jeune adulte vingt ans qui se sabote pas pour ne pas travailler, étudier
Mon fils de vingt ans, étudiant à l'ENS et en césure actuellement sabote en permanence ses études, change sans arrêt d'option, se met en difficulté, refuse de se prendre en charge, de grandir, attend que je me centre sur lui pour faire mine de se bouger (en me remerciant comme si ça devait être à ce prix) Je précise qu'il a été qualifié de HPI et a sauté une classe en primaire.
Cela crée un rapport très malsain avec moi où tout en attendant que je lui dise quoi faire, que je le porte, il passe son temps à vouloir s'opposer, me résister, trouver des stratégies pour à nouveau se saboter ; ce qui m'amène à être hystérique et ivre de colère parce que je dépense une énergie de folle à lui donner envie d'apprendre, de travailler, de s'autonomiser, je le vois faire sans cesse la même chose où je suis prise en otage à devoir me centrer uniquement sur lui pour que lui puisse enfin se mettre au travail et "rattraper" la catastrophe qui s'annonce. Car il n'apprend qu'à cette condition, depuis tout petit. J'ai tout fait pour modifier cela, prendre de la distance, l'autonomiser mais je n'arrive pas à l'en sortir.
Comme il est excellent scolairement (HP), il s'en sort jusqu'ici à l'école. Mais, depuis cette année, n'en pouvant plus de tous nos moments relationnels gâchés (j'ai des problèmes de santé dus à cet état constant de colère), j'ai essayé de comprendre pourquoi ça ne change pas et j'ai décidé de le laisser faire sans plus intervenir, aller jusqu'au bout de son fonctionnement. il a vingt ans.
Donc, j'ai attendu que ce soit lui qui prenne contact avec moi s'il a besoin ou s'il veut : il ne l'a pas appelé pendant des mois. D'habitude, j'appelais comme il ne le faisait jamais.
Et lorsqu'on s'est revus pour les vacances de toussaint, la première chose qu'il m'a dit est qu'il avait honte, qu'il n'était pas allé en cours (comme les années précédentes, il faisait ça aussi sur la première période mais comme j'étais toujours là, anxieuse -et en colère- je l'encourageais et le portais à bout de bras pour qu'il ne se saborde pas). Pourtant, les choix de la prépa, de l'ENS, de la césure ce sont ses choix.
Il a "pourri" les vacances (comme la plupart du temps) par une attitude fermée, hostile que je comprends pas, que je subis,, m'a insultée pour la première fois quand j'ai parlé de sa paresse et sa rétention face à tout apprentissage (je parlais de quand il avait appris à faire du vélo, de la natation, et qu'il ne voulait jamais rien apprendre à tel pojnt qu'il a eu des soucis de lombaires et de surpoids, hormis ce que lui avait décidé de faire dont il se lassait après n'avoir été focus que sur ça matin, midi et soir) .
Quand je lui pose des questions, il ne répond pas, laisse s'installer le silence, la colère, la souffrance, dit juste 'je ne sais pas". Il n'est pas coopératif, ne m'aide jamais même s'il me voit en difficulté (j'ai 56 ans et des problèmes de dos importants), ne me voit pas, ne m'entend pas, n'est centré que sur lui. et s'il demande des nouvelles, c'est mécanique, aucune profondeur. Il n'a pas d'empathie pour moi. J'ai donc décidé de ne plus partir en vacances avec lui.
On s'est revus à mon initiative pour l'anniversaire de ses vingt ans, il attendait encore de ma part que je lui pose des questions inquiètes sur l'école (ce que je n'ai pas fait) m'a dit " je vais en cours" mais en réalité, hier soir j'ai appris qu'il ne s'était toujours pas remis au travail. Il trouve sans cesse une stratégie pour fuir la tâche principale c'est à dire ses études et la matière qu'il a choisie, et là c'était la nourriture (où il a décidé de faire ses repas parce qu'il serait malnutri( ce qui est entièrement faux, il est très loin d'être mince) en suivant un protocole et il n'y avait que ça qui comptait parce que ce serait la condition à poser pour qu'il soit "en forme" pour se mettre au travail, ce qu'il ne fait toujours pas).
Donc, bien sûr à nouveau sentant la stratégie et la colère monter en moi et reprise au piège, je l'ai recentré sur l'objectif et j'ai fait des recherches (à sa place) sur les repas équilibrés du crous.
Hier soir, il m'appelle (j'étais surprise!), pour me dire qu'il envisage encore de prolonger ses études avec sciences Po, qu'il allait se mettre au travail (on est en novembre et la fin du semestre est mi-décembre) et il envisageait de ne faire que ça. Il doit passer son permis, il ne le fait toujours pas, s'occuper d'autres tâches mais comme d'habitude, focus sur une seule chose pour en définitive ne rien faire, sauf au prix de mon angoisse qui fait que je remue ciel et terre, pour qu'il ne sabote pas son avenir.
Donc, comme d'habitude, conversation horrible, où j'étais hystérique car j'ai compris qu'encore une fois il attend ma colère pour se mettre au travail, pour s'autonomiser... Comme d'habitude, il m'a laissée monter en hystérie sans jamais rien calmer, sans parler, sans s'expliquer, sans répondre, en laissant le silence, en continuant à provoquer. En réalité, je ne veux plus être en contact avec lui. Pour moi, il me maltraite et je ne comprends pas pourquoi, alors que moi je ne veux que son avenir.
Je suis déprimée, je n'ai pas pu aller travailler aujourd'hui. Je précise que son père était maltraitant psychologiquement avec moi, qu'il le ne voit plus depuis ses 14 ans car il y a eu de la violence physique de la part de son père, que mon fils a toujours fonctionné comme ça mais je mettais cela sur le compte du climat malsain avec son père et ses parents. Que j'ai bcp protégé et même surprotégé mon fils de la violence psychologique de son père et ses parents.
Or, malgré la séparation et l'éloignement avec son père, il ne change pas, il y a des gestes de harcèlement qu'il faisait (appris et encouragés par son père et ses parents pour m'attaquer et me réduire à leur complet service) qu'il ne fait plus, mais pour le fond c'est toujours le même, il ne change pas. Je ne sas pas quoi faire, je ne veux plus le voir pour me protéger car je ne sais pas ce qui peut se passer et je ne veux plus me rendre malade. Je ne veux plus de ça. Je lui ai dit que si ça devait coûter ses études, tant pis, c'est son choix, en définitive et en réalité tout démontre qu'il n'est pas capable et qu'il ne veut pas travailler, étudier mais comme il se sent obligé de le faire, voilà comment il a résolu d'y arriver quand même...
Ce qui me désespère c'est que je n'ai eu de cesse de le mettre dans des activités dynamisantes, de le mettre en contact avec des amis exemples, autonomes, qui eux grandissent, se prennent en charge, passent leur permis, leur diplôme, construisent leur futur en somme... Il voit ça, me le dit, me dit par exemple qu'à vint ans il ne va pas passer son permis puisque derrière il n'aura pas de voiture (or ses amis non plus n'ont pas de voiture et conduisent celles de leurs parents, l le sait et le voit mais n'applique pas ça à lui), que c'est moi qui suis obligée de le conduire partout et qu'il n'entend pas qu'à plusieurs reprises je lui ai dit que je n'avais plus la vigilance sur une longue durée. Il les voit tous avancer, se construire des bases solides, mais ça ne fait pas tilt dans sa tête, il reste sur place toujours dans le même fonctionnement, à changer sans arrêt, à saboter, à se mettre en difficulté etc..
Son père nous fait des difficultés pour payer la pension alimentaire, des années de bagarres sans fin que je mène pour lui. Cette année, j'ai voulu que ce soit lui qui mène cette bagarre. Désinvolte, il n'a pas répondu à l'avocat et était prêt à laisser son père ne pas payer puisqu'il ne veut pas et que ça fait des choses désagréables à traiter ?! Il a encore fallu que je m'en mêle, car l'année dernière déjà il s'est retrouvé (et moi aussi) en très mauvaise posture financière à cause de son père qui ne payait pas, mais ça ne lui sert pas de leçon et de toute façon, il sait que la situation sera réglée par moi... si je lui en parle, il va décider d'accepter un travail très mal payé qui lui demandera tout son temps et ne lui permettra pas de survivre, et qui sera encore une occasion de fuir l'objectif études ou permis ou autres.
Or, j'ai appris que par l'ENS il aurait pu être étudiant fonctionnaire (donc rémunéré), ce qui nous sortait de tout ce marasme avec son père. Et lui l'a toujours su, mais comme il ne s'est mis au travail que tardivement et que ça ne lui a même pas effleuré l'esprit de pouvait définitivement me sortir de ce pétrin avec son père (pour lui en plus!) il a été pris sur dossier donc non payé...
Tout est comme ça, je ne sais pas pourquoi il est comme ça et maintenant j'ai juste envie de me préserver, de me protéger, j'en arrive à avoir peur de lui, de son insensibilité à mon égard. Et à me dire, tant pis pour son avenir, HPI ou pas, Grandes capacités gaspillées ou pas. Je n'en peux plus.