Je souhaite savoir si je suis devenu psycho/sociopathe
Bonjour,
Je souhaite savoir si je suis devenu psycho/sociopathe (je ne vais pas rentrer dans le débat terminologique, je souhaite exprimer le « malade mental socialement intégré »).
Donc voilà, depuis une quinzaine d'années environ, je vois que j'ai perdu la joie de vivre. J'étais un jeune garçon très sensible, détestant la violence. J'ai vécu de nombreux harcèlements et violences dont on me retournait bien souvent la faute, dont certains de la part de personnes que je considérait comme des amis, hué et pointé du doigt par mes professeurs en école et collège catholique, chantages affectifs, j'ai été mis au centre de problèmes familiaux, « psychologue » pour adultes, j'étais souvent repoussé par les enfants de mon âge car j'étais « trop chiant, trop réglo, trop gentil » selon eux, car j'étais contre la violence, les blagues racistes, sexistes qui sont communes dans les classes populaires campagnardes (style Hara Kiri et Cabu). Par la force des choses je suis devenu un gros con, ou un gros bœuf, beauf, j'ai volé des choses, principalement de l'argent, tôt (primaire), en considérant que c'était de la faute des gens qui m'avaient mit la pression (ce sont eux que je volais), au collège j'ai volé plusieurs cartes dans des magazines de jeux-vidéo pour avoir du contenu supplémentaire en jeu, et de la nourriture au supermarché, j'ai également volé cent euros à une dame qui avait oublié son sac dans les toilettes d'un train, en « faisant croire » à mon frère que « j'avais eu de la chance en les trouvant par terre ». Je n'ai jamais cumulé les relations, quand j'en avais, c'était essentiellement terne et sans intérêt sauf deux fois, quand une fille s'intéressait à moi je devenais arrogant, ça me faisait plaisir, après tout, c'est bien ce que je recherchais. J'en ai quitté une parce qu'elle ne me plaisait pas physiquement et que j'en avais honte, la deuxième, après une relation manipulative et limite de sa part (elle était à fond dans le porno, elle voulait du sexe avec des jouets, est allée voir un mec qui lui a dit clairement qu'il voulait lui mettre des œufs vibrants dans la c*, elle parlait avec des « schizo ? » avec des délires scatophiles, pédophiles, hémophiles, était intéressée et empathique à leur égard et je ne pouvais pas le supporter), elle-même souhaitait que « je la viole et que je l'étrangle », a monté des « amis » de l'époque contre moi (ils la soutenaient dans son entreprise et je ne pouvais pas le supporter, j'en suis devenu fou), j'ai fini par devenir joyeux à l'idée de la détruire. Elle m'a demandé pourquoi je ne l'aimais plus, pourquoi je ne lui disais pas que je l'aimais, et je lui ai dit que je n'en avais rien à faire d'elle, que je n'avais pas besoin d'amour et d'affection pour vivre, et j'en étais heureux. Ça m'a fait du bien sur le moment, j'ai même ressenti quelque-chose se passer dans ma tête à ce moment-là, une sorte de liquide qui s'est répandu, ou alors de la tension qui s'est relachée, je ne sais pas.
Mon père m'a violenté et m'a longtemps dit que j'étais nul et que je n'arriverai à rien dans ma vie.
J'ai fait des fugues, mais je revenais car j'aimais trop ma famille, qui m'engueulait ou me frappait, m'attendait à bras ouverts en pleurant, me demandant ce qu'ils allaient faire sans moi, où étais-je passé.
J'ai consommé beaucoupde porno dès la sixième, pour « être un mec qui se respecte ». J'en ai consommé pendant quinze ans. J'ai été addict à la cigarette pendant sept ans. Aux jeux-vidéo pendant une vingtaine d'années, bien que je trouvais ça vide et creux.
Mes amis de lycée se sont détruits avec l'alcool (parce que dans alcool il y a le mot cool haha) et la drogue. Ils ont fait une fête une fois et un mec a sauté du toit et s'est éclaté la gueule au sol. Certains ont eu un accident en faisant du drift avec une voiture pas du tout adaptée pour. Ils se plaignaient sans cesse de la « police qui les opprimait » et les avaient arrêtés pour vandalisme et consommation de substances psycho-actives. J'ai fini par en avoir marre et j'ai décidé de me créer un compte de trolling sur Facebook pour passer ma rage sur des gens comme eux, en les « défonçant » que ce soit sur le plan personnel, politique, social et cie.
Ma mère travaille dans le social, et je connais bien les gens retors. Mais elle ne supporte pas son boulot, et j'en fais les frais depuis que je suis enfant. J'entends toutes les horreurs qu'elle reçoit, et ne supporte pas, ce que je comprends largement, de son travail, et ça me pèse. Sa mère est schizophrène, et sa belle-mère est paranoïaque, perverse. Elle a, à plusieurs reprises détruit ma mère (j'y ai assisté). J'ai toujours été de son côté et je l'ai soutenue même quand elle était excessive, car, de ce qu'elle avait vécu, je trouvais sa réponse normale et même contenue. Hors, je lui ai dit, il y a quelques jours, que je ne souhaitais plus être son confident, qu'elle n'avait qu'à prendre sa vie en main, et je lui ai envoyé un lien sur l'enfant-thérapeuthe / béquille. Elle l'a mal prit, et j'attends les représailles, le chantage affectif de sa part dans les jours qui suivent (j'en ai déjà fait les frais). Ce matin, j'ai ressenti la même chose qu'avec mon ex, mes relations, la nana qui m'avait approché. Le néant qui fait du bien.
Depuis je ressens à peu près la même chose pour tout le monde. Je ne ressens plus de lien. En fait, je m'en moque. Je ressens la même chose que ce que j'ai ressenti avec mon ex, une « indifférence extasiée » qui pointe vers une anhédonie complète et cyclique. Paradoxalement, et je pense que c'est simplement parce que j'essaye d'aller mieux et de ne pas me limiter à mon vécu, je vais voir les gens, mais je ne tisse aucun lien. Je ne ressens plus d'attirance. Une (plus d'une mais une en particulier) nana s'est approchée de moi et a fait le travail d'approche « subtil » habituel et j'ai commencé à m'intéresser à elle, particulièrement parce qu'elle respectait les insectes, qu'elle avait la douceur et la délicatesse requise en les manipulant, qui s'est confirmé quand nous nous sommes tous deux occupé d'une mésange tombée du nid. Ça allait théoriquement bien sauf que je ne ressentais à vrai dire, pas grand-chose, encore une fois, une envie mais un blocage, j'avais envie de lui faire du mal, j'avais également envie de lui dire que je ne l'aimais pas, et que je n'avais pas besoin d'elle dans la vie, qu'elle m'était égale. Quant à mes « amis » et « relations », je ne me souviens pas de leur anniversaire, je les écoute à moitié, bien que je sache ce qu'ils vivent, ce qu'ils ressentent, j'en suis juste, comme dit plus haut, déconnecté.
Je suis taiseux et mutique depuis la primaire, après que mes parents m'aient dit « de prendre sur moi et d'aller mieux ».
J'ai fini en hôpital psychiatrique après un épisode psychotique. Errance diagnostique entre schizophrène, schizo-paranoïde, bipolaire, maniaco-dépressif.
Je me suis occupé de beaucoup de personnes en situation de danger immédiat ou moins, à travers Internet, que j'ai connues via mon compte de troll, ou autre forums.
Avec le temps, plus ça va et moins j'ai envie de nouer des relations. J'essaie, j'en ai l'envie, mais rien de fort ne sort.
J'ai toutefois du mieux car je suis suivi en EMDR, sauf que ça dure depuis bientôt trois ans et je ne sais pas comment faire pour aller plus vite.
Voilà, j'aimerai avoir votre avis sur ma condition, j'ai l'impression d'être devenu un psycho/sociopathe. Qu'en dites-vous ? Si non, quel est votre avis ? Que devrais-je faire ? Ma psychologue s'impatiente et je n'arrive pas à avancer correctement. J'ai parfois du mal à m'organiser, même s'il y a du bien mieux ces derniers mois (je retrouve des sensations importantes que j'avais perdues), donc les scéances ne vont parfois nulle-part, malgré le fait que je m'implique (je note).