C'est assez difficile de se livrer mais je n'ai que ça et surtout il n'y a que de cette manière que je parviens à le faire tellement je fuis tout.
J'ai 41 ans et cela fait maintenant 4 ans que je ne bouge plus du tout de mon lit. Avant ça ce n'est pas mieux, depuis mes 30 ans j'ai progressivement consommé de plus en plus d'alcool pour que ce la prenne la place principe dans ma vie, je me rationnais en nourriture pour pouvoir acheter mon alcool de mauvaise qualité. Et quand je dis boire ça veut dire se prendre une cuite et seul l'écroulement me faisait arrêter, selon l'alcool c'était soir une bouteille d'un litre de vodka par jour que je buvais assis devant mon ordinateur pendant 12h d'affilé dès le réveil tellement ce dernier était difficile, j'avais des angoisses insupportables et seul l'alcool m'apportait un apaisement.
Depuis 4 ne j'ai arrêté de boire, pas une goutte pendant 3 et 6 mois et il y a 6 mois j'ai eu des angoisses un peu plus difficiles et l'envie de me détruire et dormir le plus longtemps possible, je suis allé acheter 3 litre de bière et 3 bouteilles de vins j'ai presque tout bu sauf un bouteilles de vin et j'ai pris une bonne leçon et compris que l'alcool ne m'intéresse plus du tout. Les angoisses ai réveil sont terrible sans compter la tachycardie, la nausée etc... J'ai voulu testé et j'ai pu comprendre que je suis plus attiré par cette drogue. Mais je dois préciser que je prendre une traitement qui comprend un benzodiazepines, un miorelaxant et un anti dépresseurs de la famille irs.
Voilà pour le passer. Le présent est que depuis 4 ans je ne sors plus du tout de mon lit, prendre une douche c'est une véritable mission qui m'amène à négocier avec moi même et de repousser tout le temps, je ne sors même plus mes poubelles, je ne sors que pour 3 choses et une fois par mois je les fais les unes après l'autre, c'est d'aller faire renouveler mon ordonnance par mon médecin, faire mes courses et aller prendre les médicaments à la pharmacie. C'est aussi dans ces seuls moments que j'ouvre ma boîte aux lettres et que je m'habille. Et aussi dans le mois je sors au moins une fois de plus pour me ravitailler en nourriture. J'aimerais pouvoir faire des courses en une fois pour le mois mais je ne supporte pas de rester longtemps dans un magasin, je déteste aller à une caisse ou les gens s'observent et comparent les caddies des autres, je déteste me sentir observé donc je ne vais que dans les caisses automatiques ce qui me limite dans la quantité, voilà la seule raison pour laquelle je sors au moins 2 fois par mois. Et la aussi il est arrivé que j'attende le plus tard possible à ne plus avoir que de la farine et du sucre de l'eau pour combler ma faim et le jour levé enfin sortir acheter de quoi manger... J'insiste sur cette phobie sociale par tous ces détails.
Je ne supporte plus cette vie, j'ai gâchée ma vie et je continue. J'ai déjà 41 ans et je n'arrive pas à croire et à comprendre comment ai je pu détruire ces années à este enfermé et ne pas du tout profiter de la vie.
J'ai déjà écrit à quelques psychologues ici et ailleurs, j'ai fais de même pour des hypnothérapeutes qui pratiquent l'hypnose humaniste car c'est celle ci qui est plus indiqué pour mon cas paraît il. Mais à chaque fois je fini par ne plus donner de nouvelles et ne pas prendre rdv car il y a 2 ans j'ai planté 3 ou 4 personnes et c'est vraiment très gênant et ce n'est pas correcte.
J'écris ce mots sans faire de demande mais juste pour vous relater ma vie, ce quotidien vide de tout. Je ne vois absolument jamais personne, ne discute jamais au téléphone. Seuls quelques échanges par messagerie comme messenger de facebook et parfois un un forum. Et le reste du temps je ne fais que dormir, je prends des anxiolytiques et je dors où je somnole, si je n'avais pas ça je serais retourner dans l'alcool malgré que ce soit désagréable mais je n'arrive plus à assumer la vie dont j'ai honte. Si je croise une vieille connaissance parceque malheureusement je vis encore dans une ville ou j'ai passé mon adolescence, je le fuis et si je suis coincé je fait en sorte d'écourter la conversation avant qu'on me demande "alors Cédric, que fais tu dans la vie maintenant ?" ... Quoi dire ? "Je ne fais rien, je suis au fond d'une dépression depuis 10 ans et ça fait 4 ans que je ne sors plus de mon lit, donc je ne travaille pas, je suis un minable, loser, un bon à rien que ne sait rien faire et n'a presque jamais travaillé...."
Non ça je ne le peux pas donc je fuis et je vais m'isoler.
Voilà je vous ai écrit sans savoir à quoi m'attendre, je l'ai fait parceque je ne supporte plus ce rien, ce vide, cette solitude totale.
Je vais m'arrêter là, je vous remercie de m'avoir lu.
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7 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 54 personnes
Bonjour Sédric
Moi, je ne vous demanderai pas "ce que vous faites dans la vie". Je vous demanderai, en revanche, de sortir de ce que vous ne faites pas! Autrement dit, il faut absolument sortir de votre solitude. Téléphoner au psy qui se trouve le plus près de chez vous; même si vous ne pouvez pas le régler, il viendra vous secourir. Moi, je l'aurais fait immédiatement! Je suis sûr que d'autres le feront. Ou bien téléphonez au Centre Médico-Soacial le plus proche. Vous ne pouvez pas rester dans cette grave dépression et supporter autant d'angoisse et de douleur. Vous avez déjà fait un acte héroïque en arrêtant l'alcool; mais vous êtes tombé dans une dépendance à l'égard des médicaments. Il faut une thérapie qui vous aide à vous libérer de cette dépendance et à vous "reconstruire" . Si vous n'y arrivez pas, il y a un autre moyen: c'est celui que vous venez d'employer: écrire! Ecrivez-moi de longues lettres, aussi longues que possibles. Racontez-moi votre vie, parlez-moi de votre enfance, de votre adolescence, de vos parents, etc. Considérez-moi comme votre psy à distance. Je me ferai un devoir de lire vos lettres et d'y répondre. Allons! Courage! Vous êtes à la fleur de l'âge et il faut bien arrêter ce grand gâchis!
17 JUIN 2020
· Cette réponse a été utile à 11 personnes
Bonjour Cédric
En 2017, vous nous avez confié votre sentiment de n'être rien, et votre profond désir de vous abîmer dans l'alcool et la dépression.
Et bien il y a une part de vous qui avait besoin de ça, terriblement besoin d'être pris en charge et dorloté comme un bébé qui souffre.
On ne peut pas lutter contre ça, on doit céder à ce besoin fondamental de la part infantile de l'être humain.
Mais comme, somme toute, en tant que bébé, vous avez survécu, vous êtes devenu un adulte dans un corps d'adulte.
D'abord, c'est énorme d'avoir fait çà ! C'est énorme d'avoir survécu. Il y a des séquelles, mais vous pouvez être fier de ça. Et même, vous avez écrit pour demander à l'aide ! Bravo.
Donc vous êtes un adulte, et ça, tout le monde sait bien vous le rappeler, n'est-ce pas ? C'est insupportable à l'enfant qui est en vous !
Mais vous dites que vous négociez avec vous-même : il y a donc en vous une part adulte qui espère aussi vivre autrement.
C'était en 2017, je vous écris aujourd'hui pour prendre de vos nouvelles. Avez-vous fait un thérapie ? Vous en êtes-vous un peu sorti ?
J'espère que vous allez mieux, et vous souhaite bon courage pour continuer
Bien sincèrement
Guillaume Andre
7 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 10 personnes
Bonjour,
Je ne pense pas qu'une thérapie soit plus indiquée qu'une autre pour votre cas.
Ce qui me parait plus important c'est que vous puissiez vous sentir en confiance avec votre thérapeute et aussi dans un contrat qui prenne en compte que vous puissiez arrêter même sans donner de nouvelles dans un premier temps et revenir quand vous le pourriez. Sinon votre crainte du jugement en lien avec votre "phobie sociale" est trop écrasante et vous amène à rompre par anticipation pour vous soulager de l'angoisse de rencontrer l'autre et de ne pas être à la hauteur. Donc un cadre thérapeutique suffisamment souple pour commencer.
Ce message semble traduire votre désir de reprendre une relation thérapeutique en même temps que votre crainte.
J'espère qu'en recherchant un thérapeute qui puisse s'adapter à vos difficultés avec suffisamment de souplesse vous pourrez cette fois-ci sortir de cette impasse.
Bien à vous.
Michel Rochefort
Psychologue-Psychanalyste
7 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 13 personnes
Bonjour Cédric,
Je tiens tout d'abord à te remercier d'avoir écrit ces lignes. Je t'ai lu avec attention et empathie.
J'entends que tu ne veux plus de cette vie, qu'à plusieurs reprises tu as essayer différentes approches mais qu'à un moment donné tu n'as plus donné de nouvelles, et tu te sens mal par rapport à ça. Tu dis que c'est pas correct. Moi j'aurais tendance à dire que tu as essayé, et fait ce que tu as pu à ce moment là.
Je suis quelque part admiratif que tu aies réussi à te sortir de l'alcool. Ça n'a pas été facile, mais je comprends qu'aujourd'hui tu ne bois plus. Alors oui, ça n'est pas une réponse socialement reconnue de dire "ce que je fais ? J'ai réussi à me sortir de mon addiction pour l'alcool" Ça n'est pas rien à mes yeux Cédric.
Je comprends aussi que tout interaction avec d'autres personnes t'est difficile, et je dois avouer avoir esquissé un sourire lorsque tu as parlé d'approche humaniste. Je ne fais pas d'hypnothérapie, et ma pratique a tendance à prendre plus de temps, mais je pratique l'approche centrée sur la personne, qui fait partie du courant humaniste de la psychothérapie. C'est une approche qui travaille justement sur la relation. La relation à soi, et la relation aux autres.
Si tu le souhaites, nous pouvons tenter un premier entretien, par skype ou messenger, et voir ce que ça donne ? Je ne t'en voudrais pas si tu ne donne pas suite, mais je te témoigne ici d'un intérêt réel pour qui tu es et la situation que tu vis.
7 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 7 personnes
Bonjour Cédric,
Vous avez fait le vide autour de vous ou ce vide s'est fait peu à peu au fil de votre isolement. Mais qu'en est-il de votre famille? A 41 ans, vous avez peut-être encore des parents, ou en tout cas des frères et soeurs?
Que s'est-il passé il y a 10 ans pour que vous sombriez ainsi dans l'alcool et la dépression? Il y a bien dû y avoir un événement dans votre vie qui a déclenché cet état?
Aussi, quel médecin vous prescrit vos médicaments? Votre médecin généraliste? Ce serait bien de consulter un médecin psychiatre qui soit aussi psychanalyste afin d'une part de bien réguler les médicaments et de commencer à traiter votre état autrement...
Vous avez fait plusieurs tentatives, faites le pas encore... puisque vous écrivez sur ce site c'est bien que votre situation, comme vous le dites d'ailleurs, ne vous convient pas. Vous avez eu la force de caractère d'arrêter l'alcool, vous pouvez aussi avoir celle de vous prendre en mains, et de consulter pour aller mieux et retrouver un sens à votre vie.
Bonne chance à vous,
Bien cordialement,
Fabienne Verstraeten
Psychanalyste
7 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 6 personnes
Bonjour Cédric
Vous êtes pris dans un cercle vicieux dont il est indispensable de connaître l'élément déclencheur et à quel premier traumatisme il vous renvoie. Ce travail peut se faire avec un psychologue à votre domicile si vous n'arrivez pas à sortir de chez vous. Une seule petite action peut vous faire rentrer dans un cercle vertueux.
Cet appel à l'aide est un bon début.
Géraldine Saint Georges
Psychologue Clinicienne
Manosque
6 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 5 personnes
Bonsoir Cédric,
Votre témoignage appelle à vous tendre la main, même si vous avez déjà fait des tentatives infructueuses, vous avez envie de vous en sortir et c'est sur ces braises qu'il faut souffler pour raviver le feu.
N'ayez pas peur de la gêne ou de la "correction", nous - professionnels - de l'écoute, sommes préparés à des rencontres épisodiques ou sans lendemain.
Ce qui compte c'est que vous puissiez trouver un climat de confiance et que votre interlocuteur sache vous proposer une écoute bienveillante à laquelle vous adhérerez.
A vote écoute, n'hésitez pas ...
6 NOV. 2017
· Cette réponse a été utile à 6 personnes
Bonjour Cedric,
Votre message sonne comme un appel à l'aide. Vous avez l air de souffrir profondément de depression et d un trouble anxieux sévère. Qu est ce qui a fait que vous avez commencé à boire? Et à vous replier sur vous même ?
Vous dites que cela a commencé à vos 30 ans. Comment vous sentiez vous avant? Que faisiez vous? Y a t il des gens autour de vous qui vous soutiennent aujourd'hui ?
L alcool semble être une solution par défaut que vous avez utilisé pour tenter de faire taire la souffrance.
Ne restez pas seul!!
Accrochez vous même si vous ressentez peu d envie à consulter de nouveau. C est un effort important de consulter et de s accrocher malgré le vide qui peut parfois prendre de la place en thérapie mais tenez bon.
Vous pouvez vous tourner vers un centre qui traitera votre addiction à l alcool et vous permettra d avoir accès à une psychothérapie. Si vous n avez pas les moyens de payer des consultations en liberal n hesitez pas, c est gratuit. Renseignez vous auprès de l hôpital le plus proche de chez vous. Ces unités sont en général composées de médecins, psychologues et infirmièr(e)s. Toute une equipe pour prendre soin de vous!
Si vous préférez du libéral, laissez vous le temps (à vous, comme au therapeute que vous choisirez).
Bon courage
