J'ai fait une depression en debut d'annee et depuis j'ai extremement peur de retomber dans cette depression.
Ducoup depuis, je n'arrive pas à ecouter les gens parler de leurs problemes ou sinon voir quelqu'un triste ou contrarié. Ou sinon je m'inquiete pour mes proches, je me dis qu'il aurait aimé ceci ou cela, je l'imagine tres triste. Pourtant j'aimerai tellement les ecouter et les aider mais c'est tres duure pour moi, parce que je me sens mal apres, comme si je m'appropriai leurs "mal etre".
Ce sont des pensees qui viennent sans que je le veuille. Est-ce normal de vouloir fuire les gens et leurs problemes ? Ou sinon d'imaginer mes proches tristes ?
Je pense que je ne suis pas encore retablie... Je suis toujours suivie par ma psy.
Est-ce qu'on peut vraiment recommencer à vivre sereinement malgré une depression ? Sincerement ?
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7 NOV. 2018
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour,
Lorsque l'on est dans une situation de fragilité, il est plus difficile d'écouter les gens et d'être confronté à leurs difficultés. C'est plutôt une réaction saine : un animal blessé n'a rien d'autre à faire de plus urgent que de se soigner. Votre dépression est relativement récente, vous avez besoin de temps (et oui, bien sûr qu'on peut recommencer à vivre sereinement après une dépression, il en est des exemples tous les jours, même si cela peut paraître long et très progressif).
Connaissez-vous la métaphore de l'avion ? En cas de dépressurisation, si vous voyagez avec un enfant, la première personne qui doit bénéficier du masque à oxygène c'est... vous, et pas l'enfant. Vous devez être en état d'aider l'autre, et donc vous soucier d’abord de vous.
Vous parlez d'ailleurs de tristesse (et pas de la colère ou de la peur que peuvent aussi ressentir les personnes qui rencontre des problèmes) et vous imaginez vos proches tristes. C'est finalement aussi votre propre tristesse pour vous-même que vous ressentez, qui se réveille au contact de la tristesse, réelle ou supposée, des autres.
Vous avez surement raison en disant que vous n'êtes pas tout à fait rétablie. Je vous propose de vous accorder du temps, et de commencer par vous aider vous-même.
7 NOV. 2018
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Vous connaissez ce proverbe : « Qui se ressemble s′assemble ».
D′un côté vous pensez qu′en aidant les autres, cela vous aidera à vous éloigner de votre propre tristesse, vous donnera le sentiment d′être plus forte. Mais d′un autre vous sentez bien que tout cela est illusoire et que vous devez en priorité vous centrer sur votre thérapie, même s′il y a des hauts et des bas, même si cela paraît long..... Vous d′abord... et ce n′est pas un point de vue égoïste.
7 NOV. 2018
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Il est important d'évoquer avec votre thérapeute ce que vous transcrivez ici.
A mon sens, dans ce que vous décrivez, vous utilisez un mécanisme de "défense" qui ressemble à de la projection : vous déplacez sur autrui votre propre mal-être, vous essayez de vous en débarrasser en imaginant que ce sont les autres qui le vivent alors - qu'inconsciemment - c'est vous qui le supporté.
Je pense que lui (ou elle) a besoin de cela pour aller mieux : en fait c'est vous qui en avez besoin !
N'arrêtez pas votre thérapie en chemin, elle vous aidera à appréhender le fonctionnement de votre psychisme et vous libérez des éléments pénalisants.
Ensuite vous pourrez, de nouveau, être une personne bienveillante qui inspire confiance et vers laquelle on se tourne.
C'est aussi pour cela que les psychanalystes sont soumis à une thérapie avant d'exercer et à ensuite à une supervision : pour leur permettre de recevoir les propos de leur patient sans que cela fasse écho en eux et que le contre-transfert se mette en place.
A votre écoute.