Je souhaite savoir si je suis devenu psycho/sociopathe

Réalisée par Dada · 14 avril 2025 Aide psychologique

Bonjour,

Je souhaite savoir si je suis devenu psycho/sociopathe (je ne vais pas rentrer dans le débat terminologique, je souhaite exprimer le « malade mental socialement intégré »).

Donc voilà, depuis une quinzaine d'années environ, je vois que j'ai perdu la joie de vivre. J'étais un jeune garçon très sensible, détestant la violence. J'ai vécu de nombreux harcèlements et violences dont on me retournait bien souvent la faute, dont certains de la part de personnes que je considérait comme des amis, hué et pointé du doigt par mes professeurs en école et collège catholique, chantages affectifs, j'ai été mis au centre de problèmes familiaux, « psychologue » pour adultes, j'étais souvent repoussé par les enfants de mon âge car j'étais « trop chiant, trop réglo, trop gentil » selon eux, car j'étais contre la violence, les blagues racistes, sexistes qui sont communes dans les classes populaires campagnardes (style Hara Kiri et Cabu). Par la force des choses je suis devenu un gros con, ou un gros bœuf, beauf, j'ai volé des choses, principalement de l'argent, tôt (primaire), en considérant que c'était de la faute des gens qui m'avaient mit la pression (ce sont eux que je volais), au collège j'ai volé plusieurs cartes dans des magazines de jeux-vidéo pour avoir du contenu supplémentaire en jeu, et de la nourriture au supermarché, j'ai également volé cent euros à une dame qui avait oublié son sac dans les toilettes d'un train, en « faisant croire » à mon frère que « j'avais eu de la chance en les trouvant par terre ». Je n'ai jamais cumulé les relations, quand j'en avais, c'était essentiellement terne et sans intérêt sauf deux fois, quand une fille s'intéressait à moi je devenais arrogant, ça me faisait plaisir, après tout, c'est bien ce que je recherchais. J'en ai quitté une parce qu'elle ne me plaisait pas physiquement et que j'en avais honte, la deuxième, après une relation manipulative et limite de sa part (elle était à fond dans le porno, elle voulait du sexe avec des jouets, est allée voir un mec qui lui a dit clairement qu'il voulait lui mettre des œufs vibrants dans la c*, elle parlait avec des « schizo ? » avec des délires scatophiles, pédophiles, hémophiles, était intéressée et empathique à leur égard et je ne pouvais pas le supporter), elle-même souhaitait que « je la viole et que je l'étrangle », a monté des « amis » de l'époque contre moi (ils la soutenaient dans son entreprise et je ne pouvais pas le supporter, j'en suis devenu fou), j'ai fini par devenir joyeux à l'idée de la détruire. Elle m'a demandé pourquoi je ne l'aimais plus, pourquoi je ne lui disais pas que je l'aimais, et je lui ai dit que je n'en avais rien à faire d'elle, que je n'avais pas besoin d'amour et d'affection pour vivre, et j'en étais heureux. Ça m'a fait du bien sur le moment, j'ai même ressenti quelque-chose se passer dans ma tête à ce moment-là, une sorte de liquide qui s'est répandu, ou alors de la tension qui s'est relachée, je ne sais pas.

Mon père m'a violenté et m'a longtemps dit que j'étais nul et que je n'arriverai à rien dans ma vie.

J'ai fait des fugues, mais je revenais car j'aimais trop ma famille, qui m'engueulait ou me frappait, m'attendait à bras ouverts en pleurant, me demandant ce qu'ils allaient faire sans moi, où étais-je passé.

J'ai consommé beaucoupde porno dès la sixième, pour « être un mec qui se respecte ». J'en ai consommé pendant quinze ans. J'ai été addict à la cigarette pendant sept ans. Aux jeux-vidéo pendant une vingtaine d'années, bien que je trouvais ça vide et creux.

Mes amis de lycée se sont détruits avec l'alcool (parce que dans alcool il y a le mot cool haha) et la drogue. Ils ont fait une fête une fois et un mec a sauté du toit et s'est éclaté la gueule au sol. Certains ont eu un accident en faisant du drift avec une voiture pas du tout adaptée pour. Ils se plaignaient sans cesse de la « police qui les opprimait » et les avaient arrêtés pour vandalisme et consommation de substances psycho-actives. J'ai fini par en avoir marre et j'ai décidé de me créer un compte de trolling sur Facebook pour passer ma rage sur des gens comme eux, en les « défonçant » que ce soit sur le plan personnel, politique, social et cie.

Ma mère travaille dans le social, et je connais bien les gens retors. Mais elle ne supporte pas son boulot, et j'en fais les frais depuis que je suis enfant. J'entends toutes les horreurs qu'elle reçoit, et ne supporte pas, ce que je comprends largement, de son travail, et ça me pèse. Sa mère est schizophrène, et sa belle-mère est paranoïaque, perverse. Elle a, à plusieurs reprises détruit ma mère (j'y ai assisté). J'ai toujours été de son côté et je l'ai soutenue même quand elle était excessive, car, de ce qu'elle avait vécu, je trouvais sa réponse normale et même contenue. Hors, je lui ai dit, il y a quelques jours, que je ne souhaitais plus être son confident, qu'elle n'avait qu'à prendre sa vie en main, et je lui ai envoyé un lien sur l'enfant-thérapeuthe / béquille. Elle l'a mal prit, et j'attends les représailles, le chantage affectif de sa part dans les jours qui suivent (j'en ai déjà fait les frais). Ce matin, j'ai ressenti la même chose qu'avec mon ex, mes relations, la nana qui m'avait approché. Le néant qui fait du bien.

Depuis je ressens à peu près la même chose pour tout le monde. Je ne ressens plus de lien. En fait, je m'en moque. Je ressens la même chose que ce que j'ai ressenti avec mon ex, une « indifférence extasiée » qui pointe vers une anhédonie complète et cyclique. Paradoxalement, et je pense que c'est simplement parce que j'essaye d'aller mieux et de ne pas me limiter à mon vécu, je vais voir les gens, mais je ne tisse aucun lien. Je ne ressens plus d'attirance. Une (plus d'une mais une en particulier) nana s'est approchée de moi et a fait le travail d'approche « subtil » habituel et j'ai commencé à m'intéresser à elle, particulièrement parce qu'elle respectait les insectes, qu'elle avait la douceur et la délicatesse requise en les manipulant, qui s'est confirmé quand nous nous sommes tous deux occupé d'une mésange tombée du nid. Ça allait théoriquement bien sauf que je ne ressentais à vrai dire, pas grand-chose, encore une fois, une envie mais un blocage, j'avais envie de lui faire du mal, j'avais également envie de lui dire que je ne l'aimais pas, et que je n'avais pas besoin d'elle dans la vie, qu'elle m'était égale. Quant à mes « amis » et « relations », je ne me souviens pas de leur anniversaire, je les écoute à moitié, bien que je sache ce qu'ils vivent, ce qu'ils ressentent, j'en suis juste, comme dit plus haut, déconnecté.

Je suis taiseux et mutique depuis la primaire, après que mes parents m'aient dit « de prendre sur moi et d'aller mieux ».

J'ai fini en hôpital psychiatrique après un épisode psychotique. Errance diagnostique entre schizophrène, schizo-paranoïde, bipolaire, maniaco-dépressif.

Je me suis occupé de beaucoup de personnes en situation de danger immédiat ou moins, à travers Internet, que j'ai connues via mon compte de troll, ou autre forums.

Avec le temps, plus ça va et moins j'ai envie de nouer des relations. J'essaie, j'en ai l'envie, mais rien de fort ne sort.

J'ai toutefois du mieux car je suis suivi en EMDR, sauf que ça dure depuis bientôt trois ans et je ne sais pas comment faire pour aller plus vite.

Voilà, j'aimerai avoir votre avis sur ma condition, j'ai l'impression d'être devenu un psycho/sociopathe. Qu'en dites-vous ? Si non, quel est votre avis ? Que devrais-je faire ? Ma psychologue s'impatiente et je n'arrive pas à avancer correctement. J'ai parfois du mal à m'organiser, même s'il y a du bien mieux ces derniers mois (je retrouve des sensations importantes que j'avais perdues), donc les scéances ne vont parfois nulle-part, malgré le fait que je m'implique (je note).

Réponse envoyée

Nous validerons bientôt votre réponse pour ensuite la publier

Une erreur s'est produite

Merci de réessayer plus tard

Réservez un rendez-vous immédiat en ligne pour 49 €

Obtenez une aide psychologique en moins de 72 heures avec des professionnels en choisissant le créneau horaire qui vous convient le mieux.

Meilleure réponse 15 AVRIL 2025

Bonjour Monsieur,

À travers votre message, je perçois un profond besoin de plaire aux autres, peut-être au détriment de votre propre identité. Il est possible que, dans votre parcours — parfois dès l’enfance — certaines bases solides aient manqué pour construire une image stable de vous-même. Cela peut vous amener aujourd’hui à chercher, à travers le regard des autres, l’amour ou la reconnaissance que vous auriez aimé recevoir.

Mais malgré tous vos efforts pour correspondre à ce que l’on attend de vous, un mal-être persiste, car vous vous éloignez de qui vous êtes réellement. Vous jouez un rôle pour être aimé, mais ce rôle vous prive de votre vérité intérieure.

Je tiens à vous dire clairement : non, je ne pense pas que vous soyez un psychopathe ou un sociopathe — loin de là. Je perçois plutôt une personne en quête de sens, d’amour et d’authenticité, qui a simplement perdu de vue qui elle est vraiment.

Un accompagnement thérapeutique bienveillant, combiné à des exercices adaptés, pourrait vous aider à vous recentrer sur vous-même, à vous reconnecter à vos besoins profonds, et à retrouver un chemin vers le bonheur — un bonheur qui vous ressemble.

Je reste à votre écoute si vous souhaitez en parler davantage, et suis à votre disposition pour vous accompagner dans ce cheminement.

Prenez soin de vous,
Cordialement,
Jessica le Bozec

Jessica Le Bozec Psy sur Lille

56 réponses

75 J'aime

Contacter

Cela vous a été utile ?

Merci d'avoir donné votre avis !

22 AVRIL 2025

Bonjour,

Merci pour la profondeur et la lucidité de votre témoignage. Il révèle un parcours de grande souffrance, marqué par une accumulation de traumatismes, de violences psychiques et physiques, de trahisons précoces, et un sentiment d’injustice tenace. Vous décrivez un effondrement progressif du lien, de l’affect, et une anesthésie émotionnelle qui vous laisse dans un état d’indifférence, parfois teintée de jouissance destructrice. Cette forme d’“indifférence extasiée” que vous mentionnez, très justement nommée, est souvent une réponse psychique extrême à un excès de douleur non métabolisé.

Non, vous ne décrivez pas un tableau de psychopathie au sens clinique. Le psychopathe ne doute pas, ne souffre pas de sa condition, ne cherche pas d’aide, ne s’analyse pas. Ce que vous exposez ici, avec une rare honnêteté, relève plutôt d’un traumatisme complexe, potentiellement d’un trouble dissociatif, possiblement enraciné dans des expériences précoces de maltraitance, de non-reconnaissance, et d’effondrement narcissique. Le mutisme, l’anhédonie, la colère froide, l’ambivalence dans le lien, la haine du besoin d’amour… tout cela peut s’inscrire dans un cadre de trouble de l’attachement sévère.

L’EMDR est une bonne voie, mais elle ne suffit pas toujours seule. Vous pourriez envisager un travail psychanalytique ou psychothérapeutique long, orienté sur les processus transférentiels, pour aller toucher en profondeur les noyaux traumatiques et les mécanismes de défense massifs que vous avez dû construire pour survivre.

Il n’est pas question ici de “devenir quelqu’un de bien” ou “de changer de nature”, mais de retrouver une continuité intérieure, de faire la paix avec les fractures anciennes, et surtout, de réapprivoiser le lien — en commençant par celui que vous avez avec vous-même. Vous n’êtes pas fou. Vous êtes un survivant, en quête de sens.

Bien à vous,

Séverine Hutinet
Psychanalyste Jungienne et analyste de rêve

Séverine Hutinet Psy sur Léognan

367 réponses

262 J'aime

Réalisez une thérapie en ligne

Contacter

Cela vous a été utile ?

Merci d'avoir donné votre avis !

15 AVRIL 2025

bonjour Dada,

Avant tout, j’aimerais te dire ceci : tu n’es pas “un monstre”.
Tu es quelqu’un qui a survécu à beaucoup de violence, de confusion, de rejets, d’injustices. Ton histoire est marquée par des traumatismes répétés, souvent non reconnus, parfois même infligés par ceux qui auraient dû te protéger. Et aujourd’hui, tu ressens ce vide, cette indifférence, cette froideur qui te fait peur, mais qui est une armure. Une armure que ton cerveau a construite pour te permettre de tenir.

Ce que tu décris est un état de dissociation émotionnelle, pas un trouble de la personnalité antisociale.
Tu ressens moins, ou de manière plus froide, par protection. C’est une forme d’anhédonie dissociative très fréquente après de longues périodes de stress post-traumatique.

Tu ressens de la rage, parfois même des pensées destructrices. Ce sont des émotions retournées contre l’extérieur, après des années à tout diriger vers toi-même.

Tu t’interroges sur tes comportements passés (vols, troll, manipulation…). Ce sont des stratégies de survie, des moyens (imparfaits mais humains) d’exister dans un monde qui t’a nié très tôt.

Tu n’as pas perdu ton humanité. Tu l’as enfouie pour survivre. Et aujourd’hui, elle revient par moments. Tu en es même troublé, ému, curieux… C’est ça, l’indice que tu es toujours là.

Tu dis quelque chose de très juste :
“Le néant qui fait du bien.”
Oui. Parce que le trop-plein de douleur, c’est épuisant. Alors ton corps t’offre du vide. Ce n’est pas un vide psychopathe. C’est une pause de ton système nerveux, une tentative de te laisser respirer.

Tu n’es pas bloqué. Tu es en chemin.
Tu es en thérapie, tu es en questionnement, tu cherches à comprendre sans te victimiser, sans fuir la responsabilité non plus. Tu as un regard critique sur toi, parfois dur, trop dur… Mais ce regard, il prouve une chose : tu veux évoluer.

Parfois, on pense qu'on ne change pas parce que "ça ne va pas assez vite". Mais en réalité, tu fais un travail colossal. Et même si tu ne le vois pas encore clairement, des choses bougent en profondeur. Tu dis toi-même que tu retrouves certaines sensations, que tu prends des notes, que tu t’impliques. C’est énorme.

Quelques pistes qui pourraient t’aider :
Sois doux avec toi-même. Ce n’est pas naïf, c’est vital. Le regard que tu poses sur toi est parfois plus violent que celui des autres. Et pourtant, tu as besoin de tendresse, pas de jugement.

Continue l’EMDR. Trois ans, ce n’est pas “trop”. Pour certaines personnes, il faut du temps pour que les couches les plus profondes puissent s’ouvrir. Le fait que tu sois suivi régulièrement est une chance. Tu as une base.

Exprime ce que tu ressens à ta thérapeute. Même ton sentiment qu’elle “s’impatiente”. Parle-lui de ce que tu viens d’écrire ici. Tu as le droit de dire que tu te sens bloqué. Elle pourra peut-être ajuster sa posture ou sa méthode avec toi.

Autorise-toi à ralentir. La guérison n’est pas linéaire. Parfois, c’est un pas en avant et deux en arrière. Parfois, c’est trois ans de gris et un seul moment de lumière… mais ce moment peut tout changer.

Enfin, sur ta question :
Est-ce que je suis devenu un psycho/sociopathe ?

Non. Tu es une personne profondément blessée qui a construit des défenses puissantes, parfois tranchantes, parfois déroutantes… Mais qui cherche à retrouver du sens, de la paix, du lien.

Tu es quelqu’un de lucide, sensible, intelligent. Tu n’as pas perdu ton cœur : tu l’as protégé trop longtemps. Et peut-être, aujourd’hui, tu es prêt à le retrouver.

Soukaina Nakrachi Psy sur Nantes

18 réponses

2 J'aime

Réalisez une thérapie en ligne

Contacter

Cela vous a été utile ?

Merci d'avoir donné votre avis !

15 AVRIL 2025

Êtes-vous vraiment un « sociopathe ? »

Sans entrer effectivement dans des questions terminologiques sans grand intérêt, je vais répondre d’emblée à cette question afin de vous rassurer : non je ne le crois pas un seul instant, un « vrai » sociopathe ne se poserait même pas cette question : vous êtes en thérapie, vous réfléchissez sur votre passé et vous cherchez des réponses ce n’est certainement pas le comportement d’un sociopathe !

Derrière l’emploi de ce terme c’est surtout la question du lien qui se pose et de la relation aux autres que j’entends et qui est problématique.

Je perçois à travers votre récit une question d’identité et de sens.

Vous semblez osciller entre des comportements que vous condamnez (vol, trolling) et des valeurs que vous semblez toujours porter en vous (respect des autres, aide aux personnes en danger).
Cette dualité pourrait être explorée pour vous aider à vous reconnecter à vos véritables valeurs et à construire une identité beaucoup plus cohérente et surtout plus apaisée.

La violence que vous avez subie, notamment dans votre enfance et votre adolescence, a forcément profondément marqué votre rapport au monde.
Les humiliations, les abus émotionnels et physiques, ainsi que le rejet social, ont probablement contribué à une internalisation de la douleur et à une colère latente.
Cette colère, non exprimée ou non reconnue à l’époque, semble s’être transformée en comportements violents ou destructeurs envers les autres, mais aussi envers vous-même (addictions, isolement). La violence que vous exercez à votre tour peut être vue comme une tentative de reprendre un contrôle que vous n’aviez pas dans votre passé.

Le vol, que vous évoquez me semble surtout fonctionner comme un mécanisme de compensation ou de défense et semble être une réponse à un sentiment d’injustice ou de pression.
Vous justifiez ces actes par le comportement des autres, en externalisant la responsabilité sans doute pour éviter de confronter une culpabilité ou peut-être une honte trop lourde à porter.
Cela pourrait aussi être une manière inconsciente de "rééquilibrer" une dynamique de pouvoir où vous vous sentiez peut-être en position d’infériorité.

Pour revenir plus précisément à la question du lien et de l’indifférence dont vous vous plaignez, j’ai tendance à penser qu’il s’agit d’une indifférence apparente, bien réelle mais qui fonctionne comme un mécanisme de défense., une stratégie de protection émotionnelle.

Vous avez en effet fait face à la violence dans votre enfance au sein du cercle familial mais aussi à l’extérieur. Après avoir été blessé à plusieurs reprises, vous semblez avoir développé une forme de détachement pour éviter de revivre ces douleurs.
Toutefois, votre désir de lien que vous exprimez montre que vous n’avez complètement renoncé à l’idée de vous reconnecter aux autres et de créer du lien.

Cette ambivalence mériterait selon moi d‘ être explorée pour comprendre ce qui vous empêche de vous ouvrir pleinement dans une relation, notamment dans une relation amoureuse.

La rage intérieure que manifestement vous exprimez, notamment envers votre ex-partenaire ou les figures d’autorité, semble bien être une réponse à des blessures profondes et non résolues.

Le désir de vengeance que vous éprouvez pourrait être interprété comme une tentative de réparer symboliquement les torts que vous avez subis par le passé mais ce désir est en même temps révélateur d’une souffrance encore vive.

Cette rage pourrait être considérée comme une énergie brute, qui, une fois reconnue et canalisée, dans le cadre de la thérapie pourrait être transformée en un réel et puissant moteur de changement !

Je viens de partager avec vous quelques hypothèses et pistes d’analyse qui pourraient enrichir votre réflexion et votre accompagnement.

N’hésitez pas à faire part à votre thérapeute de vos frustrations quant à l’avancée de votre thérapie. L’EMDR s’inscrit plutôt dans le cadre des thérapies brèves et trois ans me semble tout de même beaucoup pour cette approche.

Peut-être auriez- vous intérêt à compléter ce dispositif par une thérapie par la parole permettant des prises de conscience profondes.

Je reste à votre écoute et à votre disposition.
N’hésitez pas à jeter un œil sur mon profil ou sur mon site internet.

Je consulte à Lyon et à distance et la première séance ne vous engage à rien puisqu’il s’agit d’une séance découverte gratuite.

Bon courage à vous

Jean-Frédéric BLANCHARD
Psychanalyste et psychosomaticien

Jean-Frédéric Blanchard Psy sur Vénissieux

75 réponses

58 J'aime

Réalisez une thérapie en ligne

Contacter

Cela vous a été utile ?

Merci d'avoir donné votre avis !

15 AVRIL 2025

Bonjour,

Ne pensez-vous pas qu’il est temps de changer d’angle et de thérapeute puisque vous avez l’impression de ne plus avancer après les premières améliorations ? Il est en effet possible que vous êtes arrivé au bout de ce que pouvait vous proposer cette thérapeute. N’oubliez pas que vous êtes libres d’en changer pour trouver une autre façon de vous aider, peut-être d’ailleurs avec les mêmes outils, mais avec un autre exécutant.
Quoi qu’il en soit, ne restez pas seule, car vous semblez voir les personnes autour de vous comme des ennemis potentiels qu’il faudrait détruire (par ruse). Ce manque d’empathie ne vous permet pas d’avoir des relations saines et qui, pourtant, pourraient être salutaires.

Je reste à votre disposition et à votre écoute.

Pour plus de détails, contactez-moi.
N’hésitez pas à vous faire une idée du sérieux de ma méthode en consultant les avis sur ma fiche.

Christophe
-------------------------------------------------
Thérapeute de couple - Sexothérapeute
* Rendez-vous en ligne uniquement

Christophe Nieaux Psy sur Melun

4436 réponses

6949 J'aime

Réalisez une thérapie en ligne

Contacter

Cela vous a été utile ?

Merci d'avoir donné votre avis !

15 AVRIL 2025

Bonjour,

Merci pour votre message et votre sincérité. Je tiens d’abord à saluer le courage qu’il vous a fallu pour écrire tout cela. Vous avez posé des mots d’une rare lucidité sur un parcours de vie chargé de violences, de ruptures de liens, de pertes de repères, et d’un profond besoin de compréhension et de réparation.

Votre question : « suis-je devenu psycho/sociopathe ? », mérite d’être abordée avec beaucoup de nuance. Les étiquettes psychiatriques, comme vous l’avez justement pressenti, sont parfois des pièges. Elles donnent l’illusion d’une réponse simple à une douleur complexe. Or, ce que vous décrivez ressemble moins à une pathologie de type psychopathe (qui implique une froideur émotionnelle innée, un déficit d’empathie constant, une tendance à la manipulation calculée) qu’à un effondrement progressif de vos défenses affectives et relationnelles, à la suite de traumatismes répétés.

Vous avez été exposé très jeune à des formes de violences physiques et psychiques, notamment parentales, scolaires, amicales… C’est cette accumulation d’expériences douloureuses, non digérées, qui semble avoir produit une dissociation affective, ou ce vide intérieur qui soulage temporairement. Ce sont des stratégies inconscientes qui vous ont probablement permis de tenir.

L’EMDR que vous suivez depuis trois ans est une piste pertinente, mais il se peut que le cadre ne permette pas toujours d’approfondir certaines dimensions, comme l’organisation de vos pensées, votre système de valeurs, ou vos schémas relationnels. C'est un outil efficace, mais qui a aussi ses limites.

Ce que je lis en filigrane dans votre récit, ce n’est pas une absence d’empathie mais une hyperlucidité douloureuse, une rage face à l’injustice, un besoin immense de reconnaissance et de réparation. Vous avez tenté de compenser ce manque par des stratégies diverses : consommation, rébellion, retrait, humour noir, cynisme… Mais à aucun moment vous ne décrivez une jouissance froide et méthodique dans la souffrance infligée à autrui. Cela me semble être important.

Je ne peux que vous encourager à ne pas réduire votre trajectoire à une case psychiatrique. Vous n’êtes pas un cas à classer, mais une personne à rencontrer. Votre parcours évoque plutôt un processus de défense devenu rigide, une sorte de cuirasse émotionnelle forgée dans le chaos. Elle vous protège, certes, mais elle vous isole aussi. Le travail consiste alors à désamorcer progressivement cette armure, à votre rythme, et avec des repères sûrs.

Je vous propose que nous prenions un moment pour en discuter de vive voix. Je propose une séance bilan d’une heure en visio, gratuite et sans engagement. Cela vous permettrait de faire un point, d’avoir un regard extérieur, et peut-être de tracer des pistes concrètes pour retrouver plus de clarté, de paix intérieure, et de lien authentique aux autres.

Faites-moi savoir quel créneau pourrait vous convenir.

Belle fin de journée et au plaisir de vous lire.

Boris Amiot

Boris Amiot Psy sur Serris

1031 réponses

1394 J'aime

Réalisez une thérapie en ligne

Contacter

Cela vous a été utile ?

Merci d'avoir donné votre avis !

15 AVRIL 2025

Bonjour,
En effet, vous avez vécu beaucoup de traumas, une enfance où vous n'avez jamais trouvé votre place, la sécurité...
Un suivi en EMDR est efficace, mais ne fait pas tout... Il serait important d'avoir des outils pour vous gérer émotionnellement entre deux séances (type EFT, TCM).
A vous lire, je pense surtout que vous souffrez de troubles dissociatifs de la personnalité et non de l'identité, ce qui est très différent.
Mais beaucoup trop de thérapeutes ne savent pas travailler sur ces parties dissociées de manière correcte.

Je vous invite à lire un article que j'ai révisé qui vous éclairera je l'espère : Quelle différence entre trouble dissociatif et dissociation ?

Cordialement
Hypnothérapeute clinique - Thérapie intégrative & holistique

Nathalie Follmann Psy sur Clichy

5817 réponses

38831 J'aime

Contacter

Cela vous a été utile ?

Merci d'avoir donné votre avis !

15 AVRIL 2025

Bonjour,

Vous n'indiquez ni votre âge ni le diagnostic final qui a pu être fait.
Vous ne dites pas non plus si vous avez un traitement.
Les enfants harcelés sont en général ceux qui ne savent pas se défendre parce qu'ils ont un élément de fragilité.
Dans votre cas il faudrait comprendre quelle est cette fragilité initiale.
Plus tard vous avez appris à vous défendre comme vous pouviez, souvent de façon maladroite, comme pour pallier cette fragilité de fond non traitée.
Vous avez été dans les excès comme pour extirper tout cela.
Il faut vraiment comprendre quelle est cette fragilité initiale.
Je reste personnellement à votre disposition, sachant que ma première séance d'une heure en visio est entièrement gratuite et sans engagement. Vous pouvez librement prendre un rendez vous sur mon agenda en ligne.

Bon courage à vous

Michel le BAUT
Psychopraticien
Thérapeute Jungien
Analyse de rêves

Michel Le Baut Psy sur Marseille

5193 réponses

26884 J'aime

Contacter

Cela vous a été utile ?

Merci d'avoir donné votre avis !

Psy spécialisés en Aide psychologique

Voir plus de psy spécialisés en Aide psychologique

Autres questions sur Aide psychologique

Expliquez votre situation à nos psychologues

Faites votre demande de manière anonyme et recevez une aide psychologique en 48h.

50 Il est nécessaire d'écrire 16800 caractères de plus

Votre question et ses réponses seront publiées sur le portail. Ce service est gratuit et ne remplace pas une séance de thérapie.

Nous enverrons votre question aux experts de ce thème qui traiteront personnellement votre cas.

La séance de thérapie n'est pas gratuite et sera sujette aux tarifs en vigueur du professionnel.

La séance de thérapie n'est pas gratuite et sera sujette aux tarifs en vigueur du professionnel.

Renseignez un pseudo pour rester anonyme

Votre question vient d'être révisée.

Nous vous aviserons par e-mail quand elle sera publiée.

Si vous avez besoin d’une aide psychologique immédiate, vous pouvez réserver une consultation dans les 72 heures au prix réduit de 49 €.

Cette question existe déjà.

Merci d'utiliser la barre de recherche pour connaître la réponse.

psychologues 17450

psychologues

questions 16800

questions

réponses 150100

réponses