Réalisée par Maman inquiète · 16 janv. 2013Parentalité
Bonjour,
Depuis quelques semaines à quelques mois (en fait, depuis l'entrée au secondaire), j'ai noté des changements dans l'humeur de ma fille, elle est beaucoup plus renfermée...
J'ai lu quelques textes qu'elle a écrit à une amie (ma fille n'est pas au courant que je les ai lus) qui confirme mes plus grandes peurs : ma fille ne s'aime vraiment pas, elle a l'impression qu'elle ne fait que des bêtises, de la peine aux autres, qu'elle ne compte pour personne, qu'elle ne devrait pas exister...
Tous les jours, je lui dit que je l'aime, à quel point elle compte pour nous tous. Je lui demande comment elle se sent, comment elle va, elle me répond toujours que tout va bien et qu'elle n'a pas de problèmes... Je lui réflète mon inquiétude vis-à-vis de ses changements d'humeur, qu'elle n'est plus aussi souriante, je lui donne les faits qui m'amène à penser qu'elle ne va pas bien, elle continue de faire du déni...
Je ne sais vraiment plus comment la prendre... Est-ce que je lui dit que j'ai lu les textes? Comment je l'amène à partager (que se soit avec moi ou d'autres) ce qu'elle vit et ressent? Je veux vraiment aider ma fille, comment m'y prendre ?
Merci
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28 JANV. 2013
· Cette réponse a été utile à 9 personnes
Bonjour,
Comme il a été formulé auparavant, il est possible de dire que l’état actuel de votre fils est dans les paramètres de normalité pour son âge et les conflits de l'adolescence sont le résultat des changements soudains psychophysiologiques et culturels, devant lesquels l'adolescent se sent aliéné parmi la famille et même face à lui-même. Les sentiments sont encombrés ou bousculés par la sexualité et l’agressivité soudainement, le courage et la peur, la basse estime de soi, le trouble de l’humeur et d’autres sentiments ambivalents. Ne tenez pas rigueur des phrases qu’elle écrit car les ados sont pleins de dramatisation.
L'adolescence est une période entre l’enfance et la phase adulte et la confrontation à un certain nombre de nouvelles responsabilités sur lesquelles il n'y a eu aucune mise en scène. Nous n’exigeons presque rien des enfants, mais beaucoup des adultes. Les jeunes auront à choisir une profession, définir leur sexualité, penser à un ou plusieurs choix à faire dans tous les sens.
Parler de tout ce changement que l’on passe dans la vie en parlant de votre propre adolescence apporte beaucoup d’aide au jeune. Cela dans la mesure où il se rend compte que ce qui lui arrive est commun à tout le monde, qu’il n’est pas un monstre ou un être d’une autre planète !
Les remarques positives destinées aux jeunes lorsqu’ils le méritent élève leur moral et l’estime de soi. Je suis d’accord de ne pas trop demander comment elle va. Mais parlez d’autres choses de la vie. Établissez une communication symétrique comme celle qui existe entre amies. Racontez-lui les choses qui vous sont arrivées au quotidien, sans exagérer, de façon tranquille. En montrant vos sentiments, en rigolant quand le sujet de la conversation le permet ou en s’indignant quand vous êtes passée par une épreuve. Racontez-lui vos revers de l’adolescence et comment étaient vos réactions. Elle va trouver des paramètres d’identification avec vous.
18 FÉVR. 2013
· Cette réponse a été utile à 8 personnes
Le problème c'est qu'elle cherche toujours à m'énerver, à me contrarier, parfois elle est insolente. Est-ce qu'il est necessaire d'être sévère avec elle, de lui apprendre ses limites ?
Merci
Une maman inquiète
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21 JANV. 2013
· Cette réponse a été utile à 4 personnes
Bonjour,
Je pense que lui dire que vous avez lu ces lettres couperait encore plus la communication. Votre fille rentre dans l'adolescence, période difficile pour tout le monde, pendant laquelle certains ados se renferment. Le fait de lui demander ce qui ne va pas n'a pas l'air de fonctionner. Je vous encourage à changer de stratégie et à attendre plutôt qu'elle vienne vers vous. Si vous continuez à lui poser des questions, vous risquer de l'agacer et qu'elle ne se ferme encore plus. Soyez juste présente lorsqu'elle viendra à vous, pour l'instant vous ne pouvez pas l'aider si elle ne le souhaite pas. Continuez quand même à garder une vigilance bienveillante pour observer si la situation se dégrade. Observez les résultats scolaires, si elle conserve une vie sociale, etc.
18 JANV. 2013
· Cette réponse a été utile à 5 personnes
Bonjour,
Votre fille est en période d'adolescence, il est peut-être normal que son humeur soit changeante, qu'elle se cherche, ne comprenne pas le sens de la vie, etc., toutes les questions que peuvent se poser un enfant à cet âge. Le fait qu'elle se renferme peut être une réaction suite à un évènement, mais cela peut être aussi une facette d'elle qu'elle a envie de vous montrer aujourd'hui parce que, au fond, on aime faire réagir les parents, surtout à cet âge. Il est difficile d'évaluer la situation en n'ayant que les éléments de votre lettre.
Il est important de respecter son intimité et de ne pas y entrer, si vous souhaitez préserver la communication entre vous. Ces lettres sont une expression sur un moment précis et peut-être que se confier ou écrire à une amie lui suffit à se sentir mieux. Il est rassurant de savoir qu'elle s'exprime.
Est-elle épanouie avec ses amis ou renfermée également ? Elle sait que vous êtes là pour elle si elle rencontre un problème. Mon conseil, apaisez-vous, relativisez votre ressenti qui vous est propre en tant que maman et c'est normal.
Restez vigilante, mais soyez une maman gaie et positive, plutôt qu'inquiète.
17 JANV. 2013
· Cette réponse a été utile à 8 personnes
Bonjour maman inquiète,
Une des difficultés que traversent nos enfants à l'adolescence consiste à cheminer vers l'acceptation et l'estime de soi. Tout change à leurs yeux et cela est juste : l'apparence physique, l'assurance qu'il ont en eux, l'image d'eux-même, l'accès au raisonnement critique extrême- souvent entière, rigide et rarement bienveillante. Ils ne sont plus dans l'enfance, dans cette période où les liens familiaux supportent et valorisent leur propre image... et ne sont encore pas des adultes capables d'assumer leur singularité, leur différence au sein de leur groupe d'âge... Dans cet entre-deux, ils cherchent leur place et leur identité propre, à déployer leurs ailes.
Faire des bêtises, se juger durement, se comparer aux autres... sont des activités mentales qui illustrent "la perte de naïveté", la mise en place d'une lucidité accrue et rarement sympathique envers soi-même ou autrui. C'est pour cette raison que vous sentez les choses bouger et votre impuissance à la rassurer croître. C'est un chemin difficile et les ados aiment en parler avec leurs semblables, potes, amies, copines... bref, les mamans inquiètes doivent se rassurer, ce processus douloureux de métamorphose est intime (hors de la dyade mère-enfant) et il y a là aussi, un "défi" d'émancipation, dans l'idée de s'en sortir sans maman, "comme une grande".
Un conseil : soyez toujours disponible, non insistante, non intrusive... et sereine car "l'enfant-ado" a des antennes hypersensibles et il est bon qu'elle sente votre tranquillité, la confiance que vous avez dans la vie, en elle...
Bien à vous,
Magali LAZARO-HERVE
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16 JANV. 2013
· Cette réponse a été utile à 5 personnes
Bonjour,
Vous dites que votre fille écrit des lettres à une amie. Il semble donc que votre fille n'est pas si isolée que cela car elle se confie au moins à une amie. Vérifiez juste que cette amie répond bien aux demandes de votre fille et qu'elle ne rentre pas dans une relation fusionnelle avec une amie unique.
Si votre fille dénie ses problèmes avec vous, vous ne pouvez que respecter le fait qu'elle ne souhaite pas partager son problème avec vous, pour le moment. N'insistez donc pas mais vérifiez juste qu'elle ne s'isole pas ou limite sa relation à une seule amie.
Cordialement
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16 JANV. 2013
· Cette réponse a été utile à 5 personnes
Bonjour Madame,
Les changements observés chez votre fille vous inquiètent d'autant qu'elle "continue à faire du déni" comme vous dites... Il est très difficile pour vous, comme pour moi, ici, de situer l'origine de ces changements par manque d'information concernant sa vie quotidienne.
Dans l'immédiat, je pense que lui parler de ce que vous avez lu de ses textes serait mal vécu par elle. Vécu comme une intrusion à propos de laquelle elle pourrait se demander si vous ne chercheriez pas à en savoir plus par d'autres moyens, et rompre ainsi une discrétion, une distance jugée nécessaire à son âge.
Quid de la fratrie, du (d'un) père, ou d'autres personnes dont vous ne parlez pas, laissant penser que vous assumez seule cette situation ?
Peut-être une tierce personne, avec laquelle elle se sent en phase, pourrait vous apporter son regard sur cette situation ?
Espérant que mes collègues pourront vous apporter également leur point de vue, des pistes de réflexion, je vous adresse mes cordiales salutations.