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18 FÉVR. 2020

Bonjour Julie,

Quelle est la peur cachée derrière ce surinvestissement ? Peur du jugement des autres ?
Vous avez droit à prendre soin de vous et de votre bébé. Qu'est-ce qui empêche réellement ce droit ?
Je vous invite à consulter un thérapeute qui vous accompagnera à explorer les obstacles qui vous empêche de vivre sereinement votre grossesse et votre vie de femme "active".

Je suis à votre disposition si vous êtes dans la région

Fabienne Villagrasa, Praticienne Somatic Experiencing pour la résolution des traumatismes et troubles anxieux.

FABIENNE VILLAGRASA Psy sur Plouguernével

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18 FÉVR. 2020

Bonjour,
Vous ne nous dites pas à quel mois vous en êtes, mais je déduis de votre message que vous êtes encore loin du congé mat.
Alors si, bien sûr, vous devez en parler à votre médecin.
Mais vous pourriez aussi vous faire aider par un psy, car votre perfectionnisme vous amène tout doucement vers le surmenage, grossesse ou pas. Et ça ne va pas s'arranger après la naissance de l'enfant. Donc pour vous et pour lui, faites-vous aider par un psy pour comprendre pourquoi vous faites plus que raisonnable ...
Bien à vous
Sylvie Protassieff
Psychologue clinicienne - Psychothérapeute – Psychanalyste (Paris)

Sylvie Protassieff Psy sur Paris

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18 FÉVR. 2020

Bonjour,
Tout d'abord, félicitations pour votre grossesse !
Deuxièmement, au vu de la situation que vous nous décrivez, il semble important, voir nécessaire, de vous affirmer par rapport à votre employeur. Faire 50h en étant enceinte peut s'avérer risqué pour le bébé, surtout si vous dites avoir l'habitude de surinvestir toutes les activités que vous entreprenez, vous êtes épuisée et cela se comprend très facilement.
Ne ménagez pas votre santé et la santé de votre bébé pour votre travail. Toutes les grossesses sont différentes et souvent, ce qu'on peut lire dans les articles ne reflète que très peu (ou pas du tout) la réalité de la vie.
Bon courage !

Anonyme-369182 Psy sur Lille

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18 FÉVR. 2020

Bonjour Julie92,
Vous êtes aux prises avec ce dont vous avez envie (avoir une vie plus sereine) et ce qui vous pousse à toujours en faire plus.
Comme si la raison et l'émotionnel étaient en désaccord? en lutte, en vous.
La raison c'est le présent, et l'émotionnel est en lien avec un rôle que vous avez peut-être pris dans le passé, voire au sein de votre famille, et dont vous n'arrivez pas à vous départir.
Si vous arrivez seule à sortir de ce rôle, cela vous aidera à reprendre les rênes de votre vie, sinon faites appel à un psychothérapeute qui pourra vous aider à sortir de ce cercle.
Bien volontiers
Inès AVOT LILLE et LONGUENESSE

Inès Avot Psy sur Ouve-Wirquin

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18 FÉVR. 2020

Bonjour Julie92,
Comme vous le soulignez, vous avez l'habitude de vous investir fortement - votre manager ne voit pas pourquoi il en serait différemment pendant votre grossesse. Vous avez essayé de prévenir (le prévenir et prévenir cette surcharge), mais il ne vous a pas écouté. Aujourd'hui vous devez lui faire comprendre que s'il veut pouvoir compter sur vous jusqu'au congé maternité, vous allez devoir être allégée dans votre charge et secondée, sans quoi - même contre votre volonté - vous serez certainement arrêtée prématurément, car vous êtes déjà à bout de force. Je vous invite également à ne pas hésiter à demander à votre médecin à vous arrêter, même si ça ne doit être qu'1 semaine, pour recharger vos batteries. Je ne sais pas dans quel mois de grossesse vous êtes, mais sachez que le 1er trimestre est épuisant, le 2nd apporte beaucoup plus de vitalité. Alors même si ce n'est pas dans vos habitudes, parlez-en à votre médecin, en lui expliquant le besoin de vous ressourcer momentanément et il devrait être à votre écoute.
Pour finir, concernant votre stress et l'impact sur votre bébé, je vous invite à vous rapprocher d'un(e) praticien(ne) HYPNONATAL®. A l’aide de la relaxation corporelle et mentale associée à des visualisations et suggestions positives, vous pourrez apprendre à vous relaxer, communiquer avec votre bébé in utero – renforcer le lien mère & enfant, apaiser les tensions et les maux de la grossesse, … Je suis moi-même formée à cette technique. Si je ne suis pas dans votre région, n'hésitez pas à aller sur le site internet de Lise Bartoli, il y a l'annuaire des praticiens (ils n'y sont pas tous en revanche).
Belle grossesse à vous !
Cordialement.
Sandrine Selon - psychopraticienne et praticienne HYPNONATAL® à Briis-sous-Forges (Essonne)

Anonyme-368032 Psy sur Briis-sous-Forges

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