Je me pose des questions sur ma thérapie avec mon psychiatre
Voici votre texte corrigé :
Bonjour,
Je vous contacte car j’ai besoin d’un conseil vis-à-vis de ma thérapie avec mon psychiatre. J’ai été diagnostiquée avec un trouble de l’humeur de type bipolaire. Mon problème est qu’il est difficile, par moments, de communiquer avec mon psychiatre. Pas tout le temps, bien sûr, mais je suis troublée et hésitante pour la suite. Je vais essayer d’être claire dans mes propos, car c’est un sujet très sensible ! Je me sens même un peu gênée de mettre ce sujet en public.
Les difficultés ont commencé par le fait que je faisais un blocage lié à mon enfance. Je n’arrivais pas à lui en parler, car une partie de ce qu’il représentait (autorité en tant que psychiatre) me faisait peur. Du coup, on a compris que le patriarcat et certaines mœurs de la société me créent un blocage. Je lui ai même parlé que je ressentais parfois de la colère pour lui. Mais j’ai toujours précisé qu’en tant qu’être humain, je le trouvais empathique et bienveillant, et cela me convenait.
Un jour où j’ai fondu en larmes, il me demande si je veux arrêter et que je n’étais peut-être pas prête pour la thérapie (1ère fois qu’il en fait allusion). Je lui dis que non, je fais juste un blocage, mais pas pour autant que je veux arrêter. Il m’a demandé comment je ressentais ce qui s’était passé. Je lui ai dit comme si j’étais abandonnée et rejetée.
Après cette séance, j’ai compris que je faisais un possible transfert, colère, mais aussi désir (avec ma maladie, la libido est exaltée). Du coup, comme je lui fais confiance, je lui en parle, mais j’ai la sensation que le message n’est pas très bien passé, c’est resté confus. Du coup, au lieu de m’écouter, il passe une heure entière à me poser des limites sur ce qui ne se passera pas, etc. Je comprends qu’il a eu peur, mais il ne m’a jamais vraiment laissé m’expliquer entièrement.
J’en ai parlé, non pas parce que je voulais quelque chose avec lui, mais parce que je lui faisais confiance et que je voulais qu’on étudie ça comme sujet de thérapie pour moi, justement pour aller mieux. J’étais vulnérable et je me suis sentie ignorée. Quand j’ai essayé de décrire ce que je ressentais, autant émotionnellement que physiquement, il m’a regardée avec mépris : « Mais pourquoi vous me dites ça ? » Car c’est une situation non plaisante pour moi et j’en souffre énormément, il m’a dit d’aller voir un sexologue !
Il me dit, pour me rassurer, qu’il veut toujours continuer les séances ensemble. Pourtant, je lui ai posé la question de savoir si ça le mettait mal à l’aise, il me dit que non. Ce sujet de transfert reste ignoré et non résolu, j’ai même la sensation de ne pas avoir le droit d’en parler. Sinon, les séances depuis se passent plus ou moins normalement, il se montre très investi. Cependant, il montre parfois de l’irritabilité, j’ai l’impression qu’il est parfois agacé depuis que je lui ai dit ça. Comme s’il avait moins de patience, il souffle, il exprime des émotions sur son visage.
Je ne sais pas si je me trompe dans mes interprétations, mais c’est déstabilisant. D’un côté, il s’investit même plus qu’au début, il est délicat, puis parfois il y a des excès d’irritabilité, je ne sais quoi en penser. Je ne sais pas si je dois continuer ou mettre un terme ? J’ose même pas lui demander, j’ai peur de sa réaction. Par exemple, quand je tourne autour du pot, ça l’agace, il m’interrompt, mais je suis quelqu’un d’un peu timide et ce n’est pas évident pour moi de sortir ce que j’ai envie de dire.
Quand je lui ai parlé que je pouvais déménager dans quelques mois, j’ai l’impression que ça l’a perturbé et irrité que je ne lui en ai pas parlé avant. Ce n’est qu’un projet, je n’en ai même pas parlé à mes proches, mais durant cette séance, il est revenu au moins trois fois dessus, comme si ça l’avait choqué. J’ai eu la sensation de me faire gronder, toujours gentiment, il ne perd pas son sang-froid, mais devient trop expressif pour un psychiatre ? Mais il a ce don parfois de me faire sentir comme si j’étais à côté de la plaque et inadéquate.
Petite précision j'ai 28ans et il doit avoir la quarantaine.
C’est assez résumé, j’espère que ça restera assez clair. Que dois-je faire ? Je ne sais pas si j’ai le courage d’en chercher un autre, j’ai vraiment besoin de conseils, je me sens seule et démunie !