Alors voilà j’ai 18 ans et de mes 13 à 16 ans j’ai passé plusieurs années à broyer du noir, idées noires, scarifications, j’ai vu un psychiatre pendant 1 an. Il ne m’a jamais dit si c’était une dépression ou juste une déprime. Sûrement les hormones, petit détail à pas oublier je suis adoptée et j’ai l’impression qui reposer ce problème sur ma peur de l’abandon. Bref je vais mieux mais depuis plusieurs années je pense tous les jours à la mort, ça me prend comme ça « j’ai envie de mourir la maintenant » ou « ça serait bien si j’étais morte la » ou « ce serait pas grave si je venais à mourir la, ma vie était sympa mais pas assez pour avoir l’envie de rester ». Voilà, je pense à ça alors que tout va bien, je ne suis pas déprimée, tou va bien dans ma vie, je vais faire des études supérieures. Bref la vie va poursuivre son chemin comme elle devrait.
Donc voilà est ce que c’est normal ?
Réponse envoyée
Nous validerons bientôt votre réponse pour ensuite la publier
Une erreur s'est produite
Merci de réessayer plus tard
Réservez un rendez-vous immédiat en ligne pour 49 €
Obtenez une aide psychologique en moins de 72 heures avec des professionnels en choisissant le créneau horaire qui vous convient le mieux.
Meilleure réponse
4 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 7 personnes
Bonjour,
Votre témoignage est très émouvant, et exprime bien le mal-être où vous êtes... et la question que vous vous posez.
Pour commencer, "est-ce normal ?" : oui, c'est humain !
Ensuite, vous évoquez tout de même des causes à votre état :
- de 13 à 16 ans, des idées noires et sans doute une souffrance qui s'est exprimée à travers les scarifications. Il doit s'agir d'une grande souffrance sans doute.
Vous avez consulté un psychiatre, ce qui confirme que votre mal de vivre était suffisamment intense pour mériter d'être pris en charge par des médicaments.
Ce médecin ne vous a pas donné de diagnostic, certes, mais une fois le diagnostic connu, le problème n'est pas résolu pour autant : il faut en chercher les causes. Et là, il s'agit d'un travail d'exploration et de transformation intérieure qui vous permettra de ne plus voir la mort comme la fin de votre souffrance. Car c'est moins de mourir que de cesser de souffrir qu'il s'agit apparemment.
Je ne saurais trop vous conseiller d'engager un vrai travail de psychothérapie avec un professionnel qui puisse vous entendre, vous comprendre et vous accompagner dans la mise à jour de vos traumas afin de vous permettre de vous en libérer.
Je vous invite à vous rapprocher d'un psychothérapeute afin de réaliser ce travail.
En espérant que ces conseils vous apportent l’aide souhaitée.
14 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Merci pour votre confiance, et pour la clarté de vos mots. Ce que vous décrivez n’est pas anodin, mais c’est quelque chose que beaucoup de jeunes adultes traversent, souvent sans parvenir à le formuler aussi clairement que vous le faites.
Le fait de penser à la mort tous les jours, même sans réelle envie de mourir, indique une relation singulière à la vie, un lien fragile qui mérite d’être écouté en profondeur. Ce ne sont pas des idées suicidaires actives, mais des pensées existentielles, des appels silencieux venant peut-être de zones non résolues de votre histoire.
Le fait que vous ayez été adoptée joue un rôle central dans ce paysage intérieur. L’adoption, même si elle est aimante et stable, laisse souvent une empreinte inconsciente liée à la question de l’abandon, de la place, de l’origine, du droit d’être là. Beaucoup de jeunes adoptés développent un sentiment diffus de ne pas “appartenir vraiment”, ou de n’avoir jamais été pleinement désirés, ce qui peut entretenir un fond de tristesse ou une tendance à fantasmer la disparition.
Ces pensées récurrentes peuvent aussi être une manière pour votre psyché de maintenir une forme de contrôle sur une blessure ancienne : en gardant cette idée de la mort dans un coin de l’esprit, c’est comme si vous conserviez une issue, une porte de sortie symbolique.
Il serait précieux de poursuivre un travail analytique, non pas pour “guérir” un symptôme visible, mais pour donner du sens à cette présence de la mort dans votre vie psychique. Comprendre ce qu’elle symbolise pour vous – abandon, fatigue d’exister, quête de sens – vous permettra de l’apaiser sans la nier.
Non, ce n’est pas “normal” au sens statistique. Mais ce n’est pas non plus fou. C’est une invitation à explorer plus profondément qui vous êtes.
Je me tiens à votre disposition si vous souhaitez que nous commencions ce travail ensemble.
Bien à vous,
Séverine Hutinet
Psychanalyste Jungienne et analyste de rêve
9 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Ju
Merci pour votre témoignage.
Pensez à la mort quotidiennement n'est pas normal.
Et il y a probablement un lien entre votre adoption, votre peur d'abandon et la mort.
Même si vous avez l'impression d'aller bien, il y a probablement en toile de fond un lien inconscient entre le fait d'avoir été abandonnée.
Est ce que vous connaissez les raisons de votre abandon?
Certaines blessures prennent naissance très tôt dans l'enfance, cela se matérialise sous la forme de peur ou de pensées à l'âge adulte.
Peut-être que ces pensées sont en lien avec des vides de votre histoire (des manques d'informations).
Quelles sont vos relations avec vos parents adoptifs?
Il faut parfois réécrire l'histoire symboliquement pour intégrer sa propre histoire actualisée, pour combler cette peur d'abandon et être hors de sa vie (donc symboliquement dans la mort).
Ce sont des pistes de réflexion.
Au final "être abandonnée" c'est traduit par le cerveau comme "ne pas être assez bien pour être aimé et gardé".
Donc un peu comme : ne pas mériter de vivre (sous entendu avoir des pensées de mort).
Le langage de l'inconscient c'est le symbole, à l'intérieur de soi, nous n'avons pas de notions de passé et de futur.
Ce qui veut dire que nous ne faisons pas la différence entre une émotion en lien avec un évènement passé ou présent.
Et c'est là ou est la clé.
Il faut savoir que notre cerveau fonctionne en réel, en virtuel, en symbolique ou en imaginaire.
C'est pour cette raison que nous sommes capable de pleurer devant une fiction.
L'essentiel est de faire le lien entre vos pensées et votre vécu pour identifier quelle émotion et quel évènement sont à l'origine de ses pensées de mort.
Le but est de faire comme une mise à jour interne en dissociant les émotions appartenant au passé et votre présent.
La psychothérapie permet cela.
En tout cas ne restez pas avec ces pensées de mort au quotidien.
Prenez soin de vous
Je reste à votre écoute.
Michaële
Praticienne en psychothérapie
Praticienne en psychogénéalogie
Sexothérapeute.
6 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 3 personnes
Bonjour,
Il y a quelque chose en vous qui n’a pas été suffisamment compris et intégré : le fait de se scarifier et de broyer de noir pendant des années montre un état de grande souffrance dont les traces se rappellent à vous avec ses pensées qui semblent sans lien avec les réalités actuelles de votre vie.
Être adoptée soulève beaucoup de questions sur fond d’angoisse d’abandon. Et parfois cette angoisse pousse à « abandonner » soi même comme pour éviter de vivre cet abandon redouté.
Il serait bon pour vous d’aller interroger ces pensées de mort et le sens qu’elles ont pour vous au fond.
Vous êtes aussi à des moments importants de votre vie, en pleine construction psychique et de votre avenir : une thérapie peut vous faire beaucoup de bien.
Je vous souhaite de réussir à être contente de votre vie et de traverser avec sérénité toutes les épreuves qui vont se présenter à vous.
sp
5 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonsoir,
Ce n'est pas anormal. Vous n'êtes pas en paix avec quelque chose et vous fuyez dans l'imaginaire, ici la mort sous la forme d'une idée abstraite qui vous permet de faire l'économie de ce que vous devez affronter.
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure en visio est entièrement gratuite et sans engagement. Vous pouvez librement prendre un rendez vous sur mon agenda en ligne.
Bon courage à vous
Michel le BAUT
Psychopraticien
Thérapeute Jungien
Analyse de rêves
5 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour mademoiselle,
Lorsque l'envie de mourir revient régulièrement comme vous le ressentez, c'est que la difficulté de vivre vous est trop difficile, et cette pensée semble suffire pour continuer votre route.
Normal, pas normal, il semblerait que la force de vivre ne fait pas partie de vos croyances, et pourtant vous avez sans doute déjà affronté beaucoup de souffrances depuis vos 13 ans.
Vous avez déjà beaucoup avancé mais cette envie de mourir est toujours là prête à être la solution aux souffrances que vous traversez.
Peut-être ne vous voyez-vous pas aussi forte que vous l'êtes en réalité, et avez-vous un regard trop négatif sur vous, alors que ce sont les traumatismes non soignés, qui sont à l'origine de cette envie de mourir.
Je ne mets pas d'étiquette sur la normalité ou anormalité de ce qui nous arrive, mais je suis en capacité de vous aider à trouver d'autres solutions que celle qui vous vient naturellement. En guérissant votre souffrance, par mon accueil inconditionnel de qui vous êtes, de ce que vous ressentez, ce que vous pensez, et en mettant de la lumière sur ce qui vous est arrivé, afin de modifier votre regard sur vous, votre vie, votre force intérieure à continuer de vivre.
Avec plaisir, si vous êtes intéressée par ce que je viens de vous écrire
Bien à vous
Inès AVOT Gestalt thérapie
5 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour est vous un homme ou une femme ? Si vous êtes une femme peut être problème de contraception qui ne vous convient pas. Sinon je pense que vous êtes dans une légère dépression du a certainement des évènements dans le passé qui reviennent ce serait intéressant de connaître votre parcours de vie...si besoin je suis disponible merci.
5 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Ju,
Ce n’est pas facile d’aborder ces pensées-là, surtout quand "tout semble aller bien" en surface.
Et pourtant, ce que vous traversez mérite d’être entendu, avec délicatesse et sans jugement.
Merci pour votre message et pour la sincérité avec laquelle vous posez vos mots sur ce que vous vivez.
Vous dites aller mieux aujourd’hui, et c’est précieux.
Mais ces pensées récurrentes autour de la mort montrent qu’il y a en vous une partie qui appelle à être comprise.
Vous parlez de votre histoire d’adoption, de cette peur de l’abandon qui revient en toile de fond… Ce sont des vécus profonds, souvent invisibles à l’extérieur, mais qui peuvent laisser une empreinte intérieure durable.
Ce que vous ressentez n’est pas “anormal”, mais c’est un signal que quelque chose a besoin d’attention, de mise en sens.
Et pour cela, un accompagnement thérapeutique pourrait vraiment aider à donner de la place à ce que vous ressentez sans vous y perdre, et surtout, à renouer avec une envie de vivre qui ne soit pas juste “par défaut”, mais portée par plus de joie, d’élan, d’ancrage.
En Gestalt-thérapie, je vous accueillerais sans chercher à “réparer” ce que tu vis, mais en allant à la rencontre de ce qui se passe pour vous, dans l’instant, dans votre corps, dans vos pensées et votre cœur.
L’approche aide à mieux se comprendre, à s’autoriser à ressentir sans se juger, à se relier à ton histoire avec plus de douceur et de clarté.
Vous n'avez pas à porter tout cela seule.
Il existe des espaces bienveillants pour t’accompagner à avancer à ton rythme, dans la sécurité d’un lien thérapeutique respectueux.
Et vous méritez cela.
Prenez soin de vous.
Mathieu LECLERC. - praticien en Gestalt Thérapie
Consultations en présentiel (Paris 17) et en distanciel (visio)
5 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Vous le dites vous-même, votre vie est réussie, vous allez entrer en études supérieures (ce qui n’est pas donné à tout le monde), tout va bien dans votre vie, etc. Pourtant, vous n’arrivez pas à concevoir celle-ci suffisamment positive pour ne pas avoir ces flashs de mort.
Il va être temps de reprendre le contrôle de vos plaisirs et ainsi d’avoir une vision plus optimiste de la vie.
Vous êtes une enfant adoptée, n’est-ce finalement pas une chance aussi de vivre ainsi au milieu de parents nécessairement aimants qui vous ont vraiment désirés. Vous pourrez, si vous le souhaitez, tenter par la suite d’en connaitre un peu plus sur vos racines.
N’hésitez pas à consulter pour vous faire aider à retrouver cette vision plus positive de votre vie.
Je reste à votre disposition et à votre écoute.
Pour plus de détails, contactez-moi.
N’hésitez pas à vous faire une idée du sérieux de ma méthode en consultant les avis sur ma fiche.
Christophe
-------------------------------------------------
Thérapeute de couple - Sexothérapeute
* Rendez-vous en ligne uniquement
4 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Votre partage me touche énormément. Je suis sensible à ce que vous nommez ici.
Vous vous demandez si ce que vous vivez est « normal ». Et j’ai envie de vous retourner doucement cette question : qu’est-ce que ça veut dire, pour vous, “être normale” ? Qui définit ce qui l’est ou pas, dans un vécu aussi intime, aussi complexe que celui-ci ?
Vous avez déjà traversé des périodes très difficiles, à un âge où l’on est encore en construction. Vous avez été suivie, vous vous en êtes sortie, et vous avancez aujourd’hui vers des études supérieures. C’est précieux! Toutes mes félicitations.
Et pourtant, la mort continue d’être là, discrètement, dans vos pensées, sans urgence mais avec constance. Comme une présence en toile de fond. Cela ne veut pas dire que vous allez mal, mais peut-être que quelque chose, en vous, mérite encore d’être écouté. Peut-être que cette part qui pense à la mort a besoin qu’on lui donne une place, qu’on l’accueille avec douceur, pour qu’elle puisse se transformer.
Ce que vous traversez mérite d’être pris au sérieux. Et peut-être qu’un nouvel accompagnement, dans un espace bienveillant, pourrait vous aider à poser vos valises, à vous écouter autrement, à trouver un sens plus profond à cette vie que vous continuez malgré tout.
Vous avez le droit de chercher du soutien, même si « tout va bien ». Et vous avez aussi le droit de ne pas vouloir rester seule avec ces pensées.
Je vous envoie beaucoup de chaleur et de respect, et je reste disponible si vous souhaitez en parler davantage.
4 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Bonjour,
Merci pour votre message et pour la sincérité avec laquelle vous vous exprimez. Votre question est très importante : Est-ce normal de penser à la mort tous les jours, même quand tout semble aller bien ?
Ce que vous décrivez n'est pas rare, mais ce n'est pas anodin non plus. Le fait que ces pensées soient présentes de manière quotidienne, même en l'absence de souffrance apparente, mérite d'être entendu avec attention.
Vous parlez de pensées telles que "ce serait bien si j'étais morte" ou "ce ne serait pas grave si je venais à mourir". Ce ne sont pas nécessairement des idées suicidaires actives mais plutôt ce que l'on appelle des pensées passives de mort. Elles traduisent souvent un détachement intérieur, une forme de distance avec le désir de vivre ou encore un manque de goût pour la vie. Et cela mérite d'être exploré, non pas dans une logique pathologisante, mais pour mieux comprendre ce qui, en vous, cherche à s'exprimer.
Vous évoquez aussi une histoire personnelle marquée par des épisodes difficiles à l'adolescence, une adoption, une peur de l'abandon. Ces éléments, même si vous allez bien aujourd'hui, peuvent laisser une empreinte émotionnelle profonde. Il se peut que quelque chose n'ait pas encore été entièrement intégré et que ces pensées soient une manière pour votre psychisme de vous rappeler qu'un espace a besoin d'être reconnu.
Enfin, vous avez 18 ans et il est courant à cet âge d'avoir des questionnements existentiels profonds. La vie semble se dessiner devant vous mais cela ne veut pas dire que tout est clair à l'intérieur. Ce genre de pensées peut être une manière de dire "Je cherche un sens à ma vie. Je veux me sentir vivante, pleinement présente à ce que je vis".
Ce n'est donc pas forcément un signe de maladie mais peut-être une invitation à vous rapprocher de vous-même, à prendre soin de cette part de vous qui reste en retrait, silencieuse mais bien présente.
Vous avez déjà accompli beaucoup de chemin et il est tout à fait légitime, même dans une période plus stable, de vouloir continuer à mieux vous comprendre. Un accompagnement thérapeutique pourrait vous aider à explorer ces pensées en douceur et profondeur. En Gestalt thérapie, par exemple, on travaille beaucoup sur les liens d'attachement, sur les blessures précoces et le rapport à la vie, au corps et aux autres. Cela pourait être une manière d'aller plus loin dans la connaissance de vous-même sans jugement.
Je vous souhaite de trouver l'espace juste pour déposer ce que vous portez. Vous n'êtes pas seule et il est possible d'avancer avec plus de clarté, de présence et de sérénité.
Bien à vous,
Floriane Descotes
Psychothérapie Gestalt
4 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 2 personnes
Bonjour,
Merci pour ton message. Il est précieux, comme toi. Et si tu as pris le temps de l’écrire, c’est peut-être qu’une partie de toi commence à ressentir que ce que tu vis mérite d’être entendu pleinement — sans jugement, sans peur, sans étiquette plaquée trop vite.
Tu dis que "tout va bien", et pourtant, il y a cette pensée, presque comme un murmure quotidien : « si je venais à mourir là, ce ne serait pas si grave ». C’est discret, mais persistant. Et c’est là que se cache parfois une forme de fatigue émotionnelle ancienne, une mémoire profonde du corps et de l’âme.
Tu n’es pas folle, ni instable. Tu es quelqu’un qui a traversé beaucoup trop de choses, très jeune. L’adoption, les premières blessures invisibles, l’adolescence teintée de douleur, les scarifications, le sentiment de ne pas être assez attachée au monde pour y tenir vraiment… Ce n’est pas rien.
La peur de l’abandon que tu évoques, elle agit souvent comme un fil invisible. Elle ne crie pas toujours, mais elle influence le regard qu’on porte sur soi, sur les autres, sur la vie. Et parfois, même quand "tout va bien", on garde cette sensation que rien ne suffit tout à fait. Comme si quelque chose restait en arrière, non apaisé.
Tu es au début d’une nouvelle étape : l’entrée dans les études, la vie d’adulte. C’est un moment fragile et fort à la fois. Ce serait un très beau moment pour te reconnecter à toi-même en profondeur, avec un accompagnement bienveillant. Pas pour "soigner une maladie" ou coller une étiquette — mais pour comprendre, apaiser, transformer, et donner du sens à cette voix intérieure qui te parle encore de mort, même quand la vie semble stable.
Si tu ressens que c’est le bon moment, je peux t’accompagner. À ton rythme, avec douceur, sans te brusquer. Juste pour que tu puisses mieux te comprendre… et, peut-être, te réconcilier avec l’envie d’être là.
4 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 1 personnes
Ce que vous décrivez est à la fois très clair et très subtil. Vous évoquez des pensées de mort qui vous traversent, alors même que, dans les faits, tout semble aller bien. Et vous les exprimez avec une forme de lucidité, sans drame, presque avec détachement.
Vous ne parlez pas d’un mal-être aigu aujourd’hui, mais plutôt d’une idée persistante, un réflexe de pensée peut-être, qui revient comme une sorte de ponctuation intérieure. Et vous vous demandez si c’est “normal”.
Dans l’approche systémique, on s’intéresse moins à poser une étiquette qu’à comprendre comment une expérience persiste dans le temps, et surtout ce qu’elle vient dire — ou protéger.
Peut-être que cette pensée a eu une fonction à un moment de votre vie. Peut-être qu’elle a représenté une forme de soupape, de mise à distance, une manière de garder une forme de contrôle dans une période difficile.
Et maintenant que vous allez mieux, elle est toujours là. Pas comme une alerte, mais comme un vieux réflexe mental qui ne s’est pas encore éteint.
Vous pourriez continuer à vivre avec cette pensée, bien sûr. Mais peut-être que vous pourriez aussi choisir de l’explorer dans un cadre sécurisé, avec quelqu’un dont c’est le métier de vous accompagner sans juger, sans interpréter à votre place.
Pas pour vous "soigner", mais pour comprendre finement ce qui se joue, à votre rythme. Une thérapie, ce n’est pas forcément pour aller mieux. C’est parfois pour se réapproprier ce qu’on vit, en faire quelque chose de plus libre, de plus aligné.
Et peut-être que vous n’avez pas besoin d’aide. Mais si une partie de vous est simplement curieuse de comprendre… cela pourrait suffire à faire le premier pas
4 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour,
Vous décrivez très bien ce que vous ressentez : ces pensées sur la mort qui reviennent, même quand tout semble aller bien dans votre vie. Ce n’est pas forcément « anormal » d’avoir ce genre de pensées, surtout après une adolescence difficile et avec votre histoire personnelle d’adoption. Parfois, ces idées ne veulent pas dire qu’on veut vraiment mourir, mais qu’il reste en nous des questions, des peurs ou des blessures qui n’ont pas encore trouvé leur place.
Le fait que vous puissiez en parler et mettre des mots sur ce que vous ressentez montre que vous avez déjà beaucoup de ressources. Mais si ces pensées sont là tous les jours, cela vaut la peine d’en reparler avec quelqu’un, pas parce que vous allez mal, mais parce que vous méritez de comprendre d’où cela vient et d’avancer plus sereinement.
Reprendre un suivi avec un thérapeute pourrait vous aider à explorer en douceur ces questions autour de l’abandon, de l’origine, et du sens de la vie. Ce n’est pas un signe de faiblesse, mais une façon de prendre soin de vous et de continuer à grandir.
Prenez soin de vous, et n’hésitez pas à demander de l’aide si vous en ressentez le besoin.
4 JUIN 2025
· Cette réponse a été utile à 0 personnes
Bonjour Madame,
Vous décrivez avec une clarté remarquable une expérience intime et persistante : celle d’une pensée récurrente de la mort, non pas comme passage à l’acte, mais comme présence mentale, parfois presque familière, malgré un contexte de vie objectivement « stable ».
Ce que vous décrivez n’est pas pathologique en soi, mais ce n’est pas rien non plus. Le fait que ces pensées soient là en dehors de tout épisode dépressif actuel, et sans détresse manifeste, signale qu’elles sont peut-être le symptôme d’un travail psychique inachevé, d’un reste non symbolisé, ou encore d’un rapport existentiel particulier à la perte, au vide, ou à l’origine.
Vous mentionnez un fait important : votre adoption. Et vous l’articulez spontanément à la peur de l’abandon, ce qui montre une intuition juste. L’adoption – même entourée d’amour – laisse parfois une trace, non pas comme un événement oublié, mais comme une faille dans la continuité d’être, une question suspendue, souvent inconsciente : ai-je été choisie ou laissée ? Qu’est-ce qui manque ? Pourquoi suis-je là ?
Dans certains cas, ces pensées de mort ne disent pas le désir de mourir, mais un désinvestissement latent du vivant – un “désaccordage” du lien à soi ou au monde. Comme si l’appui intérieur manquait parfois pour donner tout son poids à l’envie de vivre.
Votre capacité à mettre en mots ce que vous ressentez témoigne de ressources solides. Mais cette présence répétée de la mort dans votre pensée quotidienne mérite d’être entendue. Non pas pour la supprimer, mais pour l’accueillir dans un espace où elle puisse se dire autrement.
Je vous inviterais, si vous en avez la possibilité, à reprendre un travail analytique. Non pas parce que vous allez mal – mais précisément parce que vous allez “suffisamment bien” pour commencer à penser ce qui reste silencieux depuis longtemps. L’après-coup adolescent, la trace de l’abandon, le rapport à l’origine, la question du désir… autant de pistes à ouvrir dans un cadre qui vous respecte et vous soutienne dans ce cheminement.
Avec attention et respect,
Jessica Le Bozec, psychanalyste et thérapeute en ligne.